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Chez les flics on met pas deux grandes gueules dans la même caisse sinon on entend plus le bruit des sirènes !
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Mer 13 Juil - 21:45

Le pouce en bouche, la tête posée sur la fenêtre passager de la voiture de fonction, tu observes entre deux rebonds les maisons qui s’étalent devant vous. Emile conduit avec toute l’agilité d’un expert en la matière – plus rien ne te fait peur depuis que tu as accompagné Alice lors d’un retard à une réunion familiale en dehors du centre-ville. A la radio, que tu as augmenté à 35 dès que vous avez quitté l’enceinte du commissariat, Francis Cabrel s’époumonne à propos de murs. « Aeuh euau feuh euufh » Lâches-tu d’un ton las, bavant un peu sur ton pouce que tu retires de ta bouche avec un air circonspect, observant celui-ci en soupirant. Tu l’essuies sur l’appui bras. « Il faut tourner à gauche là-bas, le sens interdit a été … » Tu papillonnes un instant, plissant les yeux, observant d’un regard un peu dubitatif le pressing que tu pensais plus loin. « C’était avant. » Tu bailles et te rencognes dans ton siège, le temps de trouver un endroit où faire demi-tour, revenir dans la rue, griller probablement deux céder-le-passage, tu as le temps de fermer les yeux. Rien qu’un petit peu. Il n’en faut pas plus que le bercement de ta tête qui heurte à chaque fois la vitre et Patrick Fiori qui chante sur des trouple et un piano que tu te réveilles alors que vous êtes à l’arrêt. Tu clignes des yeux, pas spécialement surpris, bercé par les pensées sereines d’Emile et, si tu t’écoutais, tu retournerais finir ta journée dans le coin de l’automobile mais la ceinture te creuse une tranchée dans la gorge et tu te redresses en baillant, particulièrement dans le coltard. « C’est toi qui a la commission ? »
Émile Kim
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die Straßburger Regierung

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Mer 13 Juil - 23:51

« ’chier », répond Émile aux indications routières de son coéquipier, alors qu’il a déjà raté le coin où tourner, sans sembler vraiment importuné par l’affaire. Le suçon aux fraises claque contre ses dents, les lunettes de soleil sont remontées d’un geste leste, et c’est le temps de trouver (du premier coup) où faire demi-tour pour reprendre la route. Il ne se souvient plus s’ils ont prévenus de leur présence, si on les attend, s’ils ont donné une heure de rendez-vous, ou si ce sera une surprise ― dans le doute, il n’appelle pas, surprise ce sera, et ses pensées enchaînent plutôt sur Fiori, les paroles marmonnées sous son souffle jusqu’à destination.

« C’est toi qui a la commission ? Un silence de quelques secondes, puis l’expres​sion(pensive) s’éclaire : Ouais, attends, elle est-- » L’avantage de se laisser traîner est qu’ils ont généralement toujours droit à la même voiture banalisée pour leurs déplacements, puisque personne n’a à coeur de nettoyer le bordel qu’ils laissent derrière eux. Le désavantage de se laisser traîner est qu’Émile a envoyé les papiers nécessaires sur la banquette arrière sans trop regarder et que… bah y’a les affaires d’école de Max (pas rangées depuis la fin des classes), un carnet de dessin à lui, des emballages de McDo, un t-shirt de volley qu’il doit laver. Encore plus de fatras s’écrase sur le plancher jusqu’à ce qu’il sorte lesdits papiers et les coince sous son bras, avec un calepin et des crayons. En bois, de couleur (vert pomme, cyan, mandarine et pourpre), parce qu’il ne sait plus où sont les stylos. Et son badge, ah oui. « Allez. »
A-t-il envie d’être là ? Non.
A-t-il le choix ? Non.

