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Klaus Richter
Klaus Richter

die Straßburger Regierung

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Dim 24 Juil - 17:35

Juillet 2022Bar le Link, la grande île

Klaus n’a jamais regretté de ne pas s’être marié. À aucun moment de sa vie. Il a l’impression que malgré tous les efforts des partis impliqués, il y aura toujours un drama quelque part. Qui paye quoi (ou plutôt, qui ne payera pas quoi…) et qui seront les témoins (comment ça pas moi ?) et les demoiselles d’honneur ? Et qui aura le bouquet ? Et le plan de table pour le dîner ? DJ ou orchestre ? Veuve Clicquot ou Dom Pérignon ? (Certes quelques questions ne se posaient qu’à partir d’une certaine strate sociale, mais l’idée restait la même.)
Quand sa nièce annonce ses fiançailles (félicitations) et donc le futur mariage (oooh) il ne doute pas une seule seconde que l’évènement provoquera son lot de conflits, pleurs, crise etc. Il ne se serait pas douté, cependant, que cela tomberait dès les invitations.
Si sa pauvre mère n’avait pas eu un pacemaker pour faire tenir son cœur, elle aurait assisté au mariage de sa petite-fille entre quatre planches quand elle apprit que celui dont on doit éviter de prononcer le nom s’il vous plaît était invité par la future mariée. Sous des prétextes que la Famille Richter jugeait fallacieux : « Oui, c’est ton père, mais enfin c’est aussi un… » (petit geste mimant des menottes qui se ferment sur les poignets). Ah ça, Maman aimait bien les voyous quand ils étaient interprétés par des ersatz de Robert Redford dans New-York, police judiciaire mais pas quand il se tapait l’incruste dans son arbre généalogique.
Conclusion : crise, larmes, cris. Comme prévu. Réunion du conseil familial, dans lequel la voix de Klaus compte pour 1/2 étant donné qu’il gagne moins de 4k par mois. Les cousins sont d’accord avec Maman, ça fait vraiment mauvais genre un ex-taulard à un mariage. Et puis c’était affreux pour la sœur de Klaus. Alors on n’allait pas empêcher la petite fiancée d’inviter son papa, tout de même, mais on allait quand même empêcher le saligaud de se pointer. Adjugé vendu. Maman se tourne vers son cadet avec un sourire plat :
« Klaus, tu te chargera de lui dire, n’est-ce pas ?
J’ai voté il y a littéralement deux minutes pour que Franz puisse venir.
Oui, mais enfin on ne va pas demander à ton cousin, qui ne l’a jamais vu, de lui dire la nouvelle. C’est toi, après tout, l’atout communication de la famille.
Je préfèrerai que ça soit…
Écoute Klaus, tu veux quoi ? S’il vient, quelle image ça va donner ? Et puis les tensions… C’est ça que tu veux pour le mariage de ma petite-fille ?
À quel moment je suis responsable de…
Maintenant. Tu es responsable de Franz, spécifiquement. Ou plutôt de son absence à ce mariage. Nous comptons tous sur toi. Tt-tt je t’en prie mon chéri. Tu ne veux pas qu’on commence à débattre, hein ? »
Non, il ne voulait pas débattre. Il n’aimait pas ça. Et Franz ne faisait pas parti des sujets qui méritaient de se mettre en porte-à-faux avec sa famille. Il pousse un soupir et finit par hocher la tête, en mordillant l’intérieur de sa mâchoire.
Il se dit qu’il gèrera ça demain. Demain devient après-demain. Après-demain devient la fin de semaine. La fin de semaine devient dimanche soir, à 22h, quand il envoie un texto sommaire à son ex-beau-frère.
Hey, j’espère que je ne te dérange pas trop. Comment vas-tu ? J’aurais quelque chose à te dire. Tu serais libre pour qu’on se voit demain, 18h, au Link ? Je t’envoie l’adresse.
Et le lendemain, à l’heure dite (c’est-à-dire avec quinze minutes d’avance) Klaus est installé en terrasse, dans la cour intérieur du bar situé au pied d’un hôtel dans le centre. Son cocktail a été vite sifflé, avant que Franz n’arrive – par précaution Klaus évite toujours de boire sous le nez d’un alcoolique sobre – et le verre repris par le serveur qui lui donne deux cartes en échange.
Finalement Franz se pointe, pas pile à l’heure mais pas non plus honteusement en retard. De toute manière avec ce qu’il a à lui dire, Klaus ne va pas commencer à être pointilleux. Il lui sert un petit twitch de lèvre, faux-sourire poli :
« Hey, merci d’avoir répondu aussi vite à mon message, c’était un peu cavalier. Je t’en prie, installe-toi. Commande. Je t’invite. »
En espérant que le mettre dans de bonnes dispositions aiderait à faire passer la pilule.
Franz Heisenberg
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Dim 24 Juil - 17:56

