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Caught me off guard. (alice)
Samuel Eberhard
Samuel Eberhard

sans allégeance

Arrivée : 14/09/2022
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Dim 6 Nov - 17:19


Caught me off guard.



“Il habite là, je crois.
- T’en sais rien, en fait.
- J’le connais pas plus que toi.
- Ouais… t’as juste passé toute la soirée avec lui.”


Depuis la banquette arrière, Samuel entend des bribes de conversation qui le font bien rire. Il est bien trop K.O. pour s’en mêler. Il le sait pertinemment, cette soirée et les kilomètres de shots pris vont lui mettre une misère pas possible au petit matin. Matin qui ne devrait pas tarder à poindre. Affalé sur les trois sièges vides, Samuel ne voyait encore aucune lueurs matinales à travers la fenêtre de la modeste voiture. Rien d’autre qu’une nuit noire.

“Tiens, gare-toi là.”

Le moteur de la Renault Clio cesse de le bercer, il se redresse difficilement sur son siège et croise le regarde d’une belle blonde dans le rétroviseur. Il doit avoir une tête à faire peur, vu l’air amusé sur son visage. C’est vrai qu’il n’y était pas allé doucement. A en croire l’autoradio, il n'était pas loin de 6 heures du matin. Ça faisait moins d’une demi-heure qu’on lui avait retiré des mains son dernier verre pour l’installer au fond de cette voiture, en mode intervention d'urgence. Il aurait été capable de continuer plus d'une heure comme ça pourtant.  

“Attends, t’as une sale gueule. Je vais t’aider à sortir.
- Ça va, tu vas pas le border non plus.”


Derrière le volant, enfoncé dans son siège avec une mine grincheuse, le petit ami jaloux. Fidèle à son rôle, celui-ci décochait un regard mauvais à son passager alors que sa copine s’extirpait de la voiture pour lui ouvrir la portière. “Regarde moi autant que tu veux, mon coco. C'est ta copine qu'il faut surveiller, pas moi.” Avec l’aide de la charmante petite amie, Samuel sortit de l'auto sans manquer de trébucher. Peut-être qu’il est bien plus beurré qu’il l'imaginait, mais ça devrait aller. Fortement soutenu par la demoiselle à ses côtés, il arriva sans encombre à la porte d’entrée de son immeuble.

“Ça va aller ?
- Ouais, je devrais pouvoir me débrouiller à partir d’ici.”


Disant cela, Samuel rata de peu la poignée de la porte. Une fois sorti de l’ambiance et l’action d’une soirée, tout ce qui reste, c’est des regrets et un coup de barre lunaire. Une redescente digne de ce nom le frappait de plein fouet, il n’avait plus qu’une envie : s’emmitoufler dans sa couverture duveteuse et magiquement décuver sans craindre le lendemain. A la place, il était adossé contre le battant de la porte d’entrée, en train de contempler la volée d’escaliers qui le séparait de sa chambre.

“Il nous regarde ?”

Pourquoi est-ce qu'elle était encore là ? De qui elle parle ? Ah oui, son chauffeur collant. Sam jette un rapide coup d’œil en direction de la voiture mal garé. Ouais, il n’y avait pas de doute. Même d’où il était, il pouvait clairement apercevoir le regard meurtrier du mec.

“Si un regard pouvait tuer… Tu le remercieras de m’avoir ramené même si je pense qu’il aurait préféré m’abandonner sur le bas-côté.
- Quel ringard ce type. Heureusement que t’étais là toute la soirée.”


Ouch, ce pauvre mec lui ferait presque de la peine. Ça ne devait pas être une partie de plaisir de se donner corps et âme pour quelqu’un qui en a clairement rien à foutre. Fallait bien admettre qu’il s’était montré pas mal lourd tout le long de la soirée, mais sa copine n’était clairement pas un cadeau non plus. Enfin bref, ce n’était pas le problème de Samuel, il ne les verrait sans doute plus jamais après ça. Tout ce qu’il attendait avec impatience c’est d’être libéré pour aller s’écrouler dans son lit.

“Bon, je te laisse. On se reverra bientôt ?”

Pour seule réponse, un haussement d’épaules dont elle sembla se satisfaire. Totalement à côté de la plaque, Samuel ne réagit pas immédiatement quand elle se pencha vers lui, prenant appui sur son torse pour poser un bisou au coin de ses lèvres. Audacieux comme move, surtout sous le regard scrutineux de son beau.
Les deux furent surpris par un violent coup de klaxon au même instant, suivi d’un cri capable de réveiller tout le quartier: “CLARA !”

“Oups, pas très discret cette trace de rouge à lèvres. Tu n'oublieras pas de l'enlever” Fière d’elle, la dénommée Clara s’éloigna avec un sourire malicieux.  En guise d’au revoir, elle lui indique le geste à faire pour se débarrasser de son petit cadeau. Puis avant de se retourner pour taper sa meilleure démarche jusqu’à la voiture de son copain, elle ajoute : “Oh, et tu me feras le plaisir de faire attention la prochaine fois que tu décides de te battre avec quelqu’un.”

Rappelé de son existence, Samuel porta sa main sur le bleu très visible sous son œil droit, résidu d’un coup reçu quelques nuits de cela. Mieux valait remontait à son appartement avec que l’amant trahi décide de s’emporter et de venir en découdre sur le pas de sa porte. Il n’était pas d’humeur à se bastonner pour une fille qui ne l’intéressait pas le moins du monde.