Les lunettes de soleil sont échangées pour des verres teintés plus légers dès qu’il s’extirpe du véhicule, qu’importe la petite moue embêtée qui lui vient, ses yeux plissés derrière les verres (trop de soleil). Le rétroviseur gauche lui sert de miroir de fortune, le temps de replacer quelques mèches rebelles sur son crâne, le col de sa chemise, avant qu’il demande verdict à Nat : « C’est beau, comme ça ? »
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Jeu 14 Juil - 0:05

Tu as un style gris trottoir – comme aime le dire ta sœur – mais comparé à Emile, tu fais pâle figure. Les gens ont tendance à t’ignorer, généralement obnubilés par le flamboyant de ton coéquipier – ça et ton air absent leur fait généralement se tourner vers le solaire et sociable du duo. Tu sors péniblement de la voiture, pose tes mains sur tes genoux, lâche une remarque dans un souffle que personne n’a dû comprendre, pas même toi et tu te redresses. Tu plisses fortement les yeux pour observer Emile. « Mama dit pas plus de deux motifs. » Tu attends qu’il traverse pour te rejoindre sur le trottoir et tu redresses son col machinalement, déjà ailleurs, les deux mains restent un moment sur son col alors que ton des œufs, des yaourts, des œufs, des yaourts, bon dieu il ne faut pas que j’oublie cette fois sinon la recette va encore être loupée et tu finis de remettre à ta convenance les affaires d’Emile, inspirant doucement. « T’es toujours beau, je crois. » Tu n’as pas fait de statistiques mais tu le répètes à chaque pensée positive à l’encontre de ton coéquipier. « On va où ? » Tu lui tapotes pensivement le ventre et tu t’éloignes. Il a encore oublié de sortir les poubelles jaunes, comment est-ce que je suis censé m’en souvenir ? Y a des gens qui travaillent ici et qui n’ont pas le temps d’aller regarder quand passent les éboueurs, il pourrait au moins faire ça. Je paie bien sa retraite, il pourrait être au moins un peu utile à cette communauté. Tu suis le mouvement, la tête dodelinant au rythme de tes pas et de la musique que la jeune femme écoute plus loin. » Il parait qu’il va pleuvoir. Tu sais qu’il va pleu..pleu…pleuvoir ? J’ai laissé sécher la robe princesse de Max sur le balcon. » Tu refermes la petite porte d’entrée du jardin derrière toi. « Peut-être que y’aura plus de robe princesse quand on rentrera. Il va pleuvoir. » Tu cilles plusieurs fois et appuie cinq fois – tu aurais voulu faire deux fois de plus mais ça s’agace quelque part – alors tu retires ton doigt et tu fixes un peu trop intensément la tempe d’Emile.
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Jeu 14 Juil - 4:08

(dés) « Mama dit pas plus de deux motifs. Elle aimerait ma chemise, alors », commente-t-il en sachant très bien que Mama Dietrich détesterait sa chemise. Les yeux à demi-clos de contentement, Émile laisse volontiers Anatole replacer tout ce qu’il veut sur ses fringues, rayonnant de l’attention ― être un chat, il ronronnerait sans doute. Un sourire lui vient au compliment, « Toi aussi t’es toujours beau », et l'attention est rendue d'une main qui doucement lisse un pli du pull de Nat. En réponse à sa question, il désigne la maison où ils ont peut-être (?) rendez-vous. La chance d’avoir trouvé du stationnement juste devant, vraiment comme si on les attendait ― louche.

Le nuage solitaire du ciel est fixé d’un œil inquisiteur ― à choisir, oui, il préfère la pluie, c’est mieux pour sa vision, mais la jolie robe princesse de Max… En temps normal, Émile proposerait sans aucune hésitation qu’ils repartent et aillent au cas où rentrer le vêtement, mais ils ont repoussé autant que possible l’échéance de cette discussion avec Mme Levasseur. Puis, alors qu’ils traversent le jardin, quelque chose l’agace de plus en plus, et ce n’est pas une potentielle averse trop éloignée. « Si on fait vite, y’a moyen qu’on revienne avant la pluie », qu’il décide ― interrogatoire de témoin à l’enquête, speedrun edition.

Anatole s’occupe d’annoncer leur arrivée et Émile, comme part d’une chorégraphie cent fois répétée, prend les devants dès que la porte s’ouvre sur la figure fermée d’une femme : « Bonjour, Mme Levasseur ? Inspecteur Kim (la main brièvement posée au niveau de son coeur) inspecteur Dietrich (la main désigne son collègue qui fixe toujours sa tempe, avant de se tendre pour offrir une poignée sympathique) nous sommes là pour― Oui oui, entrez. Vous êtes très ponctuels. » Et ça ne semble même pas être dit ironiquement, même si avec une certaine sécheresse et un regard qui n’a pas fini de les détailler de haut en bas et de bas en haut, donc c’est… vrai ? eux, ponctuels ? wow, n’est-ce pas incroyable ? avez-vous vu ce professionnalisme ? (― louche, ça aussi) La poigne offerte est ignorée et Émile se contente donc d’approuver les dires de la femme avec un sourire tranquille, le bâton du suçon logé au coin droit de ses lèvres. « Bien sûr, ça fait partie du métier. » La porte s’ouvre un peu plus afin de les laisser entrer tous les deux à l’intérieur de la maison.
Il n’a même pas besoin de regarder par-dessus son épaule pour penser un Je ne la sens pas, elle destiné à Anatole.
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Jeu 14 Juil - 21:18