Juillet 2022Bar le Link, la grande île

Franz n’a pas exactement d’horaires. Fut un temps cela signifiait travailler en continu jusqu’à s'effondrer, quand le corps n’en peut plus, entre le canapé et le lit, atterrissant parfois sur le tapis. Franz n’a toujours pas d’horaires de sommeil bien fixes mais la fatigue ne vient plus exiger repos. Franz, pour être honnête, ne travaille plus des masses. Une grande première pour un homme qui s’est toujours surmené mais c’est là, sur l’ordonnance entre autres recommandations : du repos, pas de stress. Sauf que Franz ne sait pas vraiment faire ça, ne pas trop travailler. C’est trop ou pas assez. C’est passer la journée dans le cou de Lakshan à vérifier que tout est fait ou mettre les pieds sur le bureau, rejeter la tête en arrière, les mains jointes sur le ventre et se faire bercer par ses propres ronflements.
Alors quand on lui a demandé à 22h rendez-vous pour 18h le lendemain, Franz a simplement vérifié qu’il n’avait rien d’autre, a accepté, convaincu de revenir à l’agence peu après, de toute manière.

Sauf qu’aujourd’hui, Franz doit bien l’accorder à son docteur, il est fatigué. Bien fatigué. Et il a fallu bosser, se présenter à quelqu’un, communiquer, subir la puanteur qui émane de l’invité, se retenir de grimacer, clôre le contrat, en parler à Lakshan, en parler à Selin, en profiter pour lui faire tirer la chansonnette parce qu’il a sacrément mal. Il fronce les sourcils, souvent, et se masse le nez dans l’espoir de chasser le mal de crâne qui le hante.
Il en oublie presque Klaus.
C’est juste à temps, par une notification, qu’il se souvient de ce rendez-vous qu’il a accepté sans le questionner. Franz n’a pas l’angoisse de Klaus, son esprit n’a tout simplement pas assez de place pour passer autant de temps à se ronger les sangs. Marcher lui fera du bien, se dit-il juste d’abord, ne trainant que le chemin et pas forcément la destination.
Il faut qu’il soit dehors, qu’il grimace à cause du soleil, traverse la route vers l’ombre pour commencer à se demander… c’est quoi cette histoire ?
Peut-être à propos du mariage.
Oh oh.
Ça ne peut pas être bon.
Franz, pourtant, apprécie Klaus. Après beaucoup d’années de mépris, oui, il apprécie Klaus. Il y a quelque chose de relaxant à le voir calme puis de commencer à capter, peu à peu, les indices qui prouvent que cet homme angoisse pendant qu’on se tient, tranquille, face à lui. Pour le coup, pourtant, Franz ressemble peut-être à son ancien beau-frère quand il accélère le pas, nerveux.
A-t-elle changé d’avis ? Non, non elle avait l’air sûre d’elle. Et Franz, son père, s’est beaucoup trop accroché à cette invitation, à cette nouvelle, à ce lien pour accepter qu’elle change simplement d’avis. Il y pense trop, à chaque fois qu’il se sent sombrer, pour qu’on lui prenne ça. Peut-être un problème au niveau des tables ? Un peu tôt, non ? Ou peut-être que cela n’a rien à voir avec le mariage.
Peut-être que Klaus a envie de partir en vacances et demande à son vieil “ami” des conseils sur comment louer son petit voyage d’intellectuel.
Cette théorie, ridicule, occupe et contient les nerfs de Franz assez longtemps pour qu’il puisse rejoindre le point de rendez-vous tout en pouvant encore former un sourire poli. Lui serre la main.
Désolé pour le retard, offre-t-il au hasard, sachant bien que l’autre était maladivement à l’heure.
Il s’assoit, un café est demandé, la position assise est nerveusement trouvée sur la chaise, jambes croisées, mains par-dessus, les doigts nerveux de ne pas pouvoir fumer. Ce qu’il ne donnerait pas pour une pipe, là, tout de suite.
Et aucun soucis, tu peux m’appeler pour me voir directement, ça me gênera pas.
Il sait que le blocage vient d’en face. Il sait aussi que tout ça, c’est juste pour habiller la discussion. Ses yeux sondent le visage de Klaus comme pour lui extirper plus vite la vérité. Il n’a pas peur. Klaus n’a jamais eu peur de Franz, c’est peut-être ce qu’il a toujours respecté le plus chez cet homme. Pas qu’il soit bien effrayant, aujourd’hui.
Dis-moi directement, c’est par rapport au mariage ?
Franz n’est pas patient. Ne l’a jamais été. S’impatientait avant avec agacement, aujourd’hui avec une inquiétude indéniable, pas agressive mais soucieuse.
Elle a changé d’avis ?
Klaus le sait. Klaus le sait plus que tout autre Richter que Franz cherche à renouer le lien avec ses enfants. Il n’y a pas à cacher que c’est ça, ça plus que tout le reste qui lui occupe l’esprit. Que sa fille ne veuille pas de sa présence le jour de son mariage.
Klaus Richter
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Dim 24 Juil - 18:24

