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| Léandre Dietrich sans allégeance
Arrivée : 13/07/2022 Messages : 42 faceclaim : Pierre Niney crédits : SaturdayProphet pour le vava, gif dans le profil et dans la signa by disastereyes
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| T'en avais l'coeur qui tambourinait, encore et encore, t'avais l'impression qu'il se calmerait pas de si tôt. Les mots raisonnaient encore dans ta caboche. "Tu peux venir accompagné, d'une fille ou d'un garçon, peu importe". Cette porte entrouverte avait allumé dans ta tête tous les signaux d'alertes possibles et imaginables. T'avais sauté sur ton téléphone pour envoyer une succession de sms à ta soeur. "Bonjour tu vas bien ?" "Tu dors ?" "On peut se voir ?" "J'en ai vraiment vraiment besoin" et là, t'avais lâché l'adresse d'un café que t'aimais bien. C'était un café cosy, qui avait l'allure d'une forêt vierge, tellement y'avait de plantes vertes à la ronde. Quand tu t'entourais pas de chat, t'aimais t'entourer de nature.
T'avais commandé un cappuccino avec extra sucre et éclats de noisettes. On t'avait apporté une tasse énorme, bombée, et sur laquelle t'avais flashé tout de suite, trouvant l'ensemble, avec sa p'tite soucoupe, rose pâle, incroyablement "mim's". T'attendais ta soeur avec un sentiment d'urgence dans l'fond du palpitant, que la mousse de lait et le parfum noisette parvint finalement à chasser. Quand un "ding" caractéristique t'avais fais lever la tête pour la sixième fois en cinq minutes, s'était révélé être ta très chère Ali', t'avais levé la main et l'avais secoué pour qu'elle te voit. En même temps... T'étais l'seul grand dadet plié à moitié en deux sur ton cappu' à trois kilomètres à la ronde. Mais... Une fois mis face à elle... T'étais pas sûr de savoir quoi lui dire. C'était ton secret -pas si secret que ça pour Anatole, mais une fois qu'on avait finit par accepter d'avoir une entité omnisciente à la maison, cultiver un jardin secret devenait quelque chose de... Particulièrement intéressant-.
"Salut ! Tu vas bien ?" Pas le temps pour elle de répondre. "Maman t'as parlé de moi récemment ? Elle s'est rendu compte d'un truc particulier ? Elle avait l'air en colère ? Ou déçue... Ou prête à me rayer du testament ? Ou un truc du genre ?" ... Bon sang quand t'avais commencé à te questionner sur ton orientation, t'avais fais la pire chose du monde... CHERCHER SUR INTERNET DES TÉMOIGNAGE... et... AU.SECOURS. T'étais retourné fissa dans ton placard pour au moins un mois. Avant d'oser sortir à nouveau, et timidement. Tu t'imaginais parfois avec ton p'tit baluchon imaginaire en train de fuir tristement la maison. |
| Alice Dietrich la Promesse
Arrivée : 14/07/2022 Messages : 66 faceclaim : Benedetta Gargari crédits : feuille de carotte (av) Palmer (crackship)
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| Alice part généralement du principe que, dans la vie, il n’y a pas d’urgence — c’est une philosophie qui lui permet de prendre son temps et de justifier ses heures passées à dormir, c’est une manière de vivre qui permet généralement aux personnes autour d’elle de relativiser la pression qu’elles se mettent sur leurs épaules.
Quand elle voit les messages d’Aléandre, elle n’en pense rien au premier, elle rit au second, elle fronce les sourcils au troisième et soupire au quatrième. Elle serait cruelle qu’elle aurait répondu que, oui, effectivement elle dormait ; elle est douce et c’est son préféré certains jours alors elle répond plutôt qu’elle est effectivement disponible pour le voir, surtout s’il en a vraiment vraiment besoin. Elle se demande juste pourquoi elle s’il y a presque mort d’homme ; elle n’y pense plus qu’elle continue la lecture qu'elle faisait en marchant jusqu’au tram, dans le tram, manque son arrêt, reprend le tram dans l’autre sens parce que la flemme, envoie un message à Liesel juste parce qu’elle a envie.
