Le Deal du moment :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur ...
Voir le deal
600 €

FRANZ · It's rotten work
Franz Heisenberg
Franz Heisenberg

sans allégeance

Arrivée : 20/06/2022
Messages : 40
faceclaim : jared harris
crédits : anon-is-graphing
FRANZ · It's rotten work 06c99bb57326911045831218922a04ae411ecc30

https://mimb.forumactif.com/t146-franz-it-s-rotten-work
  (#) |
Dim 17 Juil - 15:00


Franz Heisenberg

i identify as tired

cw • violence • alcoolisme • uc
identité

Franz Heisenberg ne sait pas s’il voudrait qu’on se souvienne davantage de son nom ou qu’on l’oublie définitivement. Qu’on se souvienne de sa gloire, qu’on oublie sa chute, qu’on se rappelle de lui au moment de faire affaire mais que les autorités n’entendent jamais parler de lui. Comme ses désirs, la réalité est assez bâtarde : y en a pour qui son nom veut dire quelque chose sans mettre le doigt dessus, ceux qui n’en ont jamais entendu parler, ceux qui ont suivi son procès comme un feuilleton et qui ont organisé un boycott de sa société quand il est sorti de prison.
Et le nom inconnu qu’il voulait amener dans la lumière finit ainsi, une vague célébrité et une vieille histoire qui sombre dans l’oubli.

naissance

De l’Allemagne de ses parents, il a gardé beaucoup de choses : la langue, la culture, l’histoire. Ses deux parents ont rejoint Strasbourg dans leur jeunesse mais n’ont jamais abandonné leur culture. Lui, pourtant, est né et a grandi à Strasbourg, le 08/03/64 (58ans), enfant plus allemand que français mais définitivement strasbourgeois. Malgré la tentation, malgré son temps en prison, il ne se voit pas quitter la Cité-État dont il est le pur produit, ni allemand ni français, il penche peut-être plutôt du premier côté que du second mais ne se verrait pas franchir à jamais la frontière vers l’est. Quand il voit sa retraite, elle est dans la campagne de sa ville, isolée, tranquille mais toujours non loin du cœur battant de cette cité qu’il n’a pas beaucoup quittée, pour un agent de voyage.

vie privée

Franz fait un bien piètre divorcé car de son mariage, il n’a pas gardé grand chose. Couple jamais passionnel, relation très fonctionnelle, elle a volé en éclat après quelques millions de dettes. Sa femme n’a jamais pris le nom d’Heisenberg et n’a rien laissé derrière elle en le quittant : les enfants, la maison, la voiture, le chien, elle a tout pris et lui, il a fini en prison. Pour tout ce qu’il lui a fait traverser, il n’arrive pas à lui en vouloir.
Après ça, qu’est-il resté ? Un drôle de célibat, parfois trahi, toujours retrouvé, les secrets sont trop nombreux, la réputation trop lourde et le fantôme du divorce, pesant, lui rappelle qu’il n’est pas fait pour ces relations-là.

métier

Franz est le propriétaire de l’Échappée Belle, un patron discret pour cette agence de voyage qui ne brille pas particulièrement en ville. Il s’occupe principalement de l’adminsitratif, évite les clients dit-il pour ne pas nuire à la réputation de l’agence mais aussi par désintérêt. La majeure partie de son temps est en effet consacrée aux services de Salvation qui se dissimulent derrière la vitrine couverte de plages lumineuses, de marches dans la montagne et de visites culturelles. Franz a donné douze ans de sa vie à cette entreprise pour débloquer le potentia des gens par des traumatismes volontaires, il se définit comme le haut du panier, comme celui qui traumatise le plus "proprement" de la ville. Il se voit comme un élément important de la société, un rouage discret mais qui permet d’égaliser un peu le rapport de force.
Dernièrement, il se voit surtout comme un homme fatigué, épuisé et dépassé par tout ce qu’il se passe. Plus souvent qu’il ne rêve de gloire, il rêve de repos et de quiétude. Une première, pour cet homme qui s’est rarement arrêté dans sa vie.

localisation

Fut un temps, Franz avait réalisé son rêve immobiler. Sa barraque c’était peut-être pas le sommet du goût mais au moins la rencontre de tout ce que son fric lui a permis de s’acheter : trois étages, une bonne position dans le centre, une vue imprenable, un ascenseur, un sous-sol aménagé, …
Aujourd’hui, Franz s’écroule au deuxième étage de sa boutique, rue du Maire Kuss, dans un appartement spacieux qui lui donne l’impression de vivre dans un placard, parfois. Un placard auquel il s’est habitué. Moins impressionnant qu’avant mais moins ringard aussi. Ça sent sa pipe qu’il allume sans fumer, le renfermé, son parfum, le chou, d’autres choses qui ont un point commun : c’est à lui. Ça sent lui parce qu’il y vit résolument seul et y marine comme un coq dans son vin.