Tu mets un peu plus de temps qu’Emile à entrer, sentant par vagues sourdes l’irritation arriver de votre hôte. Ce n’est pas une femme qui pense avec des mots et tu te mets mastiquer l’ongle de ton index, attrapant le bas de la chemise de ton coéquipier pour les suivre alors qu’elle vous invite dans un salon de réception, tout y est impeccable, comme si elle préparait cette venue depuis des jours. Pas de poussière, pas de trace sur le bois laqué, aucun coussin déplacé. Tu t’affales dans le fond de celui qu’elle vous indique. Elle cille, se râcle la gorge, propose un café, un thé, un verre d’eau. Tu ne réponds pas, le regard perdu ailleurs, fixé avec un peu trop d’attention sur un masque sur un mur, un peu terrifiant, sûrement le souvenir d’un enfant. « Alors, oui… Mh… Vous êtes venus pour parler de Jonas. » Elle pousse un soupir à fendre le cœur, s’excuse, va chercher un mouchoir, puis part chercher dans la cuisine un verre d’eau. Tu poses une main sur l’avant-bras d’Emile – au vue de la distance avec la cuisine, les portes ouvertes, elle ne peut que vous entendre et tu lui tapotes plusieurs fois celui-ci du bout des doigts avant de reprendre ta main et la tordre. Tu laisses Emile mener l’interrogatoire, poser les questions, toi déjà perdu dans des images de thé, la frustration du bruit que font les tasses en étant sorties du placard, de la cuillère contre le bord de porcelaine.
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Sam 16 Juil - 8:06

Il retire ses baskets sans les délacer et sans porter attention à Mme Levasseur qui insiste pour qu’il garde ses chaussures, elle doit de toute façon laver le plancher. Le sentiment agaçant s’amplifie, se confirme de petits détails qui ne veulent rien dire. Tout est trop propre, trop rangé. Ses doigts glissent sur la surface de la table basse, tâtent les coussins du canapé alors qu’il y prend place, et ses yeux cherchent ce qui le dérange dans toute la pièce. Émile ne trouve pas. Pas tout de suite.
Le problème à prédire le futur de sa façon si particulière, personnelle, instinctive, est qu’il ne peut pas le précipiter.

« Un thé sucré pour moi, un verre d’eau pour mon collègue, merci. » Nat ne parle toujours pas. Ça leur arrive parfois que toute une rencontre soit menée sans qu’il pipe mot, ou pas de façon utile pour l’enquête en cours, et ça dérange généralement plus les suspects, témoins, collègues et autres individus bien plus que ça dérange Émile. Mme Levasseur en pense probablement quelque chose et même disparue à la cuisine pour préparer ce fameux thé, ses pensées ne peuvent pas échapper à son collègue.
Il guette la main d’Anatole qui pianote sur son bras, compte chaque tapotement et les analyse comme on le ferait d’un message crypté, l’expression un instant indéchiffrable.

Le calepin est sorti et à travers les quatre crayons élus pour la journée, Émile choisi le plus aiguisé pour ses notes ― mandarine. Il devra penser à l’aiguiser à nouveau, une fois qu’ils auront fini, pour ne pas se faire gronder. Sur le papier la pièce s’esquisse en quelques lignes rapides, mais habiles, jusqu’à ce que Mme Levasseur revienne au salon de réception avec les breuvages. Il la remercie d’un sourire, ne touche pas à sa tasse. La mine orangée s’attarde à dessiner un meuble, puis le masque sur le mur. Le masque n’est pas dans son champ de vision. « Donc, nous venons parler de Monsieur, roh, le nom lui échappe, et il se rattrape donc d’un senti : Jonas plein de la même gravité avec laquelle elle a précédemment soupiré. Je sais que vous avez déjà donné votre déposition à nos collègues, mais j’ai besoin que vous nous racontiez encore la dernière fois où vous lui avez parlé. » Et pas seulement parce qu’il a oublié d’emporter le dossier complet avec lui et que s’il l’a relu, c’était… pas aujourd’hui, et donc pas frais dans sa mémoire.
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Sam 16 Juil - 20:39

