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(Emile) 16h, heure du crime (et du goûter)
Klaus Richter
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die Straßburger Regierung

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Lun 1 Aoû - 21:05

Août 2022Boulangerie "Tartine à la plage"

Klaus adorait les viennoiseries. C’était doux, fondant, sucré et un excellent vecteur de sérotonine. Alors, bien sûr, il avait ses petites habitudes pour s’assurer d’un apport régulier et salvateur de ces petits bonheur à cheval entre la boulangerie et la pâtisserie — une de ces habitudes était qu’à seize heures, le lundi, quand il quittait l’hôpital pour sa pause de deux heures, ses pas le guidaient jusqu’à Tartine à la plage. La boulangerie était notée 4.7 étoiles sur TripAdvisor, mais avait le bon ton de ne pas être trop prise d’assaut par les touristes. Leurs croissants étaient divins, les vendeurs et vendeuses agréables et c’était bien tout ce que Klaus leur demandait. En plus c’était emballé dans du papier recyclé. Vraiment, on n’arrête pas le progrès !
Il s’y trouvait donc, à l’heure dite. Il n’y avait pas trop de monde à patienter, la boulangerie était assez spacieuse (autre avantage non négligeable) pour accueillir largement les cinq personnes qui attendaient d’être servie.
Klaus avait ses airpods enfoncés dans ses oreilles, à écouter du Léonard Cohen, mais machinalement regardait le premier de la queue qui s’était avancé vers la caisse d’un air un peu branlant. Par habitude (que ce soit le métier ou parce qu’il était lui-même sujet à ce genre de chose) il remarquait les comportements anxieux des autres. Et le petit gars de devant, ça transpirait un peu. L’énergie qu’il dégageait était même franchement stagnante, peu importe ce que cela pouvait signifier.
Dur de vraiment bien voir sa tête, puisque le gars portait sur la bouche et le nez un de ces masques que les grippés mettent parfois, mais il voit bien sa main dans une poche qui paraît s’agiter, et l’autre ne cesser d’aller vers l’intérieur de son blouson. TOCs ? Angoisse sociale ? Trouble du comp- non, Klaus se retient de chercher à caler des diagnostiques sur tout le monde, et se décide à mettre Who by fire en repeat sur son portable.
Le reste va très vite. L’accent canadien de Léonard l’empêche d’entendre la commande du gars, mais il comprend à la tête de la vendeuse qu’il n’a pas simplement demandé deux chocolatines. Puis bientôt sa main sort de l’intérieur de son blouson et là…
Ben c’est un flingue. Pas un nerf, pas un truc à eau, pas un truc de paint-ball. Genre, un vrai flingue, comme chez les américains.
Sursaut général, et Klaus se dépêche de retirer ses écouteurs qu’il fourre en vrac dans sa poche pour entendre le gars, dont la voix est un peu étouffée, ordonner à la personne dans le dos de Klaus de fermer la porte de la boulangerie.
Ben non.
Mais si. Le type le fait.
« Grouille toi ! et baisse les stores ! » ordonne le petit voyou qui était très stressé. Et quand l’autre répond un « Ben j’fais c’que j’peux ! » Klaus croit capter que les deux sont de mèche.
La tuile.
« Les autres, faites pas les malins ! Vous levez les mains derrière la tête et vous bougez pas ! Toi, la petite dame, tu me files l’argent et… » le reste se perd dans un marasme que Klaus entend à peine alors qu’une partie de son esprit décide que la meilleure manœuvre dans cette circonstance est de se laisser aller à la dérive.
Il doit faire un effort de concentration pour s’ancrer dans le moment, ne pas céder à la panique, regarder un peu autour de lui pour enfin remarquer, parmi les clients qui s’étaient fait prendre comme des souris…
Kim ? Le flic ?
Il ne bouge pas vraiment mais se contente d’un très léger mouvement pour se rapprocher du représentant des forces de l’ordre (mais gardien de la paix avant tout…) :
« Inspecteur Kim — c’est bien ça ? » souffle-t-il assez bas (mais heureusement le bruit que faisait les vendeurs pour vider les trois caisses automatiques couvraient tout ça) « Vous tombez à pic vous. Faites quelque chose là. Agitez votre badge, appelez vos amis… »
Il avait zéro idée du protocole, le Klaus, mais ce qu’il savait c’est qu’il n’avait pas envie qu’une situation du genre s’éternise. Il avait assez fait d’étude de cas pour savoir comment ça se terminait pour les victimes : stress, cauchemars, pics d’angoisses, hypervigilance… Il ne pouvait pas se permettre de commencer à développer des crises d’angoisse à chaque fois qu’il allait dans une boulangerie ! C’était hautement contreproductif.
Émile Kim
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Sam 6 Aoû - 4:26