MAGIC IN MY BONES

élément

Franz est relié à l’esprit et ne saurait quoi en dire si on lui posait la question. Peut-être que son instinct a longtemps été si discret qu’il ne se sentait pas plus élémentaire que cela… et qu’aujourd’hui il aimerait bien que son potentia soit moins dans son nez et plus dans sa tête.

potentia

Franz peut percevoir et contrôler la sensation de peur de ceux qui l'entourent. La peur en elle-même lui apparaît comme une odeur (désagréable) qui émane plus ou moins des gens autour de lui.  Avec de la concentration et des exercices de respiration, il peut contrôler ces "odeurs" (que lui seul perçoit). Il peut ainsi effrayer à la tétanie quelqu’un ou le mettre parfaitement en confiance. L’effet n’est jamais immédiat et est amené par le nombre de respirations que Franz consacre à sa cible. Son potentia fonctionne beaucoup mieux dans les lieux clos et si la personne a une bonne raison d’avoir peur : sans rien pour accrocher sa crainte, la personne peut reprendre le contrôle de son corps. Il l'utilise principalement sur une personne unique, s'il l'utilise dans une zone l'effet est drastiquement diminué. L’effet s’estompe sitôt qu’on s’éloigne trop de lui. Son don ne fonctionne pas sur sa propre peur.  Il a payé une petite fortune pour un objet à usage qui prend la forme d’un masque filtrant qu’il utilise supposément pour la pollution mais qui filtre surtout la puanteur qu'il peut provoquer.
La principale conséquence de son don est l’odeur, très désagréable, qui remplit la pièce sitôt que quelqu’un est effrayé ou qu’il créée lui-même la peur. Si son don est plus efficace dans un endroit clos, Franz y est aussi plus sensible à une autre conséquence : à forte dose l’odeur de peur d’autrui peut devenir la sienne. Les symptômes physiques, surtout, viennent gêner son fil de pensée (tremblements, rythme cardiaque et respiratoire accélérés,...)  et rend la concentration difficile.

évolution du potentia

Jusqu’à ses quarante-trois ans, Franz n’avait qu’un instinct difficile à repérer qui lui permettait de sentir vaguement quand quelqu’un avait peur de lui. Son passage à die Hochschule lui a malheureusement appris à mieux l’utiliser, transformant en tortionnaire l’adolescent déjà intimidant.
Suite à son accident, l’instinct de Franz s’est transformé en don lui permettant de véritablement prendre le contrôle de la peur d’autrui : l’accentuer ou la calmer. Dans les premières années, Franz en a largement profité : le brusque sentiment de pouvoir, la conviction de faire maintenant partie de l’élite, la satisfaction de pouvoir sentir avec précision l’impact qu’il avait sr les gens… Tout cela a entraîné une utilisation importante, bientôt professionnelle, quasi clinique. Son potentia devint un véritable don : capable d’amplifier la peur de quelqu’un, il devenait presque trop facile de le traumatiser et de débloquer un potentia en sommeil.
Après l’extase et l’excès est finalement arrivée la fatigue. Depuis deux ans, Franz n’utilise presque plus son don et, au contraire, le subit plus qu’il n’en profite. Les odeurs de peur le fatiguent, les craintifs l’agacent et de pouvoir sentir ce qu’il peut provoquer chez les gens l’attriste plus que ne le satisfait. Il voudrait, maintenant, pouvoir faire chemin arrière, revenir sur l’accident et retrouver ce sentiment diffus que lui procurait l’instinct.