Juillet 2022Bar le Link, la grande île

Klaus a un geste de la main, comme pour chasser une mouche, quand Franz s’excuse pour le retard, grand prince. Il n’est pas là pour être tâtillons. Bam, Franz s’installe. Bim, un café, et Klaus lève la main pour, au passage, demander un thé. Il aurait bien pris un capuccino, mais après midi, c’était prohibé. Alors que Franz se pose, bien comme il faut, et lui assure qu’il pouvait l’appeler whenever, wherever comme qui dirait Shakira, Klaus essaye de percevoir son humeur.
Il le fixe dans les yeux, fait nerveusement craquer son cou, comme si cela allait l’aider à mieux réceptionner l’ambiance de Franz – mais son potentia ne lui donnait pas l’humeur des gens, hélas. Là, l’image (olfactive) qui lui venait était la même que celle de la dernière fois qu’il avait "inspecté" Franz : l’odeur de la teinture mère. Étrange ambiance qu’il associait au négatif en raison des souvenirs d’enfance et de maladie que cela faisait remonter, mais bien moins négative que celle d’avant.
Il secoue doucement la tête, comme pour chasser l’odeur non pas de son nez mais de son esprit. Cligne des yeux, et réagit un peu en retard à sa remarque sur l’appel :
« Merci, je retiens. »
En même temps il cherchait un angle pour commencer à aborder le sujet. La météo ? Non, ridicule. Peut-être le travail, parler horaires et glisser le fait qu’il était sûrement occupé et peut-être trop occupé pour être libre le week-end, spécifiquement le samedi du…
Merde, non, stratégie pourrie. Il continue de se mordre l’intérieur de la mâchoire alors que son pouce droit frotte nerveusement la phalange de son pouce gauche. Signe, au tarot, qu’il avait le petit et pas beaucoup d’atout pour le défendre. Signe, dans la vraie vie, sans les cartes, qu’il avait une mauvaise nouvelle et peu de rab sucré autour pour bien la faire passer.
Franz, lui, n’a visiblement pas le temps d’attendre :
« Dis-moi directement, c’est par rapport au mariage ?
Ah. Euh… commence assez pitoyablement Klaus, qui ne s’attendait pas à ça.
Elle a changé d’avis ? »
Klaus se demande si, là, Franz avait peur. Pas une peur panique, mais une sorte de crainte sourde. La crainte anxieuse que l’on peut éprouver quand on cherche à tirer sur une corde, et qu’elle glisse, centimètres par centimètres, entre les doigts.
Cela réglerait le problème si Klaus lui disait tout simplement que oui. Oui, elle a changé d’avis. C’est certainement ce que sa famille voudrait le voir faire. Et c’est ce qui lui permettrait d’écourter la scène. Il annonce ça, puis quitte le café en laissant le bonhomme méditer sur sa vie.
Malheureusement Klaus n’est pas franchement cruel. Il peut l’être, par négligence, mais rarement de façon active. Il déglutit, cherche un bref instant ses mots avant de finalement acquiescer :
« C’est rapport au mariage, oui. Mais… enfin, je ne viens pas de la part de ta fille. » Si cela pouvait au moins le rassurer un peu. « Enfin, Franz, tu connais la famille. Tu te doutais bien que… Maman et les cousins et… Bref. » Il a un geste mi-nerveux, mi-agacé de la main. « On m’envoie te dire que tu n’es pas le bienvenue, et que cela serait… la bonne chose à faire de ta part de ne pas venir à ce mariage. »
Il n’exprime pas son propre avis sur la question. Cela n’aidera en rien. Il ne cherche pas non plus à mettre plus de gants que ça. Il n’est pas le psy (Dieu merci) de Franz.

