(TC) Rassemblement de l'Echo

Rassemblement
de l'Echo

26 septembre, centre communautaire des Echos de Koenig

Difficile de trouver une pièce vide au Centre Communautaire, alors que partout des groupes se forment pour discuter, échanger, se rencontrer.

Une petite estrade a été installée pour un premier discours et n'est pas délaissée une seule seconde alors que chacun a la possibilité de partager. On parle du Centre, on parle des Disparu·e·s, on parle qu'on se sentait seul·e avant de trouver l'Echo et avant d'arriver ici, on parle qu'on nous cache certaines vérités.

On parle qu'il est temps de s'affirmer, de montrer que l'Écho est là et qu'il prend de l'ampleur ; on commence à réfléchir à un symbole, à quelque chose pour unifier tout le monde en plus de ce nom. Plusieurs gribouillent dans un coin, alors que les idées fusent : on ne quittera pas l'Assemblée tant qu'il n'aura pas été trouvé avec l'accord de tous·tes.

Que vous soyez un fervent défendeur de l'Echo, que vous travaillez au Centre Communautaire, que vous ne soyez qu'une pièce rapportée, vous voyez cet esprit de communauté naître, vivre, et vous êtes au moins d'accord sur quelque chose : vous en faites, vous aussi, parti·e.

★ Les réponses au sujet sont libres : que vous soyez membre avéré de l'Écho ou non, si votre personnage a pu entendre parler du rassemblement et a voulu s'y joindre pour participer aux échanges, il est le bienvenue.
★ Privilégiez les réponses courtes, si possible. N'hésitez pas à faire interagir des personnages ne se connaissant pas encore entre eux, et le sujet du rassemblement et le topic est là pour ça.
★ L'action pourra être relancé par un compte PNJ au besoin. Vous pouvez demander l'intervention avant si vous le désirez.

Rassemblement
de l'Echo

26 septembre, centre communautaire des Echos de Koenig

Ses chaussures font du bruit. Voilà la chose qui l'obsède depuis quelques temps. Alors qu'il parcourt les couloirs sous le brouhaha des conversations, parfois enflammées, parfois salvatrices pour quelques coeurs meurtris.. Et il rentre dans la pièce principale, comme il est entré dans toutes les précédentes, cruche de café à la main. Gobelets dans l'autre, il a une vieille boîte à sucre sous le bras. Deux cigognes sont dessinés dans un style de dessin animé des années 30, ils portent la coiffe alsacienne. Il est paré, le gaillard.

"Café ?" Demande t-il en posant tout son paquetage sur la table et prenant tranquillement place. Lui qui donne de sa personne depuis si longtemps pour oublier sa peine, sa perte. Car lui, comme bien d'autres, ont perdus un être cher. Si au début Cassandre s'occupait d'accompagner les familles des disparus dans l'acceptation, et sur les chemins d'un certain soulagement -on oublie jamais les siens, mais on apprend à vivre avec le manque.- aujourd'hui il s'occupait aussi d'accompagner les disparus. Alors, petit à petit, l'Echo grignotait le temps qu'il passait dans son propre cabinet. Mais était ce grave ? Il avait l'impression de faire quelque chose de bien. Il s'installe et remonte ses lunettes qui glissent sans cesse. Il est du genre à écouter, ne pas prendre la parole, il est cette présence dans le coin de la salle sur qui les regards s'accrochent. Ce psy qui en a soutenu certains, aidés d'autres, et si il n'était pas atteint d'un monstrueux syndrome de l'imposteur, il s'en gargariserait sans doute. Il offre quelques signes de têtes, des saluts courtois à quelques visages qu'il connaît.

Baptiste a perdu Antoine depuis longtemps (quelque part entre le discours de son frère sur la petite scène bricolée et les personnes qui l’ont accaparé ensuite), Baptiste n’est pas le plus actif ou celui qu’on entend le plus mais il calme un tempérament belliqueux ici ou offre un sourire plein de compassion à une larme là. Baptiste somnole un peu, enfoncé sur un fauteuil de bureau depuis boarf au moins une heure (il a joué à “qui va à la chasse” pour l’avoir, il sait qu’il est le prochain…) et c’est une odeur particulièrement forte de café qui lui fait relever le museau. Il n’a pas beaucoup dormi la nuit précédente, et si d’un côté il pense qu’on ne l’embêterait pas de piquer un somme en plein milieu de la foule…