allégeance

Franz n’a jamais eu d’allégeance pour qui que ce soit d’autre que lui-même. Sa famille lui a vite semblé trop petite, trop modeste. C’est pour sa propre gloire qui a monté son entreprise et grimpé les échelons, pour son orgueil qu’il s’est construit une famille qui suivrait ses valeurs et transmettrait son nom. Ses liens étroits avec le gouvernement étaient présents pour son seul profit et on a acheté plus que gagné sa fidélité. Pour cela, il n’aurait pas dû se sentir trahi et abandonné quand la condamnation est tombée et qu’il s’est retrouvé chassé des sphères du pouvoir.
Et pourtant.
Franz hait aujourd’hui le gouvernement strasbourgeois d’une rancune purement personnelle. Il gagne une grande satisfaction à leur enfoncer une épine dans le pied et sera toujours enclin à aider des projets qui les emmerderaient.
Avec l’âge, son égoïsme a malheureusement tendance à se craqueler de l’intérieur. Son entreprise, créée par rancune, devient peu à peu un endroit auquel il tient, remplit de personnes à qui il s’attache comme malgré lui. Quand il pense à ses enfants biologiques, oui, quelques pincements de regrets viennent lui serrer le cœur. Ces émotions inattendues et normalement rapidement évincées l’handicapent de plus en plus, précipitant son besoin de retraite.

opinion actuelle

Franz n’a habituellement que faire de la politique, exceptée celle qui gêne ou arrange son business. Il peut, occasionnellement, tirer une certaine satisfaction de tout événement mettant le gouvernement dans l'embarras.
Le brusque retour des Disparus, cependant, vient de toucher exactement là où ça fait mal. L’un de ses enfants a en effet Disparu il y a quelques années, un enfant avec qui il avait complètement perdu contact mais qu’il n’a pas pu s’empêcher de chercher à son tour, sans succès. Convaincu que l’enlèvement est quelque part de sa faute, il a oscillé entre la culpabilité et le désir de revanche sur ses ennemis. Aujourd’hui l’enfant est de retour, il reste partagé entre l’envie de renouer contact et celui de s’enfoncer d’autant plus dans l’oubli. Dans tous les cas, l’envie de comprendre ce qui est arrivé le tient éveillé la nuit.


divers Ne hausse presque plus le ton, se force même à parler bas comme un muscle qu’on se force à ne pas utiliser pour ne pas réveiller une vieille douleur. S’efforce à s’habituer à sa situation mais il a toujours les réflexes et les remarques de l’ancien PDG, de celui qui a eu assez d’argent pour ne pas savoir quoi en faire, et qui en a encore volé. Mange bien, s’habille bien, cuisine peu, déteste repasser. Un mauvais combo. Voix enrouée par la pipe qu’il essaye d’arrêter mais dont l’odeur l’obsède, il l’allume ou demande à d’autres de fumer pour lui, rien que pour en profiter. Grand marcheur, il a tendance à arpenter Strasbourg au cœur de la nuit quand il n’arrive pas à dormir. Une tendance qui s’est accentuée avec la disparition de son enfant, comme s’il allait le retrouver au détour d’une ruelle. A toujours une arme sur lui, c’est le métier. Colère froide, depuis toujours, les muscles qui se contractent, la mâchoire qui grince, les yeux qui se glacent mais le contrôle qui est conservé tant qu’il est sobre.

santé C’est pas le boulot qui l’a usé, tanné, épuisé jusqu’à ce qu’il veuille lâcher prise : c’est la santé. C’est la santé qui le poursuit de rendez-vous médicaux, de prescriptions, quelques opérations légères, des traitements de fond, un régime adapté, des instructions strictes, un suivi psychologique… C’est ce foutu corps qui le lâche avant l’esprit, l’esprit qui suit plutôt comme un mouton docile. Chienne de vie. C’est l’épuisement du corps, le stress à répétition, ça use les articulations, ça fatigue le cœur, ça épuise les dents, ça te ralentit tout alors qu’on te tanne de prendre des vacances. C’est l’alcool, sa vieille amie embrassée à dix-huit ans déjà, laissée pour la prison, reprise à la sortie, abandonnée définitivement quand le don est arrivé… Quelques écarts sont advenus avec les années, comme le rappel que même un verre, même un verre, ça fait tout exploser. Des années, trop d’années avec cette vieille amie sous le coude pour ne pas se faire défoncer le cœur et le foie, pour que le cerveau ne soit pas impacté pour toujours. La pipe, il aurait dû arrêter plus tôt, avant que ça nique les poumons et que ça achève le foie. La pipe, il la laisse jamais complètement parce que si on lui retire même ça, à quoi bon ? La jambe qui se réveille, parfois, quand il marche trop, stresse trop, grince trop, plus psychologique que physique elle le lance parfois et le force à prendre la canne pour une journée, une journée à se souvenir de ce qui l’a amené là. Après tout ça, tout ce à quoi il peut rêver, c’est une retraite bien méritée.