Franz Heisenberg
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Jeu 28 Juil - 18:36

Juillet 2022Bar le Link, la grande île

À la tronche de Klaus, oui c’est à propos du mariage.
On lui sert son café mais Franz n’y touche pas, ne bouge pas, reste comme bloqué dans la direction de l’oncle de ses enfants. Cet homme qui les connaît mieux que lui ne les a jamais connu. Quel gâchis, vraiment, quand Franz pense à toutes ces années qu’il a passé en étant leur père sans en profiter. Sans estimer sa chance. À dédier son temps à des choses plus triviales et moins importantes, surtout moins sûres. Une boîte ça se perd. Des enfants, normalement, ils sont toujours à toi quoi que tu fasses. Ils sont pas censés pouvoir glisser entre tes doigts sauf quand tu as vraiment, vraiment merdé.
Franz sait qu’il a merdé et il sait que si sa fille ne le veut plus à son mariage, il devra l’accepter. Après tout ce qu’elle a subi par sa faute… il faudra bien qu’il accepte.
Alors le soulagement est réel, pesant, quand on lui dit que ce n’est pas elle.
Un soupir lui échappe, il bouge enfin pour prendre une gorgée de café alors qu’on lui explique des trucs qui ne l’intéressent pas vraiment. Lève même un peu les yeux au ciel quand on parle de la bonne chose à faire. Vraiment cette famille.
Ce n’est pas leur mariage, rétorque-t-il d’une voix plus tranquille.
C’est suffisant, juge-t-il, comme réplique mais il se prend quand même de poursuivre d’une voix lente.
Ce n’est même pas eux que j’ai épousé, alors pour te dire l’importance que je porte à leur opinion…
Il a un reniflement mépris avant de regarder de nouveau Klaus, à se dire que lui n’a pas dit…
Toi, tu en penses quoi ?
Pas parce que Klaus se laisse dominer par les requins de sa famille qu’il est d’accord avec eux, pas vrai ?
Klaus Richter
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Jeu 28 Juil - 19:07

