- Couleur dialogue de Calix - Couleur dialogue mental de son potentia, alias Donnie
* Potentia a action continue, merci de penser à préciser quand votre personnage ment
Il y avait des jours plus compliqués que d’autres, ses pensées bouillonnaient de manière intempestive et il devenait compliqué pour l’homme de rester a minima lucide sur ses idées ou d’avoir le plein contrôle de sa personnalité. C’était épuisant de devoir continuellement se demander où il se situe sur l’échelle de la folie qui le guette. Ce serait plus simple pour lui d’avoir un curseur physique qui lui permette de savoir quand il déraille ou pas, mais la simplicité n’a jamais fait réellement partie de sa vie. Manifestement, ce jour-là, il se sentait dans son état normal, malgré la boite de Doliprane bien entamée pour contrer les migraines qui lui martèlent la boite crânienne. Il a toujours eu un fond migraineux, il ne peut pas décider de s’exiler dans les bois dès qu’une céphalée pointe le bout de son nez. Calix avait une affaire florissante, des responsabilités, il ne pouvait pas disparaitre tous les quatre matins et pourtant il devrait sans nul doute grand besoin prendre une pause…
Ce n’était pas par hasard qu’il se rendait aux devants de l’Échappée Belle, Donnie n’avait cessé de persiflé dans ses oreilles au détours d’une conversation avec une cliente désespérée d’avoir égarée son chat. Un magnifique chartreux qui était suivit annuellement à la clinique. Donnie murmurait que c’était un mensonge, que l’animal n’était pas perdu. Alors que diable se passait-il autour de cet animal ? Il aurait dû s’en moquer éperdument, les affiches d’animaux perdus ce n’est pas ce qu’il manque et les chats sont des animaux fugueurs et particulièrement dégourdis. Néanmoins, il sentait que cette femme le testait… Oui, il y avait quelque chose d’anormal dans ses propos, comme si elle savait et qu’elle voyait de quelle manière contourner son don, pour manipuler la vérité et ainsi troubler ce murmure. Son intuition elle était là, présente, fidèle au rendez-vous. Il trouvait la situation louche, alors il ne pouvait s’empêcher d’aller vérifier par lui-même. Quelque part au fond de lui, il savait qu’il y avait une grande part de paranoïa dans son comportement, qu’il n’était peut-être plus en capacité raisonnable de faire preuve de jugement et en même temps…
Et si les Salvateurs préparaient un sale coup ?
Pourquoi ? Ah… Grand mystère ! Mais après tout, n’est-ce pas le sens même des Salvateurs de préparer un sale coup ? Il ne devrait définitivement pas trainer là, pas après tout ce qu’il avait pu comprendre à cause de Donnie. Bon sang, il prenait des risques phénoménaux et il le savait pertinemment. Cette histoire de chats lui tournait dans la tête et il était planté devant la vitrine, comme si la réponse allait sortir de nulle part. Quelque chose l’empêchait d’entrer, un semblant de raison, le manque d’argument… Il se rendait compte de l’absurdité de sa présence ici, du désordre de ses pensées, des risques inutiles qu’il prenait, uniquement par intuition, parce qu’il était persuadé que des choses se tramaient ici, dans cette agence de voyage…
La porte s’ouvre pour laisser sortir un client et malheureusement, son regard hazel croisa celui de son amie à l’accueil. Le terme d’amitié était sans doute exagéré, mais mentir lui est très utile à l’occasion. Il eut le réflexe imbécile d’attraper la porte au vol pour qu’elle ne se referme pas et entrer dans la gueule du loup.
- Bonjour Selin, aurais-tu des bons plans pour l’Égypte ? Tu sais… Le pays des chats.
Il lâche un léger rire, comme s’ils étaient tous les deux sur la même longueur d’ondes alors que lui-même ne sait même pas ce qu’il fiche ici !
*Ok, mec, là, t’es carrément chelou, 100% de bizarrerie, voire au-dessus du maximum de l’échelle de l’étrangeté. J’aurais dû aller me coucher… Qu’est-ce que je me raconte ? Je ne me serais JAMAIS endormi dans cet état. Ça fait combien de temps que j'ai pas dormi d'ailleurs ? Merde… Chat-va pas, c’est ça ?*
Pando
@Selin Deniz tu m'excusera si c'est pas le bon lieux, j'ai pas trouvé
Selin a l’habitude de tenir la boutique seule ; apprécie, évidemment, mieux quand il y a un grincheux pour l’accompagner, qu’elle s’ennuie un peu toutes les tâches faites, et les voyages n’étant pas réellement ce qui fait tourner la boutique (et… n’ayant pas vraiment un rôle très important dans les préparations de ce qui fait tourner la boutique non plus) il peut arriver qu’elle s’ennuie régulièrement. D’un autre côté, ça lui laisse le temps de penser à d’autres choses, à l’Académie, à sa famille, à ce qu’elle peut faire à manger ce soir, à quel message envoyer à Emile.