Il y a plusieurs secondes d’incertitude et elle se sent perdue lorsqu’elle entre dans le café, elle niera être un peu soulagée qu’aucun chat ne viendra se frotter contre elle mais elle n’aime pas être trop hébétée en public. Heureusement son aîné est déjà là, déjà prêt, agite une mimine dans un geste digne d’un cartoon et c’est avec un léger sourire aux lèvres qu’elle le rejoint.
Un bisou sur une mèche folle pour le saluer, elle à une fesse encore en l’air et son sac même pas sur ses genoux qu’il attaque.
L’urgence est vitale.
Elle ne comprend rien.
Il va trop vite.
« Euuuuuuuuuuuuuhhhhhhhhhhhh ; »
Il faut déjà qu’elle se souvienne à quand remonte la dernière fois qu’elle a vu Maman (à quelque part dans la semaine passée, Maman a débarqué à peine quelques minutes après le départ de Liesel, s’est étonnée qu’elle avait changé de parfum avant de faire son habituel tour et la forcer à faire sa vaisselle) et pourquoi est-ce qu’on parle de testament.
Alice fronce les sourcils, entre la sévérité et l’incompréhension.
Elle aimerait répondre à toutes les questions, mais y’en a trop, en poser une pertinente, mais y’a rien de plus qu’un bourru « Quoi ?! » mécontent qui lui échappe. Elle est tout aussi agréable que lorsqu'on la tire de son sommeil ; elle s’en rend compte et s’en veut déjà, secoue un peu la tête et souffle un coup, avant de se reprendre. « Je crois pas, pourquoi ? Qu’est-ce que tu as fait ? » |
| Léandre Dietrich sans allégeance
Arrivée : 13/07/2022 Messages : 42 faceclaim : Pierre Niney crédits : SaturdayProphet pour le vava, gif dans le profil et dans la signa by disastereyes
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| L'angoisse te prend à la gorge, tel un molosse mal dressé qui te sauterait à la gueule. T'avais toujours eu peur des chiens. En témoignait une jolie cicatrice sur ton mollet gauche que t'avais récupéré gamin. Tu savais qu'c'était pas de la faute de la bête, mais sans doute de la tienne. Enfin... Toujours était il que tout allait trop vite dans ta tête, dans ton coeur. Et t'avais pas les hordes de silhouettes vaporeuses pour aspirer tes émotions tel des aspirateurs psychiques de tous les jours. Du coup t'arrivais pas à te calmer. En voyant l'air perplexe et grognon de Alice... Tu savais que tu étais aller trop loin. Tu fermais les yeux, comptait jusqu'à dix. A dix... Il faudrait que tu sois maître de toi... A dix... Tu serais... Toi. Tu prends une grande inspiration, et tu rouvre les prunelles pour les plonger dans celles de ta cadette. "Désolé." Que tu glisses avec une frimousse penaude. Tu savais que parfois t'étais dur à suivre. C'était un peu moins le cas depuis la fac et la révélation de ton don. Tu baisses les yeux et déjà, tes joues finissent par virer au rouge pivoine. "Elle m'a dit que j'pouvais venir lui présenter une fille ou un mec peut lui importait." Tu frottes les mains, regardant ces dernières. "J'ai peur que si je la prend au pied de la lettre elle me claque la porte au nez." Tu passes une main sur ton visage, t'avais pas encore fait ton coming out auprès des tiens, tes mains se posaient fébrilement sur la table.