réputation Sa réputation, Franz l’a longtemps soignée, manufacturée, protégée. À l’heure des réseaux sociaux, il faut bien se mettre, il faut rien laisser dépasser. Puis la police a toqué à sa porte, un jour, et depuis il ne contrôle plus rien. Gosse, ado, il était le gars sans ami qui le faisait payer aux autres. Tortionnaire opportuniste et délateur, il n’a peut-être pas été aimé mais il a marqué les esprits. Jeune requin ambitieux, il a appris à flatter son monde, à graisser les pattes, à pousser du pied ceux qui gênent. L’ambition devient une qualité, sa cruauté impressionne : on le laisse passer. L’arrivée au pouvoir et les nerfs qui commencent à lâcher, la colère qui l’emporte sur le reste, les calculs autrefois froids deviennent brûlants et hasardeux, on le sait mauvais mari et mauvais père, on le sait radin au travail et dépensier à la maison, on sait qu’il lui en faut toujours plus. Quelques plaintes remontent sans l’atteindre, protégé par les puissants qu’il a dans la poche. Quand la trahison vient de l’intérieur, quand ses paires lui tournent le dos… c’est la fin. Paria à la une des journaux pendant une semaine, certains deux. Connu un instant lumineux pour son travail mais surtout pour ses écarts financiers. On l’illumine jusqu’à l’annonce astronomique de sa dette, de son divorce, de sa prison, du rachat de sa boîte. Puis on l’oublie. Tout ça le poursuit aujourd’hui comme un boulet à ses pieds, il paye tout maintenant qu’il essaye de se faire discret et qu’on trouve le moyen de boycotter son agence sans prétention. Tous ces hommes, tous ces Franz qu’il a été vivent plus fièrement dans les esprits que tout ce qu’il a pu être et faire en douze ans.