Cela lui fait tout de même plaisir, quand quelques clients poussent la porte. Des vrais clients ; pas ceux qu’elle n’a que le temps de saluer avant de les diriger dans le bureau de Franz. Elle n’a pas tant une fibre commercial qu’elle est surtout très sociable, qu’elle a quand même mis du temps à améliorer les offres existantes et a créer un lien avec quelques entreprises locales dans les pays de destinations, (elle vend la Turquie comme personne, cela dit) — elle aime papoter, découvrir les motivations de celleux qu’elle rencontre pour aller voir ailleurs, les encourager à quelques destinations ou activités qu’ils ont trop peur d’envisager… Ses rendez-vous durent, généralement, trop longtemps et font râler ses aînés ; ça va qu’elle s’en fiche un peu et peut au moins justifier de, littéralement, sauver la façade pour qu’on la laisse faire.
La brune n’a pas le temps de dire au revoir à la personne qu’elle a accompagné qu’une autre entre. Le visage est familier, mais elle voit beaucoup de monde et n’arrive pas immédiatement à replacer, commence un « Bonjour- » tout de même convivial ; qu’on utilise son prénom permet de lui confirmer que définitivement elle connaît l’homme, puis elle le revoit à l’Académie, et merci pour l’indice, « Monsieur Olicard ! » Qu’elle termine, maintenant que tout rentre en place. Calix Olicard, dont elle n’a jamais vraiment osé utiliser le prénom, dont elle se félicite de ne pas appeler Docteur puisqu’il s’agit du vétérinaire de ses chats et que ça serait approprié (pas en vu de leur passif). On lui parle de l’Egypte avec tellement de conviction qu’elle sent qu’il n’est pas réellement là pour ça. « Nous avons quelques séjours tout prêts pour l’Egypte, effectivement, » mais ; elle observe la porte se refermer, fronce un sourcil, reste pourtant calme et avenante, « … une soudaine envie de voyager ? » Ou est-il là pour autre chose, ou complètement par hasard ?
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Monsieur Olicard, bon sang, c’est vrai qu’il se montre beaucoup trop à l’aise quand il est… Fatigué ? Il lutte contre lui-même tellement souvent, qu’il ne fait plus attention à ce genre de détail, comme le fait de soudainement tutoyer les gens.
Mince, ça l’aurait bien arrangé qu’elle lui dise qu’il n’y avait aucun vol pour le moment vers l’Égypte. Il se pinçait l’arrête du nez pour réfléchir, du moins essayer. Si seulement il n’avait pas ce marteau-piqueur dans la tête… Oui, donc les chats… Les chats des Salvateurs ? Non… Une bonne femme qui venait lui mentir délibérément à propos d’un chat, c’était tout de même assez curieux ? Et s’il virait parano ? Il y a songé, au fait, que parfois avec la fatigue et ce vieux traumatisme dû aux salvateurs... il fasse des raccourcis tiré par les cheveux, impossible d’y voir clair…
La belle Selin le tire de ses réflexions avec sa dernière question.
- Hm ? Ouais… Enfin non… Ce n’est pas pour moi.
Heureusement pour lui, il est meilleur détecteur de mensonges que menteur.
- Ce n’est pour personne.
Il balaye l’espace de vente du regard. Afin de s’assurer que personne d’autre ne le trouvera complètement loufoque. C’est une bien étrange sensation que de savoir que l’on se donne en spectacle, mais à la fois d’être convaincu de la véracité de ce qui nous rend aussi fou. Il ne peut malheureusement pas expliquer cette intuition, les liens qu’il tisse dans sa petite tête pourtant très brillante. Oui c’est ça, intelligent et si fou.
Ses yeux clairs se posent à nouveau sur la réceptionniste.
- J’ai compris la petite combine, pour les chats.