On sait : horreur, malheur, trahison et déshonneur sur sa vache. Pour quelqu’un qui n’a que des louanges à chanter sur toutes les merveilles aimablement données par Alice, il a une drôle de façon de le montrer, alors qu’au lieu d’aller chercher le goûter à sa boulangerie pâtisserie dont il dévore habituellement les invendus avec plaisir, il pousse la marche jusqu’à Tartine à la plage. C’est par pure excuse afin d’étirer la pause goûter, plaiderait-il à la Dietrich prête à l’accuser de traîtrise envers la Famiglia… et le lundi, la boutique vend un délicieux feuilleté poire et chocolat. Venant de la part de quelqu’un qui ne mange pratiquement jamais de vrais fruits (sa mère enrage !!), c’est preuve de qualité.

Le mauvais pressentiment l’a pris dès qu’il a tourné le coin de la rue et s’est amplifié jusqu’à devenir une vague nausée, au moment où il a mis le pied dans la boutique. Écouter le bon sens, Émile aurait simplement tourné les talons et acquis la collation ailleurs, remis l’achat de ces fameux feuilletés à un autre lundi. Entêté et gourmand, le policier a plutôt pris le pari ― risqué, idiot et perdu ― de outrun le destin. Après tout, l’avenir n’est pas une science exacte et mille choses peuvent advenir et transformer son pressentiment en simple erreur de calcul.

Il a choisi le bon jour, faut croire, pour espérer tromper son potentia, et se retrouver pris à son propre jeu. Le timing de feu pour que l’Ombre lui envoie un bon petit “fuck you” des familles de ne pas l’avoir écouté : il suffit de poser les yeux sur le type avec son masque en tissu pour avoir un petit « 씨발 » dépité, bien avant que tout se mette en branle.
Ça lui apprendra à 1) ne pas écouter son don, mais surtout 2) aller à une autre boulangerie pâtisserie. Alice Dietrich, rusée renarde, cette victoire est la tienne.

Émile a un long regard par la vitrine de la boulangerie, comme si de ce simple fait, il pouvait communiquer à son partenaire resté au commissariat qu’il va avoir un peu de retard avec les pâtisseries. Pour la peine, il prendra une double ration de― « Inspecteur Kim — c’est bien ça ? » L’appel discret de son nom, pire, de son titre, le fait tressaillir et considérer l’homme qui s’est adressé à lui. Il faut un instant au jeune homme pour se rappeler du type et, une fois la reconnaissance mutuelle faite, légèrement hocher la tête. Bien mal lui prend : on espère qu’il bosse.

« Vous tombez à pic vous. Faites quelque chose là. Agitez votre badge, appelez vos amis… » Le coup d'œil que rend le policier au Dr Richter est mort de chez mort, derrière les verres teintés (lavande, aujourd’hui). Les pupilles dévient à peine afin de considérer leurs deux voleurs en herbe avant de revenir à son interlocuteur. « Vous pensez qu’ils seront heureux de voir mon badge ? », ironise Émile, un sourcil légèrement haussé, sur le même ton bas de confidence. Il est même certain que leurs nouveaux amis seront ravis de constater qu’ils ont un policier parmi leurs otages improvisés ! Pas du tout le genre de truc qui va propulser leur stress dans la stratosphère et générer de belles conneries imprévues !