Gloire

pré-potentia Il y a toujours cette question quand un petit tyran sort du sol : d’où vient-il ? D’où vient Franz, d’où vient ce qui fait de lui Franz dans cette famille de bonne classe moyenne ? Pourquoi ce garçon, plutôt que son jeune frère, se retrouve à vouloir exceller à l’école ? Pourquoi lui, plutôt qu’un cousin, se met en tête de faire “quelque chose” de sa vie que personne autrement n’aurait fait ? Quel ancêtre a pu lui transmettre cet orgueil, cette assurance étrange qui le fait se mettre en avant de la sorte ? On accuse un potentia prématuré, l’Esprit qui déjà lui insuffle sa domination. On accuse un bizutage d’enfant qui l’aurait écarté de ses camarades : a-t-il été bizuté ou a-t-il bizuté le premier ? Par la suite, des camarades pourront rêver de son rire moqueur. Ses parents, en tout cas, ne savent pas expliquer la route qu’a pris leur fils quand, des années plus tard, on leur a demandé cela : pourquoi ?
1979 (15ans) Franz rentre vexé après tout juste deux mois à Hochschule. Il n’a qu’un instinct. Un instinct vague, médiocre, qui ne fait que rappeler ce qu’il sait déjà : l’ascendant qu’on peut avoir sur quelqu’un en l’intimidant un peu. Le tortionnaire en puissance prend encore en grade, dénigre ses camarades, son frère, soupire de la passivité de ses parents, s’enferme dans ses fantasmes de grandeur, se voit déjà président. Ses résultats à l’école suivent ses ambitions, il garde une vie sociale mesurée et distante : en bref on le déteste.
1982 (18ans) Franz n’est pas un génie scolaire. Malgré son travail il y a quelque chose qui le dépasse et qui l’empêche de rejoindre les hautes écoles françaises et suisses visées. Vexé, monstrueusement vexé, il doit se contenter de l’Institut d’enseignement commercial supérieur (IECS) de Strasbourg. Il doit aussi se rendre à l’évidence que ses personnes seront des collègues par la suite… il faut s’intégrer. L’homme froid parvient à rassembler quelques sourires : le requin montre ses dents à d’autres requins, les ambitions s’accordent, Franz s’épanouit. Les soirées alcoolisées commencent à s’enchaîner et Franz ne refuse aucune invitation.
1987 (23ans) Les relations nouées à l’IECS payent, Franz trouve un très bon premier emploi dans l’immobilier, il fait oublier sa “basse” extraction et fricote avec la haute société pour faire plus chic qu’il ne l’est. C’est là qu’il rencontre Miss Richter, impressionnante, magnifique, richissime Miss Richter. Elle l’appelle Monsieur Heisenberg et ils s’entendent étrangement, atrocement bien. Elle lui fait découvrir le bon alcool, le bel alcool et ses économies brûlent à suivre le train de vie de sa nouvelle amie.
1988 (24ans) Franz hait la famille Richter. Il les hait au moins autant qu’il a besoin d’eux, au moins autant qu’il les flatte pour faire oublier sa haine. Il pourrait quitter Miss Richter rien que pour cela mais il les hait pour ce dont il a besoin : une vieille famille d’intellectuels aux atouts financiers indéniables et au carnet d’adresse vertigineux. Alors Franz passe au-delà des questions pièges, les situations gênantes où il ne sait pas quoi faire, l’impression continue d’être mal habillé, inculte, maladroit, rustre… D’être en continu sur la sellette, il est en continu sur la défensive : il accumule les remarques acerbes, ne laisse passer aucune approximation, se vexe dès qu’il perd aux cartes et développe une infantile compétition avec le petit Klaus Richter. L’adversité le stimule et c’est peut-être ça, plus qu’autre chose, qui fait rester Franz auprès des Richter. Et le whisky qui descend sa gorge et qui fait oublier, le soir venu, une partie des repas familiaux.
1990 (26ans) Les Heisenberg n’ont pas de quoi payer la part du mariage de leur fils aîné. C’est leur fils qui, discrètement, fait un prêt pour pouvoir financer le château, les serveurs, les petits-fours et le champagne. Aucun problème, assure-t-il à ses beaux-parents, sourire de requin aux lèvres. Il s’est battu pour l’avoir, ce mariage, hors de question qu’il ne soit pas la perfection attendue par sa future Mrs Richter (elle ne prendra pas son nom). Elle aura tout ce qu’elle voudra, lui aussi. Ils seront heureux, décide-t-il ce jour-là, comme on signe un contrat.
1992 (28ans) Franz arrive très bien à prétendre qu’il n’est pas stressé ou préoccupé par la naissance imminente de sa fille. Il dit à qui veut l’entendre que sa fille sera une réussite, un succès, qu’elle fera de grandes choses, qu’elle ne sera pas une fainéante comme tant d’autres gosses de riche. Peut-être qu’il regarde son beau-frère en disant cela. Il ne la laissera pas devenir une petite pourrie gâtée qui pense que tout lui est dû. Non, non. Et le beau-frère de rétorquer qu’il ne devrait pas boire autant aussi proche de la naissance, au cas-où il faille rouler en urgence à la clinique. Franz chasse cette notion ridicule avec un rire. Ce qu’il ne faut pas inventer, vraiment.
2000 (36ans) Franz a réussi. Il a réussi comme il a décidé qu’il réussirait : il est le PDG de sa boîte, il a une énorme maison, une belle femme, trois enfants qui travaillent bien à l’école (ou à la crèche). Il ne s’ennuie toujours pas, surtout pas quand il commence à être invité à des soirées très très spéciales avec des personnes importantes du gouvernement. Franz a tellement d’argent qu’on le veut, maintenant, qu’il a du pouvoir et il se souvient de ses rêves d’avant, ses rêves de président de Strasbourg. Peut-être qu’il pourrait.