"Je... Heu... Je suis plus susceptible d'emmener avec moi la deuxième option. Mais j'suis pas sûr que Maman se rende compte de ce que son invitation implique et... J'ai peur." T'as peur parce que t'as lu beaucoup trop d'histoires. T'as peur parce que pour l'instant... T'es pas capable d'y mettre les mots, d'annoncer à ta soeur "voilà, j'suis gay, bisou soeurette" parce que les mots ont un pouvoir, alors... Pourquoi ne pas tourner autour du pot et garder un peu de flou artistique pour se préserver soi même ?! Tu prends ton cappuccino pour te planquer derrière l'énorme tasse, buvant une bonne lampée. Tu sais pas quoi faire d'autre après tout. |
| Alice Dietrich la Promesse
Arrivée : 14/07/2022 Messages : 66 faceclaim : Benedetta Gargari crédits : feuille de carotte (av) Palmer (crackship)
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| Léandre ferme les yeux, Alice se permet de battre des paupières de façon plus appuyée ; elle lui laisse le temps de se calmer et elle se laisse le temps d’arriver. Un coin de lèvres s’étire vers le haut lorsqu’il s’excuse, elle hausse l’épaule opposée. Ce n’est pas grave, y’a rien de mal… Sauf si, effectivement, il a fait une immense bêtise et a insulté tous leurs ancêtres pour que Maman veuille effectivement le virer de l’héritage, mais Léandre n’est pas comme ça et elle en doute vraiment. Il y a une grande inspiration qui se prend alors qu’il reprend, et… Elle n’est pas sûre. Maman a dit. Elle sent son propre palpitant s’agiter ; l’affaire pourrait la concerner. « Oui ? » Et ? Maman a dit mais Léandre hésite. Alice ne trouve rien d’autre à dire. « Oui. » Oui, elle comprend. Pas oui, il va s’faire bannir des Dietrich.
Ses propres joues commencent à prendre une certaine teinte alors qu’elle pense savoir où il veut en venir. Elle fait l’effort de garder son regard sur lui, pas dans ses yeux si expressifs pour essayer de lui faciliter la tâche, mais sans le dévisager non plus… Alice se sent déglutir, pour la crainte qu’on lui confie plutôt que la nouvelle — elle s’en fiche de savoir si c’est évident, si elle s’en doutait, elle mélange trop souvent la réalité et ce que son cerveau lui fabrique, ça fait trop longtemps qu’elle ne s’intéresse plus assez à ses adelphes pour ne pas être complètement perdue. Léandre c’est Léandre, elle l’aime quoi qu’il arrive. Et elle serait bien malvenue d’émettre un quelconque jugement sur le fait… Est plutôt soulagée qu’il en soit ainsi, mais là n’est pas encore la question.
« Léandre… » Elle sent qu’elle va être maladroite ; elle aimerait avoir les mots justes du premier coup, elle aimerait que cette discussion soit banale et qu’il, qu’ils n’aient à se justifier de rien, elle aimerait qu’il n’ait peur de rien sur ces questions-là. L’inspiration est relâchée, elle joint ses mains entres elles sur la table. « J’ai rien suivi mais Nat a ramené un gosse puis un homme à la maison et personne n’a rien dit, tu peux te permettre… » Elle commence, fronce les sourcils ; elle n’était pas là pour tout, elle ne sait pas exactement, mais ; elle n’aime pas le verbe qu’elle a utilisé, elle préfère tenter autre chose. « Aux dernières nouvelles aimer les garçons n’est pas… Enfin, je veux dire… » Et c’est pire, et ça la frustre, et elle secoue un peu la tête. Pourquoi ça n’sort pas ? « Tant qu’tu ramènes pas un gros con à la maison, ça devrait aller. Le reste, on s’en fout ; ça change rien, tu restes Léandre dans la lune et on t’emmerdera autant qu’on veut t’emmerder parce que c’est notre droit le plus précieux. » Point ? Elle cherche à croiser le regard, espère ne pas avoir été trop brute.
Elle pourrait lui dire qu’elle l’aime.
Elle a peur de trop en faire.