Malgré qu’il ait compris, il commence à douter. À furieusement douter. L’expression de la jeune femme y était pour beaucoup. Il la sait très peu impliquée, mais tout de même… Les chats… Elle doit bien être au courant de quelque chose, non ? Non, bien sûr.
- C’est pas vrai… Tu ne sais donc rien ? J’ai dû me planter quelque part. Non… J’me plante pas, c’est clair, il y a un truc pas net qui se trame. Cette histoire de chats, c’était pas un truc ordinaire, non, j’ai l’habitude des menteurs, là c’était bizarre…
Il continuait de parler comme si elle savait à quoi il faisait référence. Qui teste qui ? Mais après tout, pourquoi pas ? Si l’on est venu jusqu’à sa clinique, pourquoi est-ce qu’il ne viendrait pas jusqu’ici asticoter les Salvateurs ? Il n’a pas peur d’eux ! Le brun soupire, sa migraine le rend complètement dingue, n’importe qui deviendrait dingue avec cette douleur lancinante qui ne s’apaise quasiment jamais…
Selin garde son calme — même si un seul de ses sourcils s’arque dans un air interrogateur. Il n’est là ni pour lui, ni pour personne, pour ce voyage en Egypte du moins. Si cela confirme ses soupçons, ça ne l’aide pas exactement à savoir… Pourquoi. Elle l’a déjà aidé, auparavant, avec ses migraines ? Elle ne voit que ça, comme raison, mais… Il pourrait simplement demander, peut-être ?
Elle reste assise, et attend. Elle sait que Franz n’est pas si loin, au besoin.
Elle ne comprend pas, quelle combine il y a, avec les chats. Elle pense aux siens, bien sûr, elle pense à la première fois où elle a retrouvé le vétérinaire, quand elle a décidé qu’elle pouvait complètement embarquer ses deux minous en même temps pour leurs vaccins, et ça a été une catastrophe — les visites suivantes se sont faites un chat par un chat, et elle saura ne pas répéter l’expérience mais… C’est bien la seule ‘combine’ à laquelle elle pense. « Je ne suis pas sûre de suivre ? » Elle reste calme, essaie d’être douce. Sent l’agacement pointer son nez en face.
Il ne parle pas d’elle, ni de ses chats.
Ca ne fait pas sens.
Elle se lève, plutôt que de répondre à ses accusations, commence à contourner son bureau pour le rejoindre. « Vous voulez vous asseoir ? Un verre d’eau… ? On doit avoir du jus de pomme, qui traîne, quelque part… »
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Il perdait patience, envers la situation, envers le fil de ses pensées qui s’embrouillait véritablement. Dans cet entre deux, il essaie trop de se raisonner, et ça le rend dingue. Le brun fait face à un visage connu bien heureusement, ou malheureusement. Il craint qu’elle ne pense qu’il soit seulement à nouveau en train de partir en vrille, mais n’était-ce pas le cas ? Il doute lui-même, un instant, alors qu’elle affirme ne pas suivre.
Lorsqu’elle arrive près de lui, pour prétexter lui donner quelque chose à boire, il recule d’un pas pour lui signifier qu’il ne voulait pas qu’on le prenne pour un dingue déshydraté. Il connait la chanson, il connait ses chansons…
- Pourquoi tu me parle de jus de pomme ?
Il expire un soupir, clignant doucement des paupières.
- J’ai eu une cliente ce matin, elle venait chercher un chat, elle m’a monté des mensonges abracadabrantesques, tu comprend ? Des mensonges, qui contredisaient d’autres mensonges, c’était presque sans fin et à rendre fous. Pourquoi ? C’était un test, j’en suis sûr.
On pouvait voir dans ses yeux verts à quel point ses idées partaient dans tous les sens, un peu comme un savant fou. C’était terrible, mais pour faire confiance à Selin, à cet endroit, elle devait lui dire la vérité. Elle devait lui répondre.
- Dis-moi, que tu n’es au courant de rien. Dis-le.