Juillet 2022Bar le Link, la grande île

Il espère, vraiment, que cela va se passer sans embrouilles. Dans le monde parfait qu’il décide de s’imaginer pendant de très brèves secondes, Franz va admettre que c’est en effet la chose la plus raisonnable à faire, va acquiescer et dire qu’il comprend parfaitement et qu’à dire vrai il y avait même songé, à ne pas venir…
Évidemment rien de tout cela ne devait arriver, et Franz ne tenta pas lui non plus de mettre les gants quand il s’agissait de donner son opinion.
« Ce n’est pas leur mariage.
C’est pas le tien non plus, » répond simplement Klaus, avec un petit air pincé. Tant qu’on en était à énumérer les évidences, hein…
Puis quand Franz attaque, doucement, mais attaque quand même. Comme quoi leur opinion il s’en tamponne, parce que ce n’est pas la famille qu’il a marié. Là encore, c’est à débattre, selon une certaine conception arriérée que les Richter ont de la famille.
« Tu sais très bien comment ça fonctionne, et tu le savais en arrivant dans la famille. Tu te fous peut-être de leur opinion, mais c’est tout de même elle qui va l’emporter, au final. »
C’était bien ça, le truc. Même si Klaus ne le persuadait pas, il y en aurait fatalement un qui engagerait une sorte de videur qui empêcherait discrètement Franz de se pointer, sans que la mariée ne le sache et n’ait à s’en offusquer.
Quant à la question, il soupire, regarde son thé qui commence à s’approcher du trop infusé pour son goût. Il agite le sachet pour le retirer, le poser sur la soucoupe, se donner du temps pour réfléchir. Même si en soit la question était simple… Il ne voulait simplement pas lui donner de l’espoir.
« Mon avis, tout le monde s’en fout. Mais je pense que ça ne serait pas la fin du monde que tu viennes. Surtout si elle, elle veut que tu sois là. » Il était pour la réunion des familles, le Klaus, c’était dans sa personnalité. « Mais je suis bien le seul à le penser. Désolé Franz, mais tout le scandale… franchement je doute qu’ils puissent oublier un jour. »
Il faudrait achever les deux générations en place pour ça, les plus jeunes avaient peut-être une chance de passer à côté lu souvenir quasi-traumatique qu’a été la découverte d’un criminel dans la famille. Enfin, il devait y en avoir eu avant, pour amasser autant d’argent, juste trop influents ou intelligents pour se faire avoir.
Franz Heisenberg
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Sam 6 Aoû - 17:16

Juillet 2022Bar le Link, la grande île

Pas mon mariage mais les mariés m’ont invité alors…
C’est ça qui compte. C’est ça qui importe. Le reste… Qu’est-ce que ça peut lui faire, à Franz ? Et il soupire encore quand Klaus insiste et, passée la peur et l’inquiétude, il commence à rassembler assez d’énergie pour comprendre ce qu’il se passe. Dans quelle situation se trouve Klaus. Ce qu’on lui demande, ce qu’on le force à faire…
Un instant, alors que son visage se détend et qu’il fait tourner le reste de café dans sa tasse, il a un élan de compassion pour le psychologue. Lui ne peut pas s’éloigner des Richter, parce qu’il en est un. Il n’est pas, comme Franz, une pièce rajoutée et pourtant est moins considéré que l’époux à une époque.
Sûrement que si Klaus avait choisi un autre métier, avait épousé une de ses conquêtes, avait adopté un ou deux gosses, ça irait mieux… Et cette chose qui lui aurait semblé naturelle il y a vingt ans lui pinçait maintenant le cœur d’un désagréable sentiment.
Klaus ne méritait pas d’être traité comme ça.
Franz le méritait davantage mais, malheureusement, il détestait la famille Richter (le reste de la famille Richter) plus qu’il ne voulait l’absolution de ses péchés. Alors non, il ne se sentait pas vraiment touché par l’explication de fatalité inéluctable qu’on lui présentait.
Tu peux comprendre ma position alors, puisqu’elle est la même que toi. Sauf que ça me concerne.
Il ne va pas faire exploser l’église. Il ne va pas se faire arrêter au milieu de la cérémonie. Il ne va même pas faire de discours ou l’amener à l’autel… Ces sacrifices, il est prêt à les faire. Que Klaus le fasse à sa place est… douloureux mais acceptable. Lui, plutôt qu’un autre.
Et je peux comprendre que, pour toi, toutes ces choses te semblent importantes…
La voix de Franz est devenue plus douce, plus calme avec la résolution. Il a fini de boire son expresso et fait un vague geste de la main en parlant.
Mais pour moi, c’est fini. Ils peuvent s’horrifier tant qu’ils le veulent, ils n’ont aucun pouvoir ni sur moi ni sur ma vie.
C’est peut-être un peu exagéré mais, pour sa fille, Franz est bien capable d’essuyer les désagréments que cette famille pourrait mettre en travers de son chemin.
Si tu veux, tu peux retourner les voir, leur dire que j’ai promis de ne pas venir, jouer l’innocent quand j’arrive effectivement… Ça ne te sauvera pas sur le long terme, mais tu seras au moins tranquille jusque-là.
Il hausse les épaules après cela.
Tout ne peut pas toujours se passer comme eux le veulent.
Klaus Richter
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Sam 6 Aoû - 19:12