« Tu as un… Copain ? » La question est autant curieuse qu’intéressée. ('Non parce que j’ai une copine et ça m’arrangerait bien si toi aussi, finalement.') Y’a l’affaire qui commence à tourner dans sa tête mais elle n’ose rien dire, elle a juste les joues rouges, ‘j’ai une copine j’ai une copine j’ai une copine’. Elle est contente que Nat ne soit pas là, et elle a elle aussi peur que Léandre n’ait décidé de lui en parler à elle parce qu’il sait déjà, et elle se demande si Léandre sait qui d’autre le sait, et…
Et elle commande une limonade fraîche quand on vient prendre sa commande, parce qu’elle a vraiment chaud. Elle n'avait pas tant prévu de parler de tout ça aujourd'hui. |
| Léandre Dietrich sans allégeance
Arrivée : 13/07/2022 Messages : 42 faceclaim : Pierre Niney crédits : SaturdayProphet pour le vava, gif dans le profil et dans la signa by disastereyes
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| Alice, c'était LA première personne à qui t'avais pensé. Tu savais que certes, vous étiez une famille perchée, mais que vous pouviez tout vous dire, et surtout compter les uns sur les autres, l'angoisse avait tendance à t'envahir, et tu peinais à avoir deux pensées cohérentes, mais tu ferais de ton mieux, comme toujours. Tu hoches la tête face aux réponses sporadiques de ta soeur. Toi... T'as toujours tendance à parler vite et trop. C'est pas le cas de tout le monde, et tu l'as appris au fil du temps. Elle parle, et t'écoutes, tu te tais, retenant presque ton souffle, tu fais l'effort de stopper un peu tes mains, qui pianotent sur la table, et tu penches la tête ouvrant tes esgourdes, tu sais que c'est important, vu la bombe que tu viens de larguer. Et ses mots... Ces mots là... Ils te font l'effet d'une couverture chaude et moelleuse dans laquelle tu t'enroulerais. Et tu sens... A cet instant précis, un poids dont tu n'avais, jusqu'à présent, pas conscience, s'envoler délicatement de tes épaules. Un sourire doux vient éclairer ton visage de sale gosse, alors que tu tapotes la main de ta soeur. Articulant un simple "merci" d'une voix enrouée, et continuant sur autre chose, pour éviter de verser dans le sentimental. Parfois tu maudit ton pouvoir, pour ce manque d'humanité qu'il t'apporte, d'autres fois... Tu l'bénis parce que ça te permet de faire taire l'océan d'émotions qui t'bouffent et le coeur et la tête.
"Et j'vous emmerderai tout autant, c'est ma spécialité ma belle !" Que tu glisses d'une voix douce.
Et soudain... Une question qui te perturbes un peu. Tu avale une gorgée de ta boisson chaude, regarde autour de toi. Le tout c'est de gagner un peu de temps. Tu réfléchis un moment avant d'te dire que... Bordel... T'as déjà avoué le plus dur, en sous entendu, le plus dur du chemin est fait non ? Mais... Et si tu réponds ? Et si tout se transforme et que ta soeur le prend mal ? Non. Elle ne le ferait pas. Tu la connaît assez pour ça ta p'tite soeur. Tu t'en es beaucoup occupé dans ta jeunesse, t'as toujours su être présent pour elle, et surtout, t'as toujours su t'intéresser à elle, tu sais quel genre d'humain tu as en face de toi.
"Non. Mais si un jour je trouve quelqu'un, ce sera un copain et pas une copine. C'est comme ça." Tu baisses un moment les yeux. "Je me pensais incapable d'aimer ou d'éprouver quoi que ce soit, j'regardais juste les mauvaises personnes. Mais j'ai mis du temps à le comprendre et à l'accepter." Et ça devrait pas. Dans un monde comme le votre. ça devrait pas. Et pourtant... Pourtant ça suscite toujours une certaine forme d'angoisse, de peur. Celle de voir ses proches se détourner sous prétexte que tu aimes quelqu'un qui ne leur convient pas. Et vous avez de la chance, par rapport à d'autres qui vivent dans d'autres pays beaucoup moins tolérants. Vous avez d'la chance, mais les milliers de récits sont autant de craintes et de scénarios, que de plaies faites par la peur du jugement d'autrui.
"J'ai... J'ai envie d'essayer et d'me faire confiance, mais j'ai peur que ça fasse du mal aux parents. Je... C'est pas vraiment l'genre de sujet qu't'abordes durant les repas, entre le fromage et le dessert. Je... J'veux rien vous cacher, parce que vous comptez énormément pour moi. Mais j'ai la trouille quand même. De vous perdre. De vous faire fuir... A certains endroits, c'est encore difficile à vivre, condamné même et... On sait jamais l'point de vu de sa famille avant d'y être confronté. Et... j'sais qu'on vit dans un lieux sécure, par rapport à tout ça et que vous êtes des gens biens, ouverts d'esprits -haha.- m'en veux pas de pas t'en avoir parlé avant, s'il te plaît, ma Lili."