Il croise les doigts derrière sa tête. Ses yeux se posent sur le type au flingue ― quand même, il a mis du budget, dans ce petit braquage de boulangerie, ça coûte un joli montant, une arme à feu. Illégale, probablement, de surcroît. « Ne faites pas de mouvement brusque et tout se passera bien », rassure-t-il sans sembler plus troublé que nécessaire, et sans non plus faire quoi que ce soit pour aider.
Klaus Richter
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Sam 6 Aoû - 11:41

Août 2022Boulangerie "Tartine à la plage"

Cw : richesse, crise d’angoisse

Dans son malheur, Klaus était au moins blissfully unaware de ces sombres histoires de guerre des territoires entre boulangerie à base de trahison, de coup de feuilleté dans le dos etc. Il avait déjà assez affaire avec la délinquance, de toute évidence.
Enfin, il pensait être tombé sur le bon oiseau (c’était vite dit) mais déception ! Le monsieur Kim ne semble pas être fait de la même étoffe que Bruce Willis dans Die Hard et paraît le juger derrière ses lunettes. Alors, certes, ces dernières étaient extrêmement fashionable, et Klaus appréciait la mise générale du bonhomme — mais il aurait préféré une réaction un petit peu plus… concernée. Il fixe un moment les verres fumés avant d’être assailli brusquement par une odeur de pâtisserie sucrée. Ce n’était pas réel mais provenait simplement de l’énergie dégagé par l’inspecteur. Il aurait préféré percevoir autre chose de la part d’un flic censé l’aider qu’une odeur de feuilleté poire-chocolat.
« Vous pensez qu’ils seront heureux de voir mon badge ?
Je ne vais pas vous mentir, le bonheur de ces petits criminels est le dernier de mes soucis en cet instant. »
Il comprenait bien ce que sous-entendait l’inspecteur mais bon… tout de même, ils n’étaient pas censés avoir des formations, dans la police, pour gérer ce genre de choses ? La formation continue, tout ça, c’était quand même pas que des chansons !
Mais non, l’autre est sérieux dans son délire de non-intervention. Klaus cligne des yeux, plus surpris encore que déçu. L’expression mais que fait la police ? n’a jamais été aussi cruellement légitime selon lui.
« Ne faites pas de mouvement brusque et tout se passera bien.
Vous seriez leur complice que vous ne parleriez pas autrement, » grommela Klaus en obtempérant cependant.
Comme l’expression le disait bien : audacieux, mais pas téméraire. Or Klaus n’était ni audacieux, ni téméraire. Juste riche, entre le stress et l’agacement.
Il regarda les deux guignols ramasser l’argent que leur tendait les vendeurs et c’était franchement pas énorme. Les gens payaient de plus en plus en carte maintenant. De visu, il y avait quoi… quelques centaines ? Difficile de véritablement évaluer pour un gars qui portait à son poignet gauche une Rolex d’une valeur de quarante mille balles — celle de papa, dont il avait hérité après sa mort, la sienne qu’on lui avait acheté à la remise de son master ne valait que treize-mille et était soigneusement rangé dans le tiroir de sa table de nuit.
De toute évidence, rien que ça était bien bien bien bien plus que tout ce ces petites frappes pouvaient espérer ramasser dans leur journée de crime.