Disgrâce

2004 (40ans) Ca arrive comme un éclair incongru dans un ciel bleu. Un appel téléphonique d’un ami qui le prévient qu’ils arrivent. Les flics. Pas besoin de plus et, sortant en urgence de réunion, Franz se précipite dans son bureau pour brûler dans la poubelle un tas de paperasses. Quand on passe sa porte, la fenêtre est ouverte et il vient de lancer la tour de son ordinateur de trois étages. On retrouvera les contrats dans le bureau de sa secrétaire (maudits doublons). On sauvera les données de son ordinateur. Ce sera, bien sûr, retenu contre lui lors de son procès.
2005 (41ans) Condamné. C’est ridicule. Lui, condamné ? Pour quoi, un peu d’argent ? Son argent ? Au-delà même de l’indignation simple d’être ainsi jugé, Franz sait que quelque chose cloche. Cela n’aurait jamais dû fuiter. Tous ses amis n’auraient jamais dû tourner le dos de la sorte. Il ne faut pas croire, des histoires comme ça il y en a partout, tout le temps, aucun n’a été critiqué comme Franz l’a été. Aucun n’a été abandonné comme il l’a été. Aucun n’a fini dans une vraie prison, avec des vrais barreaux, comme un vulgaire véritable criminel. Dans sa peine d’avoir été laissé de côté par la caste à laquelle il croyait enfin appartenir, il ne parvient pas à s'apitoyer sur son divorce, la perte de la garde de ses enfants. Toute sa rage est concentrée sur son propre frère, ce traître qui après avoir profité de lui toutes ces années se retrouve à la direction de son entreprise. Et puis vient, bien sûr, l’absence d’alcool derrière les barreaux.
2007 (43ans)  La probation fait son office, Franz sort. Sa vie est terminée. Il n’y a plus rien. Plus d’entreprise, plus de famille, plus de contact, plus d’argent (plus l’argent qu’il estime être le sien). Il échoue d’abord sur le canapé du seul ami qui l’a visité pendant sa peine : Osman. Il trouve ensuite un appartement qu’il juge miteux. N’essaye pas de contacter ses enfants. La dépression frappe, abrutissante, noyée par l’alcool qui le sauve et le condamne simultanément.

Reconstruire

2010 (46ans)  La colère suit à la dépression. Il n’a aucun moyen, vraiment, de se venger de ceux qui l’ont trahi mais ça reste une meilleure émotion que ce qui l’a étouffé pendant trois ans. Il a gardé contact avec Osman et se retrouve à compatir à la perte de sa fille. Il est une ombre inquiétante et silencieuse à l’enterrement, l’impression qu’une partie de lui meurt en même temps qu’il voit son ami au fond du trou. Il ne se souvient plus de ce qu’il fait cette nuit, ivre, a de vagues souvenir d’avoir visité son ex-femme et ses enfants. Il ne leur demandera jamais ce qui est arrivé. Il se réveille avec l’impression d’avoir traversé la mort et la décision brusque d’arrêter la boisson. La relation avec Osman se consolide après cela, ils fondent l’Echappée Belle peu après. Franz se propose comme un test pour leur système économique : il y gagne une bonne frayeur, un petit passage à l’hôpital où sa famille ne le visitera pas et, surtout, l’acquisition de son don.
2015-2018 (51-54ans) Il l’apprend dans les journaux : un de ses enfants a Disparu. La crise qui ne semblait pas lui appartenir, ne pas le concerner, le frappe avec une force qu’il n’aurait jamais imaginé. La vie qu’il a reconstruite autour de l’Échappée Belle existe comme en opposition à celle d’avant. Reprendre contact avec sa famille autour de cette disparition refroidit tout son corps, l’empêche de s’émouvoir et ne le fait que seul, en secret. Le beau-frère, Klaus, se retrouve étrangement son interlocuteur principal, les autres ne souhaitant visiblement pas le voir. La culpabilité, les regrets commencent à le ronger alors qu’il remarque tout ce qu’il a laissé derrière lui. Il cherche et cherche encore cet enfant qu’il n’a pas vu depuis des années.
02/2020 (56ans) L’enfant est revenu. Comme ça. Sans que Franz ai rien pu faire, sans qu’il ait pu se racheter en le sauvant ou en trouvant qui a pu lui faire ça. Il n’a servi, strictement, à rien excepté rajouter une personne inquiète à la liste. Il le visite, pour le voir de ses yeux, et le reconnaît à peine. Ils se reconnaissent à peine. Les problèmes de santé de Franz s’aggravent, la fatigue commence à le plomber.
05/2020 (56ans) Osman part. Osman part et s’il n’a jamais été à plein temps à l’Échappée Belle, Franz se sent comme abandonné. La gosse qu’on lui envoie à sa place n’est pas son meilleur ami, n’est pas celui qui lui a permis de retrouver un sens à sa vie. Il est fatigué de tout ça. Il regrette d’avoir chassé celle à qui il aurait voulu céder l’entreprise et part à la recherche de quelqu’un d’autre pour prendre sa place. Il rêve de prendre sa retraite et de disparaître pour une troisième vie, loin de la Cité et de ses erreurs. Là où personne ne le connaîtra.
2022 (58ans) Franz en a marre des rendez-vous médicaux. En a marre du travail qui lui prend du temps. Marre de se torturer pour retrouver contact avec une famille qui ne veut pas de lui. Marre de ne pas comprendre ce qui est arrivé à son enfant. Marre de ne jamais avoir obtenu une vengeance plus satisfaisante que d’avoir survécu et de gêner médiocrement le gouvernement. S’il va exploser ou s’effondrer, un jour, il n’en sait rien.