Tu gardes tes propres chaussures aux pieds ; chez des amis ou des gens que tu visites, tu ôtes tes pompes mais lorsque tu es au travail, à moins d’une nécessité culturelle, tu gardes tout sur toi. Tu poses un bref instant ta tête sur l’épaule d’Emile avant de te redresser, toujours aucun regard vers la votre hôte qui s’escrime à attirer votre attention ailleurs, à vous faire parler, vous lancer sur des sujets mondains sur lesquels elle pourrait vous perdre et s’excuser d’un rendez-vous urgent une fois un temps respectable usé.

Elle soupire fortement, regarde un coin du salon où est posé, en évidence, une photo représentant probablement Mme Levasseur et Jonas. Elle feint l’émotion, sanglote un peu, dit qu’elle ne comprend pas comment ils ont pu en arriver là. Tes yeux roulent dans leurs orbites et tu te laisses aller dans le canapé. Elle s’interrompt un instant pour t’observer mais tu te redresses, secoues la tête et elle reprend, cherche à présent plus ses mots, t’observe, alors que dans sa tête, les images défilent. « Comme j’ai dit à vos collègues, je n’avais pas vu Jonas depuis des jours, ça lui arrivait, parfois, de partir, comme ça… C’était un excentrique, vous voyez ? » Elle pense fort à cet homme entre deux âges, le teint hâlé par le soleil, les cheveux presque blancs, les yeux très clairs. « Je ne sais vraiment pas ce qui a pu se passer, c’était un homme honnête. » Autre image, autre Jonas. « Oui, j’ai bien entendu comme tout le monde ces gens qui l’accusaient de faire son profit sur le dos de journaliers mais… mais ce n’était pas Jonas. » Images, images, images. Tu inspires fort, ferme les yeux, les rouvre, attrape la tasse d’Emile et tu en prends une gorgée.
Émile Kim
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Mar 19 Juil - 5:20

Si les policiers n’ont pas envie d’être là, le sentiment est largement remporté par Mme Levasseur, qui n’a pas envie qu’ils soient là. Pas besoin de le dire pour qu’ils le devinent tous les deux et une de ces personnes ne peut pas entendre les pensées : c’est dire à quel point c’est évident.

Les quelques détails offerts ramènent quelques vagues souvenirs du cas en cours, de ce Jonas dont le dossier est tombé entre leurs mains. La femme regarde Anatole, bien que ce soit Émile qui pose les questions, et lui se force à la fixer jusqu’à ce que le poids de ses yeux noirs la dérange suffisamment pour qu’elle cesse de dévisager son collègue. Jusqu’à ce qu’il ne la regarde soudain plus, l’attention passée sur la photo placée trop en évidence. Il plisse légèrement les yeux, tente de deviner les expressions des deux personnages présents, par-dessus les verres bleutés de ses lunettes.

Il prend une gorgée d’eau dans le verre d’Anatole, puis se lève pour aller chercher le cadre. Le canapé cale lorsqu’il reprend sa place, colle l’Élémentaire contre son collègue tandis qu’il observe la photo, mais surtout le cadre lui-même, qu’il finit par retourner alors que ses ongles accrochent un autocollant. Le prix encore présent, encore tout neuf, blanc, sans bavure, sans trace de temps passé, avec dessus la date d’étiquetage. Récent. « Un honnête excentrique », répète Émile en analysant le prix du cadre. Mme Levasseur approuve, glisse un nouveau petit : « Vraiment, je ne sais pas comment― » étouffé d’émotion.

C’est difficile de ne pas mettre des mots dans la bouche des disparus et des criminels, difficile de ne pas offrir de portes de sortie à celleux qui témoignent, des pistes auxquelles s’accrocher pour construire des histoires. Mensonges conscients, inconscients. Ça explique peut-être le détachement du Kim à chaque question, à chaque mot qui semble peu touché par tout ce qu’il se passe : « Comment était-il, lors de votre dernière discussion ? Le sujet ramené à ces derniers instants entre eux et dont elle évite de parler. Un ajout, aussi, maintenant qu’il a repris son calepin, son crayon et son dessin : Depuis combien d’années étiez-vous proches ? »
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Sam 23 Juil - 11:44