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Il aurait pu craindre un éclat — Franz n’était pas le genre d’homme qui acceptait facilement d’entendre un refus. Mais ces dernières années avaient assoupli son échine, et l’homme autrefois si prompt à s’agacer et à rabaisser avait appris à mettre de l’eau dans son vin, à tolérer les compromis et les obstacles.
Il le regarde boire son café, l’air plus pensif que profondément attristé maintenant, et durant le bref moment de silence, assourdi par la chaleur estivale, Klaus se demande à quoi il peut bien songer. Pensait-il à renoncer ? Klaus l’espérait. S’il ne s’alignait pas avec les siens sur cette décision, il préférait éviter un conflit qui pourrait prendre de l’ampleur jusqu’à lui exploser à la figure, ou encore à la face de sa nièce.
Il y avait une profonde injustice, à continuer de lui faire payer les actes commis une vingtaine d’année plus tôt. Klaus avait pu suivre cette mouvance, au début. Les souvenirs du beau-frère suffisant, aux colères brusques, étaient encore assez prégnant pour qu’il puisse avoir le plaisir de se dire que cet homme-là payait pour tout ce qu’il avait pu dire, faire. Pour sa frangine abandonnée au profit de l’argent (concept ahurissant pour un homme qui savait qu’il avait à sa portée assez d’argent pour subsister aisément jusqu’à la fin de ses jours), pour les enfants qui avaient dû faire le deuil d’une personne pourtant vivante, pour ses parents, un peu, que le coup avait abattu. Pour lui, aussi.
Mais force avait été de constater que Franz, maintenant, n’était plus celui d’avant. L’homme avait changé, s’améliorait, cherchait à continuer dans cette voie. L’écraser ne servait à rien. L’enfoncer ne ferait que retarder la guérison des plaies que toute cette affaire avait causées. Hélas, peu de personnes étaient prêtes à l’entendre sur ce sujet.
Quand il reparle, Franz a la voix calme. Klaus se détend légèrement en buvant une gorgée de thé, même si les propos ne suivent pas vraiment le chemin qu’il avait envisagé.
« Bien sûr que ça te concerne, mais la famille pense qu’à ce petit jeu, tout le monde est concerné et à son mot à dire. Et malheureusement, ta voix ne compte pas. »
C’était la règle cruelle des Richter. Une telle famille fonctionnait et ne s’enrichissait qu’en cultivant un esprit clanique presque ridicule. Hélas, rien dans la société ne leur démontrait que ce n’était pas la manière de faire.
« Et je peux comprendre que, pour toi, toutes ces choses te semblent importantes…
Elles ne… »
Il ne continue pas. Il y a un certain apaisement dans le ton de Franz qu’il ne veut pas briser, qu’il ne veut surtout pas challenger. Et malgré cela, les paroles ne lui conviennent toujours pas. Franz refuse bel et bien ce qu’on lui dit. Refuse les directives d’une famille qui, bien que n'étant plus la sienne, s’estimait encore maître de ses mouvements, et il proposait un plan qui ne satisfaisait pas Klaus.
La conclusion le fait grimacer. Parce qu’il sait que Franz a tort. Les choses, la plupart du temps, se passaient comme les Richter le voulaient. Si Franz avait été un des leurs (de sang, d’esprit, de tout) il n’aurait pas été en prison. Un avocat, un juge arrosé, un procureur légèrement biaisé auraient fait l’affaire.
« Tu ne crois pas vraiment ce que tu dis Franz, » répond-il doucement. « Effectivement, personne n’ira chez toi t’attacher à une chaise le jour J pour être certain que tu ne mettras pas un pied dehors… Et peut-être même que personne ne t’empêchera d’entrer à la mairie ou dans l’église mais… »
Il boit encore une gorgée de thé, sa grimace ne le quitte pas. Sa voix est aussi posée que celle de Franz, mais les mots sont durs, il en a conscience :
« Ils verront ça comme une provocation. Tu les connais, ils ne réagiront pas bien. Est-ce que tu as envie de te faire humilier, le jour du mariage de ton enfant, par ma mère ? Mes cousins ? Mes oncles et tantes ? Tu les as déjà vu à l’œuvre, ils te piétineront, et ils te boufferont. »
La famille de Klaus était sans pitié. Avec les autres. Klaus, lui, ne subissait qu’un très très léger avant-goût gentillet de ce qu’on pouvait faire vivre à un marginal. Face à un seul, c’était possible de s’en tirer, face à plusieurs… ils étaient terribles.
« J’aurais tout donné, il y a vingt-cinq ans, pour les voir te faire subir ça, » avoue doucement Klaus, peut-être un peu trop honnête. « Mais plus maintenant. Au contraire. Tu n’as pas besoin de ça après tout… ce que tu as déjà traversé. »
Il ne mentionne pas la sobriété, mais il y pense. Il s’en voudrait et sa nièce s’en voudrait tout autant si Franz en était réduit à boire un verre pour survivre à la cérémonie. C’était tout ce dont il y avait besoin, un verre, pour que la machine infernale reprenne.
Franz Heisenberg
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Dim 7 Aoû - 16:13