Les clés manquent de lui échapper des mains mais il parvient finalement à les faire entrer dans la serrure. La porte s’ouvre, la maison semble encore endormie. C’était son devoir de ne pas réveiller tout le monde. Plus facile à dire qu’à faire quand tout l’appartement n’était rien d’autre qu’un champ de mines pour un mec qui n’avait pas tous ses sens aux aguets.

Il était peut-être trop tard pour éponger l’alcool avec de la nourriture, mais un petit détour par la cuisine ne sonnait pas comme une si mauvaise idée. Chocolat, cookies, chips et autres snacks. Il ignorait qui avait rempli ces placards mais il se promit à voix basse de racheter à cette personne ce sachet de guimauves qui lui faisait de l’œil.

Un bruit suspect attira soudainement son attention. Ça venait du salon ? Merde, est-ce qu’il avait fini par réveiller quelqu’un. Il partit inspecter le bruit, prêt à se confondre en excuses.

“Max, c’est toi ?”


Alice Dietrich
Alice Dietrich

la Promesse

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Dim 6 Nov - 18:46

La liste des personnes chez qui se réfugier, pour quelques petits coups de mou, n’est pas longue. Alice a déjà épuisé les ressources Dietrich — sa sœur veut absolument savoir tout le pourquoi du comment de sa petite humeur, elle déteste que Nat sache déjà tout sans qu’elle n’ait rien à dire et elle préfère leur éviter l’embarras de ne pas savoir quoi se dire non plus, elle n’ose pas dire à Léandre qu’elle a des problèmes avec sa copine alors qu’elle était si heureuse de lui dire qu’elle avait une copine, l’plus jeune est mignon mais sa solution est qu’elle se trouve quelqu’un d’autre et urG. Alors elle a commencé à faire le tour de ses ami.e.s. Une soirée pyjama avec Emile et Max, un déjeuner avec une collègue… Un tour chez Lex.

Voilà ? La liste s’arrête ici.

Elle n’a pas parlé de ses émois sentimentaux franchement nuls, s’est plutôt acharnée sur le dernier jeu vidéo de combat à la mode. Ils sont tombés un à un, dans la coloc, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que son ami d’enfance qui lui a gentiment posé une couverture sur les épaules pour l’inviter à dormir ici plutôt que de rentrer trop tard. La boulangère ne s’était pas rendue compte qu’il était, effectivement, si tard ; a tout de même éteint la console et la télé et il lui a fallu de longues minutes choquées pour réaliser… Qu’elle ne s’est pas réfugiée dans ses rêves, ces dernières semaines, malgré que sa vie soit moins colorée que cet été et son début d’année. Elle, suppose, qu’il s’agit-là de la vie d’adulte ? Et c’est bien parce qu’elle n’est pas chez elle qu’elle garde son canalisateur, pour dormir. Non qu’elle n’ait aucune confiance dans ces fantastiques ratons, mais si elle pouvait éviter quelques informations compromettantes sur ses aventures lunaires…

Alice se réveille tôt, malgré s’être endormie tard, malgré qu’elle ne travaille pas le matin aujourd’hui. L’habitude. Elle reste sous la chaleur de la couverture, protégée dans le silence du petit matin et d’un jour qui commence à peine à se lever, dans un endroit où elle est en sécurité sans être complètement seule. Elle hésite de quoi faire, ensuite. Elle pourrait rester, attendre un peu, préparer un vrai petit déjeuner pour remercier ses ami.e.s de leur hospitalité. Ou rentrer de suite et laisser un petit mot… ? Non, ce n’est pas très poli et elle a l’impression d’entendre sa mère s’offusquer. Bon. Elle peut profiter encore un peu du moelleux du canapé, alors, et ;

Elle se redresse lorsqu’elle entend la porte d’entrée s’ouvrir et se refermer avec bien moins de discrétion qu’on peut le croire. Elle panique quelques secondes (ils se font cambrioler ?!) avant de réfléchir, d’apercevoir la silhouette de Sam et se rassure rapidement — il n’était pas là hier, il rentre juste, rien d’anormal. Elle ne dit rien, ne va pas chercher à aller le saluer. Leur relation n’est pas au beau fixe depuis son retour, non son départ, en Italie. Elle a essayé. Peut-être que lui aussi. Elle ne sait plus s’ils sont amis, ou pas. Ils se connaissent, au moins. Mais ne s’apprécient peut-être plus assez pour vouloir passer du temps ensemble. Alice se laisse retomber se le canapé, grogne qu’c’était trop rapide et mal calculé et que le haut de son crâne tape dans l’accoudoir. Eh beh c’était pas creux ; ça la lance et elle a envie de chouiner, elle peut juste presser dessus comme si ça allait aider à ; et y’a le couche-tard qui se ramène, évidemment. « Mmmmmmh. » Qu’elle commence à répondre, un peu dépitée — pas qu’il vienne la voir, quoi qu’il ne vient pas la voir elle mais just enquête qui squatte le salon, mais elle a mal. « Nope. » Elle allume la lumière et se redresse un peu péniblement, toujours en se tenant la tête. Pas besoin de soirée pour se la mettre à l’envers. « Salut, Sam. » Elle est obligée de fermer un œil que la lumière était de trop, peut tout de même observer le brun et ses friandises collectées dans ses bras et sa mine joyeuse pourtant fatiguée et son cocard. « T’as l’air terrible. Tu vas bien ? » Elle demande, un peu inquiète, les sourcils froncés.
Caught me off guard. (alice)
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