Après une grande inspiration, et une double claque sur ses cuisses pour se donner un peu plus de courage, il se décide à se lever. Il n’est pas surpris de voir @Cassandre Hoffman, croisé ici au détour d’une rencontre entre professionnels et là-même au Centre Communautaire ; il lui offre un sourire, un « Bonjour collègue, », attrape un gobelet en plastique qu'il lève un peu en l'air pour remercier et se sert avant de continuer un semblant de small talk, « Tu vas bien ? » Il a à dire, de tout ce qu’il se passe, de tout ce qu’il se dit — mais Baptiste a l’habitude d’observer, de n’être qu’un agitateur d’intelligence collective, de ne poser un constat et une opinion que lorsqu’il a pu le réfléchir… Alors, pour le moment, il s’abstient. Cela le concerne sans vraiment le concerner. Il préfère laisser la rancœur de sa disparition à Antoine.

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de l'Echo

26 septembre, centre communautaire des Echos de Koenig

Un jeune homme, la trentaine croise son regard. Il adresse un sourire agréable à ce dernier. Il lui sert un café, et lui propose quelques carrés de sucres en lui tendant la vieille boîte à sucre un peu idiote.

"Bonjour, c'est un plaisir de te croiser ici." Cassandre porte un regard vers la scène avant d'essuyer ses lunettes épaisses. Murmurant pour eux deux. "Je pense que c'est quelque chose d'important qui se passe aujourd'hui, et je suis agréablement surpris de voir que notre situation touche autant, fasse venir les foules." Il a perdu sa sœur Il a perdu sa sœur qui n'est jamais revenue, là où d'autres, tel le jeune homme en face de lui, ont fait une réapparition. Mais leur situation était elle vraiment enviable ? Le regard des autres, le jugement pouvait faire mal. Il s'est occupé des familles des disparus, les a accompagnés dans leurs émotions, leur ressentis, leur peur, peine, colère. Puis par la suite, il avait tenu par la main certains disparus qui étaient revenus entre temps. Dans leur perception de leur existence. C'est une expression vague qu'il adresse à @Baptiste Lalande alors qu'il hausse les épaules. "ça peut aller, ça pourrait aller mieux. Je suis plus à l'aise derrière mon bureau que dans une foule. J'ai du mal à suivre toutes ces conversations. T'as bien fait d'être venu mon grand. Viens, si tu veux, j'ai repéré en passant un petit coin tranquille où se poser sans rien louper."

Cassandre ne parlera pas. Cassandre ne parle jamais de sa perte. Il ne parle jamais de l'espoir fou qu'il voit briller dans le regard de sa mère à chaque fois qu'il est question de sa soeur, des larmes que parfois il entend à travers les portes closes, mais il vit avec son souvenir, et tant qu'il sera là, sa soeur existera, il ne parlera pas du manque qu'il a dans l'fond du coeur, car aujourd'hui, il ne sera pas question de lui. Il délaisse sa cafetière, non sans s'en être servit un gobelet, sur une table. Entraînant son benjamin vers un endroit tranquille où s'assoir. D'autres chaises sont vides, dans ce coin.

Baptiste acquiesce en souriant ; il ne sait pas si lui est surpris ou étonné de voir autant de monde aujourd’hui, là où il a eu l’impression de voir énormément de personnes à son retour et a pu être un peu submergé. L’Echo lie des Disparus, des proches des Disparus, mais pas seulement : il suffit d’un pour dire ouvertement tout haut ce que tout le monde pense tout bas… Il espère sincèrement que les oreilles sont toutes bienveillantes, aujourd’hui.

« Je ne sais pas si quelqu’un est capable de suivre toutes ces conversations, même ceux qui essaient. » Il en a observé, fureter de groupe en groupe pour essayer de savoir tout ce qui se dit… Souvent des gens avec le même argument, répété en boucle. D’autres sont moins dispersés, vont là où le vent les mène, une tête connue de croisée et ça suit son cours. Les plus timides, ou moins sociables, restent avec le même groupe – des gens connus, sans doute.

Le Transformé a un regard un peu triste dépité déçu, quand on lui propose de s’installer ailleurs ; mais un coup d’oeil de là d’où il vient et il voit que sa précieuse chaise de bureau a déjà trouvé d’autres fesses à accueillir. Tant pis. C’est la vie. Il acquiesce donc, souriant un peu avec son habituel air taquin, et suit @Cassandre Hoffman à travers le peu de foule. Il persiste, malgré le monde, quelques chaises vides ! Ils s’y installent, Baptiste s’y affale à moitié et porte son gobelet en carton sous son nez. Le café est trop chaud pour qu’il s’y risque de suite, il compte sur l'odeur pour le tenir debout. « Tu as reconnu beaucoup de monde, aujourd’hui ? »

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