hors-jeu
egon · elle/la trentaine fuseau horaire France métropolitaine. comment as-tu trouvé le forum ? Palmer. compte compte principal type de personnage inventé aesthetic moodboard groupe élément secondaire avatar & crédits Jared Harris

Amala Klausmann
Amala Klausmann

la Promesse

Arrivée : 20/06/2022
Messages : 74
faceclaim : Indira Varma
crédits : avatar de docclara (Liesel)
FRANZ · It's rotten work Dc6469d77b0c1a001eb83a5413e8e952184f4d7c

https://mimb.forumactif.com/t107-amala-klausmann-transformed-cat
  (#) |
Dim 17 Juil - 16:01

Bienevnue toi FRANZ · It's rotten work 2573393141

J'ai hâte de te voir lancer Franz FRANZ · It's rotten work 731752774 Faudra qu'on discute d'un lien FRANZ · It's rotten work 3086282479
Courage pour la fiche !
Émile Kim
Émile Kim

die Straßburger Regierung

Arrivée : 15/06/2022
Messages : 236
faceclaim : justin h. min
crédits : deadpool (ava, icon) séléné (code signa) les ferrofluides-fleurs ― klô pelgag (paroles signa)
harbinger

https://mimb.forumactif.com/t106-emile-kim-mystic-rebel
  (#) |
Dim 17 Juil - 16:43

L'attente vaut la peine : Franz est sensas.
J'adore qu'il regrette l'évolution de son potentia, après ce temps à en profiter, et cet égoïsme manipulateur qui sue à travers ta fiche... et qui maintenant le laisse un homme fatigué qui a seulement envie de se reposer, pour une sainte fois dans sa vie.
J'ai très hâte de lire le reste, je sais que ce sera top lick
Selin Deniz
Selin Deniz

sans allégeance

Arrivée : 16/06/2022
Messages : 229
faceclaim : Ayça Aysin Turan
crédits : (c) draiochta (ava) aycaysin (tumblr, gif) Palmer (crackship) BASTET (code sign)
FRANZ · It's rotten work Fe5030af73e5ddf1a1c1b4db74bd2ab2ac3cf1c9

https://mimb.forumactif.com/t105-selin-deniz-a-ray-of-fucking-su
  (#) |
Dim 17 Juil - 21:37

Citation :
I IDENTIFY AS TIRED
1) high five homie
2) vivement la retraite !

On m'a vendu un affreux mais il est surtout très touchant, Franz, en fait... FRANZ · It's rotten work 2815414934 J'ai hâte de le voir en jeu, et de faire des birthday party à l'EB, et de lire ses liens aussi... Bienvenue (urm) par ici FRANZ · It's rotten work 1141739171
Franz Heisenberg
Franz Heisenberg

sans allégeance

Arrivée : 20/06/2022
Messages : 40
faceclaim : jared harris
crédits : anon-is-graphing
FRANZ · It's rotten work 06c99bb57326911045831218922a04ae411ecc30

https://mimb.forumactif.com/t146-franz-it-s-rotten-work
  (#) |
Dim 17 Juil - 22:37

@Amala Klausmann Merciii FRANZ · It's rotten work 3550528493 Yes il faudra, y a carrément moyen FRANZ · It's rotten work 3086282479 FRANZ · It's rotten work 3086282479

@Émile Kim Osekour s'il vous plaît madame arrêtez de mieux comprendre mon perso que moi FRANZ · It's rotten work 3246820069 (merci FRANZ · It's rotten work 3974116088 ) j'espère que la suite te plaira, et la fin aussi quand je l'aurais écrite FRANZ · It's rotten work 3568986625 trop hâte de vous rejoindre pour jouer avec vous gnngngngn FRANZ · It's rotten work 1821044781