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| Alice Dietrich la Promesse
Arrivée : 14/07/2022 Messages : 66 faceclaim : Benedetta Gargari crédits : feuille de carotte (av) Palmer (crackship)
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| La conversation se déroule finalement assez naturellement et, même si elle est affreuse et maladroite, Alice se rassure de plus en plus de la tournure que prennent les choses. Elle sourit à la conclusion et l’accord d’emmerdement mutuel, saura le rappeler au moment voulu. Elle se permet d’être un peu curieuse, autant parce qu’elle s’inquiète de la vie de son frère que c’est un détail qui… L’intéresse. Sans forcément y voir un intérêt personnel fort et important, mais il y a aussi une certaine vérité (personne) qui lui pèse sur le cœur et qu’elle pourrait partager. Elle acquiesce seulement à la réponse, a envie de rire du ‘c’est comme ça’. Se rend-il compte ? A quel point c’est… Pas grave ? Pas une fatalité, pas une condamnation, seulement un… Fait ?
L’allégresse disparaît rapidement, ensuite. Alice ne s’est jamais rendu compte à quel point — elle n’a jamais pensé que leurs parcours pouvaient être similaires, en fait. Elle ne s’est intéressée à personne avant un long moment, malgré les histoires lues et imaginées, malgré l’envie. Convaincue qu’elle ne pourrait, que ce serait mieux, seulement dans ses rêves ; elle était prête à se contenter de ça, jusqu’à rencontrer les bonnes personnes, jusqu’à… Oser.
Elle ne dit trop rien, pour l’instant, remercie lorsqu’on vient déposer sa limonade devant elle — joue avec la paille en acier, distraitement, du bout des doigts. Il n’y a pas tant à dire, il suffit d’écouter ; c’est l’occasion pour son frère de se libérer d’un poids lourd, elle ne va pas lui gâcher ça.
Elle a peut-être l’air dans la lune, mais elle écoute tout, retient tout, sourit un peu pour l’encourager.
On s’en fiche des parents.
Y’aura pas d’bonne manière de leur annoncer, d’toute façon.
Elle espère qu’ils n’ont pas un bingo, ça commence à faire… Quoi, 3/5, bientôt la ligne complète ?
Elle aurait envie de rire.
« C’est rien, Léandre… Chaque chose en son temps, d’accord ? Si tu avais besoin de temps pour le découvrir, et l’accepter… C’est pas grave. » Elle secoue encore un peu la tête, ses cheveux. « Tu vas pas nous perdre pour ça. » Il ne les a pas perdu lorsqu’il était en retrait, éloigné, coupable de quelques activités douteuses dont ils étaient tous.tes plus ou moins au courant ; il a été recueilli plus qu’accueilli avec soulagement, lorsqu’il a arrêté ça, et ça fait si peu de temps, et ça semble aussi une éternité… Ce n’est pas maintenant qu’ils vont couper les ponts, avec pour seul prétexte son homosexualité. Sinon Nat a du soucis à se faire.
Et elle aussi.