Juillet 2022Bar le Link, la grande île

Franz ne savait pas Klaus si défaitiste. Aussi écrasé et dépassé par sa famille non plus. C’est triste comme on peut passer des années à voir quelqu’un une à plusieurs fois par semaine sans jamais vraiment les connaître. Enfin si, il connaît Klaus, il le connaît comme un adversaire, un rival aux cartes, quelque chose de trivial qu’ils ont toujours pris très au sérieux. Il connaît ces faces du psychologue qu’il ne doit montrer ni à ses collègues, ni à ses amants (Axel en est un cruel souvenir). Pourtant Franz se fait toujours surprendre par Klaus parce que, toutes ses années, il n’a passé aucun temps, aucune énergie à essayer de le comprendre ou de comprendre sa place dans la famille. Même pas pour l’utiliser. Il a été, il s’en rend compte maintenant, victime du même mépris que les autres Richter, dénigrant la place du psychologue qui ne brillait pas assez pour qu’on le mette en avant.
Franz ne sent pas de peur, là, chez Klaus, mais se demande s’il n’en sentirait pas s’il le voyait devant sa famille. Avait-il été victime de stratagèmes de vengeance interne à la famille ?
Franz, lui, sait dans ses tripes que cela lui est arrivé. Il sait, sans preuve, sans coupable, que la famille, que les autres figures au pouvoir, qu’une partie importante de la société a tout fait pour appuyer sur sa tête pendant qu’il se noyait. Klaus doit se souvenir de comment Franz les avait déjà accusé à l’époque sans se douter que les journalistes avaient eu raison ou que, plus encore, le Franz plus sage et calme de 2022 en était toujours persuadé.
On avait cherché à le faire tomber et on avait réussi.
Ils ne me font pas peur, dit-il comme un adolescent fanfaron mais avec l’assurance de l’homme blasé.
Il sourit même quand Klaus dit qu’il aurait bien profité de cette humiliation, à l’époque. Franz n’en doute pas. Ce qui compte maintenant c’est que l’autre ne le pense plus, ne le veuille plus. Cherche à le… protéger ? C’est indéniablement attendrissant.
J’ai, justement, trop traversé pour me faire intimider à cause d’une question de politesse ou de scandale.
Il écarte le problème d’un mouvement vague de la main.
Il ne me reste plus grand chose, Klaus, je n’ai pas à rougir de ma vie mais tout ce que sa famille croit important… je ne l’ai plus. Ils pourraient faire fermer ma boutique que j’aurais une petite retraite qui me suffirait. Ils pourraient me faire quitter la ville, cela ne ferait qu’accélérer un projet déjà existant. Je n’ai plus d’orgueil à blesser, ma santé est déjà en vrac…
Il rit doucement de lui-même.
Qu’ils m’humilient, je ne laisserai pas ma fille. Je l’ai déjà trop abandonnée et ne pas la décevoir est plus important que le reste.
Il contracte finalement la mâchoire en disant cela, tendu malgré ses efforts pour paraître calme. C’est trop important. Beaucoup trop important.
Elle m’a invité, je m’en moque des autres.
Klaus Richter
Klaus Richter