Et pour continuer dans les évidences, Klaus ne pouvait pas se faire voler la montre de son père. Mais ce n’était pas ce qui était prévu, n’est-ce pas ?
Alors que l’idée lui passe dans la tête, elle semble aussi passer dans celle des deux hooligans.
« Vous allez nous donner vos trucs de valeurs, les portables, les bijoux et tout. »
Ce qui était fort triste et ridicule, c’était que sa voix tremblait un peu, au gars. Ce qui était encore plus triste, c’est que malgré ça on n’avait pas envie de la lui faire trop à l’envers. Peut-être qu’il ferait mieux de se mettre à l’auto-défense, au lieu de jouer aux cartes…
« Du coup on… baisse nos mains ? » demand la nana, d’une trentaine d’année qui avait été juste devant Émile et Klaus dans la queue.
« Euh, ben ouais. Toi d’abord. »
Il tendit sa main libre vers la nana qui obtempéra fort obligeamment, ce qui semblait plus simple puisqu’elle n’avait quasiment rien sur elle : son porte-feuille contenait un billet de vingt que le malfrat rafle tout de même, pas de bijoux et quand elle montre son portable, c’est un vieux modèle samsung qu’il ne s’embête même pas à récupérer. Son visage s’affaisse même comiquement. Il ferait mieux de braquer l’opéra de Stras une nuit d’avant-première, il aurait plus de chance sur les clients.
La pression monte, et c’est avec assez d’angoisse qu’il constate que ses mains et ses jambes paraissent fourmiller. Le battement de son sang à sa tempe commence à se faire fort et encore une fois il se tourne légèrement vers Émile, pour chouiner rapidement :
« Aidez-moi, je ne peux pas faire ça… »
Il avait beau faire, sa voix commençait à tendre vers l’alarme. Quelle plaie d’être riche ! Qu’est-ce qu’il allait faire ? Si sa mère apprenait qu’il avait perdu la montre du paternel ? Il faudrait en racheter une, le même modèle ? On faisait encore les modèle des années 60 ? Ça devait coûter un bras… Et si sa mère le déshéritait pour ça ? Ses cousins n’allaient jamais le lâcher et… Il était le pire fils du monde. Même pas foutu de donner des petits enfants à son daron, et même pas fichu de lui garder une montre et…
Quand on arrive devant lui il baisse les mains mais clairement pas pour être docile. C’est simplement que sa respiration s’accélère, que sa nuque est raide, que des points lumineux apparaissent devant ses yeux.
Des crises d’angoisses il en a fait, dans sa vie, et le truc c’est de se rappeler que tout va bien, qu’il n’y a pas de danger. Dur à accomplir dans une telle situation. Klaus s’est provoqué une crise d’appendicite avant sa soutenance, s’il le pouvait, là, il ferait une crise cardiaque.
Ses jambes lâchent et il se laisse tomber par terre, sans plus bien voir devant lui. Ses doigts sont crispés par la tétanie et il entend juste la voix du gars au-dessus de lui entre étonnement, énervement et inquiétude (ça c’était gentil de s’inquiéter pour lui) :
« Il lui arrive quoi à lui ? Faut faire quoi ? Il est malade ? »
S’ils pouvaient appeler le 112 ça serait le top, mais il doutait que c’était un numéro couramment utilisés par les braqueurs.
Émile Kim
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Lun 22 Aoû - 4:16