« Je… » Elle commence, la paille au bord des lèvres, se rend compte qu’elle s’est lancée trop vite et elle fronce les sourcils. Le verre est repoussé, plus loin, elle prend une grande inspiration en essayant de se concentrer un peu. « Je n’ai pas, non plus, été… Enfin, très honnête, sur… » Elle a le fond, pas la forme ; et, comme lui… Tant pis, il faut arracher le pansement. « J’ai une petite-amie, ça fait quelques mois, Nat sait parce que c’est Nat mais sinon personne… Sait ? » Ses joues sont définitivement rouges mais la boisson fraîche n’aidera pas. Il y a encore la petite chanson bienheureuse dans sa tête, ‘j’ai une copine j’ai une copine j’ai une copine !!’, elle-même a bien du mal à y croire — pas d’aimer une femme, d’aimer tout court. « Et j’pensais pas être capable d’aimer avant de partir en Italie. C’est une malédiction, chez nous, ou… ? » Le rire est un peu nerveux. Il faut que quelqu’un leur explique ou avoue leur avoir jeté un sort, ça fait trop de ressemblances pour que ce ne soit qu’une coïncidence. |
| Léandre Dietrich sans allégeance
Arrivée : 13/07/2022 Messages : 42 faceclaim : Pierre Niney crédits : SaturdayProphet pour le vava, gif dans le profil et dans la signa by disastereyes
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| T'es pendu à ses lèvres, avec cet espoir mêlé de peur. Tu sentais ton estomac se serrer, doucement, de peur d'être dégagé de cette famille que t'aime tant. C'est con... Mais tu t'es tellement abreuvé de témoignages éparses, d'images issus d'la télé, que t'as peur. Alors même qu'tu sais que ta famille est pas du genre à chasser les gens à grand renforts de coup de balais. Mais il y a une différence entre "le savoir" et "avoir à tester la théorie". Tu t'étais pensé condamné à la morne existence solitaire, t'avais eu l'impression pendant des années de n'être que froid, attiré par rien, aucun élan amoureux... Et là... Tu découvrais un monde tout en couleur, des sensations que jusqu'alors tu n'avais jamais expérimenté. Tu passes une main maladroite dans ta tignasse bicolore, avant qu'un sourire un brin timide ne s'étale sur ta bouille, tes mains venant saisir la grosse tasse rose pâle. Elle n'est plus que tiède, la chaleur qui s'en dégageait disparaissant petit à petit, le liquide n'étant plus si chaud que ça.
"Tu connais mon côté dramatique ? J'ai du mal à me dire que j'ai perdu autant de temps, et j'me sens un peu con. Mais..." Et c'est un sourire plus sincère, le genre qui réchauffe doucement l'intérieur, le genre qui fait du bien à l'âme. "Je suis rassuré. Tu me connais, j'suis très famille et... je serais triste de plus voir vos bouilles." Finalement, elle se met à parler, et tu l'écoutes, tu respecte ses silences, ses hésitations qui sont autant d’inquiétude pour toi. T'as l'impression d'les avoir un peu délaisser, ta bande de weirdos. Et elle lâche le morceau, tu déplaces ta chaise pour te retrouver à côté d'elle, passant ta main autour de ses épaules pour la ramener un peu contre toi une fois ses aveux achevés, et c'est un sourire d'une grande tendresse qui te bouffe le visage. T'étais sincèrement heureux pour elle.
"ça... C'est une nouvelle qui fait plaisir. La plus importante des questions, c'est... Est-ce que tu es heureuse ?" Tu hausses les épaules. "J'vais ouvrir la voie, comme ça tu pourras voir comment ça se passe. Et tu pourras choisir ou pas d'en parler ma Lili." Tu lui poke le bout du nez de l'index. "Je suis vraiment touché que t'ai décidé de m'en parler. Et... Y'a pas a culpabiliser de pas nous l'avoir dit avant." Tu pousses un p'tit soupir. "J'sais pas si c'est une malédiction ou une bénédiction... Genre... Une fois qu't'as trouvé cellui qui te fera vraiment tomber amoureux... J'pense que toutes les émotions, toutes les découvertes sont beaucoup plus belles, puissantes." Pour quelqu'un qui a passé un an à s'faire bouffer les émotions par les esprits qui croisent sa route, tu trouves l'idée charmante. T'as presque pas peur. "Parles moi d'elle -si tu veux bien- Lili !"
T'étais presque heureux d'avoir convié ta soeur. Et tu t'rends compte que t'as été vachement nombriliste, ces derniers temps, t'en a presque honte. Mais d'un certain côté... Tu peux que te rattraper. Et t'es bien décidé à le faire, sans empiéter sur le jardin secret de ta soeur. Tu ne veux pas en devenir envahissant. Mais tu sens... Beaucoup plus de similitudes en vous que tu ne le pensais. Et... ça fait vibrer une p'tite corde sensible en toi. |
| Alice Dietrich la Promesse
Arrivée : 14/07/2022 Messages : 66 faceclaim : Benedetta Gargari crédits : feuille de carotte (av) Palmer (crackship)
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| Léandre a l’air d’oublier ; qu’il va vivre vieux, qu’30 ans c’est rien, on enlève au moins 10 ans d’enfance à ça, ça lui fait une petite vingtaine d’années de “perdues”, il aura au moins pu réfléchir et s’assurer de ce qu’il ne veut pas, il lui reste… boarf, 50 ans pour rattraper son retard de découverte ? Ca devrait aller. Alice se contente de secouer la tête et de sourire un peu. Il y a un soulagement à savoir. Pas qu’elle ait besoin de tout connaître de son frère, mais… De savoir qu’elle n’est pas seule dans son parcours romantique un peu chaotique la rassure. Son problème, à elle, avec Liesel, n’est pas tant qu’elle a honte d’aimer une femme et a peur d’être rejetée pour ça ; elle a peur d’aimer tout court et craint que le confier à quelques uns rende la chose… Susceptible d’être détruite, accessible à tous.tes, voire caduque.