Ce n’est pas son genre d’être aussi insistant, d’être à ce point dérangé. Elle l’a déjà vu ainsi, même pire encore, elle avait fait en sorte qu’il se calme, que la douleur s’apaise, que le calme revienne et qu’il puisse se raisonner. Il vivait avec ce souvenir que les Salvateur ont laissé sur lui, cette empreinte douloureuse, cette paranoïa qui se mêle à sa mégalomanie passive pour qu’il puisse se penser si important que l’on veuille lui faire du mal à lui, personnellement. Il pense aller mieux, mais ça sera toujours en lui…
Elle a beau se dire qu’elle a déjà connu des situations tendues, elle a beau se rappeler qu’elle a déjà vu Calix Olicard dans des états similaires… Elle n’aime pas le voir ainsi, elle n’aime pas la tension qui se crée, elle n’aime pas avoir ce choix qui s’impose à elle d’utiliser ou non son potentia pour essayer de faire redescendre la personne en face. Elle préfère demander, elle préfère qu’on lui demande ; mais elle ne comprend pas tout, et il commence à…
Honnêtement rien ne fait sens, elle n’est pas certaine que répondre à ses questions est la meilleure stratégie à adopter mais elle le fait quand même.
« Parce que tu as l’air fatigué ? »
Elle abandonne le ‘vous’ qu’il n’utilise de toute façon pas, qu’il ne doit pas calculer — et heureusement qu’elle n’est pas médecin parce que non aux dernières nouvelles le jus de pomme n’est pas un remède à la fatigue… Mais elle ne peut pas lui dire qu’il n’a pas l’air bien, qu’il a l’air complètement déphasé…
Elle plisse les yeux, le front, avec plein de rides qui marquent autant son incompréhension que son inquiétude. Elle aimerait mais elle ne connaît pas tous les propriétaires de chat(s) de Strasbourg, et d’accord elle n’est peut-être pas la personne la plus honnête (bien qu’elle essaie… !) mais… Zut ?
Un test de quoi ?
« Je ne suis au courant de rien. » Elle ne ment pas, pas là-dessus du moins puisqu’elle a d’ailleurs bien du mal à le suivre. « Calix, tu ne veux pas t’asseoir ? » Elle est face à lui désormais, et si ce n’est pas exactement la meilleure idée qu’il est bien plus grand baraqué imposant qu’elle… Elle a une chanson de Noël en tête, elle est prête à essayer… « Tu as besoin d’aide, avec… ? » Elle reste volontairement vague, elle ne veut pas l’agacer plus que de raison.
- Couleur dialogue de Calix - Couleur dialogue mental de son potentia, alias Donnie
* Potentia a action continue, merci de penser à préciser quand votre personnage ment
Le vétérinaire ne parvenait pas à se calmer, c’était comme s’il pouvait à nouveau ressentir la douleur de ses blessures infligées par les Salvateurs. Ça ne l’aidait pas vraiment à se concentrer, alors il ne se rendait pas compte de la folie qu’il pouvait dégager à cet instant. Heureusement, il n’y avait personne d’autre dans l’agence, pour le moment, la présence d’une tierce personne aurait pu rendre cette situation davantage problématique. Ça ne serait pas la première fois qu’on l’envoie à l’institut pour “se calmer”, il n’est pas vraiment fan de la méthode, même si une fois “calmé” il comprend.
Elle n’était au courant de rien, Donnie ne disait rien et ça n’était pas son genre de se taire quand quelqu’un a le toupet de vouloir le duper. Le brun n’y comprend plus rien, il commençait à douter de ce qu’il avançait, de son histoire de test et de chat.
Elle est venue faire le tour pour se placer face à lui, s’il était dans son état normal, jamais il ne serait venu déranger la jeune femme, surtout pas ici. Ensemble, il avaient formé une sorte d’alliance pour l’aider à retrouver celle qui lui avait causé tant de maux, du moins, Selin devait faire ce qu’elle pouvait à son niveau. Il n’avait rien à faire là.
- Non… Ça va.
Il ne mentait pas, il ne s’en rendait plus compte. C’est bien là, la limite du mensonge et de la vérité.
- J’ai dû me tromper, je… J’vais tirer cette histoire au clair, t’en fais pas. Je ne sais pas pourquoi je suis venu ici.
Il a un léger froncement du front parce qu’il réfléchissait à ses propres paroles, parce que c’est pas son genre de faire des choses sans raison.
- Ne chante pas… J’suis pas dingue.
Ce coup-ci, il n’est plus vraiment certain de ne pas mentir, de ne pas se mentir. Ça a toujours été anxiogène pour lui, cette menace de sombrer dans la folie. Parfois, cette folie est heureuse à vivre, mais quand la paranoïa s’invite, c’était une vraie torture supplémentaire. Il force un sourire, mais dans son regard, il cherche toujours à retrouver le fil de ses pensées, ses émotions font des nœuds avec celui-ci et compliquent l’exercice.