Au commentaire de Klaus, Émile a une réaction pas moins décevante que sa précédente intervention : il hausse les épaules. Si ne pas intervenir fait de lui leur complice, et tout simplement quelqu’un qui n’a pas envie de provoquer plus de problèmes… bien, il espère avoir une petite ristourne sur les quatre euros cinquante (à peu près) qu’ils vont tirer du tiroir-caisse (il est de mauvaise foi)(dix euros). Les civils ne sont pas vraiment en danger, là, alors quel est l’intérêt de créer le danger, mh ?

« Vous allez nous donner vos trucs de valeurs, les portables, les bijoux et tout. »
Ouin-ouin.
Son portable ― pas un modèle récent, il pourra peut-être le garder, et y’a toutes les photos de Max, dessus, et des photos de Nat, et le numéro de Selin, il en a besoin pour la garde partagée de leur chemise. Ses bijoux ― seconde main, achetés en friperie, deux bagues et une chaîne anonymes. Son portefeuille ― de la petite monnaie, dix balles en papier, son insigne. L’insigne qu’il doit toujours garder sur lui. Le permis de métal, comme ils blaguent au poste, alors que le truc les protège contre les excès de vitesse.
Dans sa bouche, un petit goût de métal se manifeste.
Non, vraiment, ils ne seront pas heureux du tout de voir son insigne.

Une certaine alarme le fait regarder le Dr Richter avant même que celui-ci s’écrase au sol. Ah. Merde. « Il lui arrive quoi à lui ? Faut faire quoi ? Il est malade ? » Voilà l’heure de briller. Émile n’hésite pas et met aussitôt en action le mode moulin à paroles. Celui que Wolf déteste quand il est celui pris pour se prendre tout le blabla tranquille de son inspecteur, celui qui est toujours étrangement efficace lorsqu’opposé à un suspect qui ne sait pas trop où il veut en venir. Il se tourne un peu vers le gars au flingue, qui le pointe un peu trop vivement vers lui, en réponse au mouvement ― mmmm, comment vous dire qu’il a le pressentiment que tout ça pourrait être très dangereux, et en même temps celui contradictoire qu’ils ne risquent rien ? Y’a pas à dire : le potentia, c’est parfois aussi utile qu’une bicyclette pour un poisson. « Il fait une crise d’angoisse, je crois. Hein ? Ça le rend nerveux, tout ça, alors tout son corps paralyse (le mec est inquiet) il pourrait même arrêter de respirer, ça arrive parfois (le mec est vraiment inquiet) et après le sang ne se rend pas bien à son cerveau (il invente et le type devant lui pâlit à vue d’oeil) c’est mon collègue (ils ont l’air d’être habillés pour deux occasions différentes, celle d’Émile étant une fête d’enfants où il fait le clown) je bosse à l’informatique (le complice hoche la tête, comme si ça expliquait ses verres lavande et la chemise assortie) je peux l’aider ? Euh, ouais. » Le policier a un grand sourire et, les mains toujours derrière la tête, s’accroupit devant son “collègue” (de galère, oui). Là seulement, avec la même lenteur, il saisit les mains du Richter. Précisément, il ne sait pas pourquoi à ce moment, il saisit ses poignets, à l’écoute de l’instinct qui ne veille jamais très loin.

Sous sa paume droite, quelque chose de froid et métallique. Bracelet, à prime abord. Bracelet de montre, à sentir les liens. « Vous êtes doué pour les diversions, Docteur », commente Émile aussi bas que possible, alors qu’il zieute discrètement ce qu’il touche ― une montre bien moche et donc probablement hors de prix, du genre à coûter le salaire annuel d’un patrouilleur en début de carrière (et même plus). Il ne dit rien, s’assure que le bijou est bien caché sous sa paume. Point d’intérêt pour les voleurs, ça. Il évite aussi de dire son nom, parce que… entre un flic et un Richter, le pactole sera bien plus intéressant avec eux. Ou ils ne seront que plus nerveux. « On pourrait avoir un verre d’eau ? », qu’il demande au criminel qui les regarde toujours avec le même air un peu hébété par ce moment inattendu dans leur braquage (versus eux ce moment inattendu dans leur achat de chocolatine), en espérant que ça fasse aussi un peu diversion. Gagné, qu’il prouve en se retournant pour chercher l’évier, un verre, quelque chose. Juste assez pour qu’il puisse, d’une main, détacher le bracelet de la montre, la faire glisser du poignet du richou nerveux et la cacher dans le côté de sa Converse jaune. Tour de passe-passe pas bien différent de celui appris pour crocheter des serrures (ne posez pas de questions) et cacher des cartes à jouer dans une manche (posez-en encore moins).

Par contre, si le mec paie ses croissants en coupures de cent balles, il ne peut rien faire pour lui, il n'est pas prestidigitateur à ce point.
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