Elle a le regard un peu bas, même si elle est finalement contente de se confier à son frère, elle grognasse un vilain « Léaaaaandre !! » lorsqu’il se déplace à côté d’elle pour l’étreindre. Roh, ROOOOOH !!, ça va, y’a pas besoin d’en faire toute une affaire, bons Dieux ; elle acquiesce bien timidement lorsqu’on lui demande si elle est heureuse, marmonne un « Beh oui… » comme réponse. La brune chasse la mimine qui vient toucher son visage, une grimace en plus mais un rire au fond de la gorge. « Super, M’ma me déshéritera pas comme ça… » Qu’elle plaisante, un peu sarcastique — d’abord Nat, puis Léandre, puis elle… Les parents ne peuvent pas abandonner tous leurs enfants, si ? Ils lui manqueraient un peu, non ?
Elle soupire, presque en même temps que lui.
Alice pense à l’Italie et ses premiers coups de cœur, et elle pense à Matteo, et elle grimace un peu ; d’abord oui, c’est chouette, puis après vous vous chamaillez sur de la vaisselle parfaite et de ‘tu dors tout l’temps’ et de ‘t’es toujours avec tes potes’ et ‘j’m’ennuie avec toi’ et trois mois plus tard vous êtes de retour à la case départ avec le cœur brisé et votre meilleure pote la dépression pour seule compagnie. « Mouais, bon, y’a-des-cons-quand-même. » Les émotions sont puissantes, oui, c’est bien pour ça qu’elle a tendance à les préférer dans ses rêves éphémères ; belles… Elle est très sérieuse : si Léandre ramène un con à la maison, là, elle n’lui parlera plus.
La boulangère rattrape sa boisson fraîche, pour s’occuper les mains, pour gagner quelques secondes pour réfléchir par où commencer. Ca va que Léandre est à côté, c’est… Peut-être plus simple, pour lui dire. « Elle… » Elle fronce les sourcils ; elle n’a jamais véritablement pensé, à ce qu’elle voulait bien dévoiler ou non, a le réflexe de penser à d’autres trucs (n’importe quoi !!) en présence de Nat. « Liesel, » elle peut commencer comme ça, « est, d’abord, ridiculement jolie, et gentille, et douce ; et son rire est adorable, et elle est si forte et pourtant elle reste abordable, et, et… Et il y a ce calme d’être avec elle, qui persiste même lorsqu’elle est partie… » Et la réalité est devenue aussi bien, voire mieux, que ses rêves ? Elle refuse toujours d’y croire, Alice. « Elle est venue à la boulangerie, avec Eden, et puis… Est revenue, avec lui, et sans, et… Ca s’est fait, uh, comme ça, un peu naturellement, un peu maladroitement. » Elle le laisse assembler les points, la boulangerie, Eden, devenu Jäger, et… Elle ignore s’il suit leurs petites étoiles locales, et s’il mettra finalement un visage sur le nom ; elle aimerait dire que ça n’a pas d’importance, même si ça en a. « On ne se voit pas… Enfin, si, on se voit, mais, je ne sais pas ; j’aimerais qu’on puisse… Mais c’est compliqué, avec ses responsabilités et son emploi du temps, et je vis en décalé, et… » Elle hoche la tête ; réflexions qui l’attristent plus qu’elle ne veut l’admettre, qui gâchent soudainement la nouvelle pourtant bonne. « Enfin je suis heureuse. Elle est vraiment, urm, merveilleuse, et-je-l’aime. » |
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