die Straßburger Regierung

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Dim 7 Aoû - 17:57

Juillet 2022Bar le Link, la grande île

Klaus ne peut masquer son air dubitatif quand Franz annonce qu’il ne les craint pas. Une erreur, pas même de débutant puisque le bonhomme avait déjà de l’expérience avec tout ça. Simplement une erreur. Qu’elle soit guidée par la fatigue, un orgueil toujours bien présent malgré ce qu’on lui disait ou bien par un étrange esprit du devoir… Klaus ne pouvait pas le savoir ou le deviner, mais il savait que ce n’était pas une bonne route à prendre.
Il tient sa tasse de thé entre ses mains, le boit lentement en écoutant Franz s’exposer comme il ne l’avait fait que très rarement face à Klaus. Ses lèvres sont légèrement pincées quand il repose le thé sur la table.
Plus de fierté mal placée à briser, le requin était devenu un agneau qui n’aspirait qu’à une petite retraite à la campagne, ou dans la banlieue. Ce genre de propos étaient plutôt inquiétant, et la mention de la santé n’était pas faite pour rassurer le psychologue.
Franz ne paraissait s’accrocher qu’à une chose : ne pas de nouveau décevoir sa fille.
« Elle m’a invité, je m’en moque des autres.
Justement, elle t’a invité, ne pourrais-tu pas te… contenter de ça ? »
Il n’avait pas l’impression d’être très charitable en proposant cela. On avait plusieurs fois dit à Klaus qu’il avait des airs de lâche, dans son désir d’éviter les confrontations. Mais là il cherchait à éviter des souffrances inutiles à son ex beau-frère qui semblait totalement aveugle aux conséquences de son entêtement.
« La voir la soirée d’avant ? Le jour d’après ? L’avoir avec toi, en tête à tête peut-être et non pas au milieu d’une foule dont une bonne moitié cherchera à te… Enfin… »
Il déglutit, amène nerveusement son index à sa bouche pour se bouffer l’ongle.
« C’est son mariage. Je ne sais pas si elle serait… j’imagine que ça la ferait souffrir de voir son père maltraité par le reste de sa famille pour son grand jour. Elle a… » Il ne parle pas avec beaucoup de fluidité, cherche ses mots pour être le plus doux possible sans pour autant y arriver. Avec ses patients, il savait s’y prendre, commençait ses phrases parfois par un prudent : Cela va peut-être sembler brusque mais…, là cependant il ne pouvait pas vraiment le faire.
« Elle a déjà dû entendre à l’école les autres dire des horreurs sur toi. Je ne te ferais pas de cours sur ce que cela peut faire, à un enfant et même à un jeune adulte, de voir un de ses parents se faire autant critiquer. »
Était-il vraiment en train de jouer la carte de la psychologie ? Oui, il fallait bien jouer avec les atouts qu’on avait dans sa main, et Klaus s’y connaissait en jeu de carte.
« Je sais que tu veux la soutenir, que tu cherches à te faire pardonner. Mais ce n’est pas comme ça que tu y parviendras. Elle t’a déjà pardonnée, sinon elle ne t’inviterait pas. »

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