Tu te sens partir sur le côté, ça te détache de pensées qui ne sont pas les siennes, tu as un regard un peu confus vers Emile dont tu ne fuis pas le contact. Dans ta main, sa tasse, la chaleur t’ancre un peu plus, te rassure, te fait sourire – quelque chose qui n’a pas vraiment de forme, tremble et peine à trouver un semblant d’idée. « Comment était-il ? Eh bien… Normal, je dirais ? » C’est vague, normal, surtout lorsqu’on ne connait pas la personne, c’est suffisamment marqué pour qu’on puisse hocher la tête, se dire que vu qu’il n’y avait rien d’anormal, on pouvait s’en contenter. « Depuis… oh euh… » Elle fait mine de chercher un mouchoir, risque de briser l’impeccable maquillage qu’elle a mis pour l’occasion – toujours en faire trop pour que les gens puissent vous croire, ils évitent de trop s’immiscer dans les problèmes lorsqu’il y a du pathos, on ne veut pas être accusé d’avoir fait pleurer quelqu’un. « Désolée, je suis… vous voyez, c’est un peu dur… » Tu soupires doucement, reprenant une gorgée de thé, tu tâtonnes pour essayer de trouver l’étiquette et le goût. « On se connait depuis petiots, nos parents déjà se fréquentaient… » Elle soupire encore – toi en même temps, une chorégraphie qui semble orchestrée et elle tourne un regard inquisiteur vers toi. « Ses parents étaient de petits fermiers, enfin… petit on s’entend hein. » Elle a un sourire en coin, de connivence, cherche à capter une entente de classes. « Mais Jonas, lui, il en a fait quelque chose de leur terrain, c’était un passionné. » Re-soupir, à nouveau à deux, elle se fige cette fois. « Il y a un problème ? »
Émile Kim
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Dim 14 Aoû - 6:05

Normal ― merci de n’absolument rien leur dire d’utile avec cette réponse. Ça tire à Émile un clignement d’yeux bovin. Le craquement du bonbon sous ses dents se perd dans les quelques paroles de la femme et il pose le bâton sur la soucoupe, la bouche envahie d’un goût de fraise. Tentative répétée de dévier de cette fameuse dernière conversation.

Le policier reste impassible, insensible à l’appel du pied pour une sympathie de classe qui ne lui parle pas ― réalités éloignées qu’il pourrait faire un effort de gommer le temps d’un mensonge pour cette conversation, mais Mme Levasseur refuse, elle, de faire le moindre effort. Et si pas besoin d’être télépathe pour deviner ses pensées peu agréables envers le duo d’inspecteurs dans sa maison, pas non plus besoin d’être devin pour savoir que son manque de coopération (fin, toutefois) cache quelque chose. Quelque chose qui gratte à la limite de sa conscience et le fait remuer la mine mandarine sur le carnet, en une ligne frénétique et de plus en plus creuse, comme on refuse de céder à un vice, à une cigarette, à un verre.

Jonas, un passionné, un passionné qui a fait quelque chose du terrain de ses parents, Jonas l’excentrique (honnête ?) qui partait parfois sans prévenir, Jonas qui désormais est― « Il y a un problème ? Non. » Un autre suçon est tiré d’une poche de ses jeans, saveur cerise celui-là, déballé lentement, puis coincé entre ses dents. Mme Levasseur le regarde faire sans rien ajouter, l'œil voguant entre lui et son collègue définitivement silencieux. Est-elle inquiète ? nerveuse ? suspicieuse ? « Une relation solide qui a tout traversé, donc », qu’il commente avec un sourire entendu et qu’il veut rassurant, dans une énième tentative de conjurer ce qu’il a lu à propos de cette affaire de quelque part au fond de sa mémoire. Et comme pour tout le reste, c’est tout juste à la limite de sa conscience et c’est bien le plus agaçant.

Jonas et Mme Levasseur étaient amis depuis l’enfance, mais à l’écouter, elle ne savait rien de sa vie, il n’y avait aucun signe avant-coureur, rien d’anormal, rien à signaler, et tout ceci est très dur, très difficile, et cetera.

Le cadre photo est repris entre ses mains, tendu à Anatole sans un mot, comme s’il pouvait lire dans les pensées des deux personnes présentes sur le papier glacé. « Il vous disait où il partait, parfois ? S’il partait seul, accompagné ? Pour affaires, pour loisir ? »
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