@Selin Deniz 🤝 🤝 on se comprend babe FRANZ · It's rotten work 1057673406 et je n'ai pas du tout vendu un affreux, j'ai toujours dit qu'il était adorable, vous me croyez juste jamais FRANZ · It's rotten work 1141739171 (il se repend, c'est ça la clef FRANZ · It's rotten work 3974116088 ) ravie qu'il te plaise, hâte de nos rps et d'une petite touche de drama FRANZ · It's rotten work 3739741202
Anonymous
Invité

Invité


  (#) |
Dim 17 Juil - 22:38

Oh le vilain !
Non sérieux, cette classe, je pourrais pas le catégoriser comme vilain il, est tired et il en a vu 10x plus que toi, j'ai juste envie de respecter le bonhomme. Son potentia fait flipper (c'est le cas de le dire) et c'est encore plus génial. Il me tarde de lire tout ce qui tourne autour de l'échappée belle FRANZ · It's rotten work 3974116088
Franz Heisenberg
Franz Heisenberg

sans allégeance

Arrivée : 20/06/2022
Messages : 40
faceclaim : jared harris
crédits : anon-is-graphing
FRANZ · It's rotten work 06c99bb57326911045831218922a04ae411ecc30

https://mimb.forumactif.com/t146-franz-it-s-rotten-work
  (#) |
Sam 23 Juil - 15:02

@Eden Ackermann Merci tout pleeeein FRANZ · It's rotten work 3550528493 Oui il est très fatigué, il en a ras-le-cul, il est là out of spite, faut pas le chercher il alterne entre nounours et goujat FRANZ · It's rotten work 3770261822 Désolée y a très peu d'infos sur l'EB mais bientôt le sujet avec les pré-liens héhéhé FRANZ · It's rotten work 3974116088 J'espère qu'il te plaira quand même FRANZ · It's rotten work 3959503511
Anonymous
Invité

Invité


  (#) |
Sam 23 Juil - 16:33

validation
Leur mariage a volé en éclat après quelques millions de dettes... Je veux dire, même si la relation avait été intense et passionnelle, c'aurait suffit à faire pas mal de divorces ! Cela dit, on sent qu'à un moment, il a été fier, il a été le haut du panier comme tu dis et il en est arrivé à un moment de sa vie où la lassitude l'écrase. Ca se ressent bien dans ta fiche.

Un 3e vibeur cela dit, je trouve ça si cool... FRANZ · It's rotten work 2164970139 Qu'est-ce que ça va devenir avec Klaus lorsqu'il va évoluer en don ?

J'aime cette ambivalence entre l'homme qui a beaucoup souffert, qui a tout vu, que plus rien n'intéresse, se satisfait d'une vengeance mesquine et de l'autre côté l'homme qui souffre, qui part à la recherche de son enfant, jusqu'à errer dans la nuit et son corps qui le lâche doucement alors qu'il a encore l'esprit vif. Je le trouve un peu pathétique dans cette envie d'être toujours plus qu'il n'est, ce sale môme pernicieux et délétère qui se hisse en ayant une trop haute estime de lui-même et qui par frustrations parvient quand même à ses fins et qui retombe. FRANZ · It's rotten work 340051937 ;
Te voilà validé·e ! Vérifie bien que ton profil soit rempli et, si tu le veux, ouvre ta feuille de personnage (Infos+, tout à droite quand tu modifies ton profil !) pour qu'on en sache plus sur lui ! N'hésite pas à faire un tour dans les registres & co les prochains jours pour vérifier qu'on ne t'a pas oublié ; sinon, l'aventure commence pour toi ! On t'invite à aller ouvrir ta fiche de liens et d'aller regarder celles de tes camarades, tu pourras peut-être y trouver ton bonheur ! Si tu recherches des partenaires avec qui jouer, tu peux aller faire un tour du côté de l'intégration et plus particulièrement de Partner Up! qui devrait t'aider à trouver des copinos. Pour le reste : tout le forum t'est libre d'accès et nous n'avons plus qu'à te souhaiter bon jeu !


Contenu sponsorisé



  (#) |

FRANZ · It's rotten work
Page 1 sur 1

magic in my bones ; :: a kind of magic :: Présentations :: complètes
Sauter vers: