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I hear trouble coming, over and over again
Anonymous
Invité

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  (#) |
Ven 16 Sep - 23:18

cw: drug, slight vulgarity
(et une chanson qui va me rester en tête pendant 3 jours)


IntroLa Casa de Popol — Earlier this evening



L'épisode se terminait et les doigts d'Eli pianotaient encore cette fichue ritournelle en automatique sur la hanche de Lex. Comme ils l'avaient fait plusieurs fois — tantôt sur son bras, tantôt sur son flanc — au fil des deux trois de la série qu'ils avaient regardés. ...una mattina... gnagna gnagna gnagna... bella ciao, bella ciao, bella ciao, ciao, ciao... Il fredonnait, dans ce qui tenait plus d'un yaourt bulgare que d'une glace à l'italienne, cette mélodie qui ne lui sortait plus de la tête. L'écho des années passées à jouer du piano lui avait donné ce tic reflexe animant ses doigts sur la peau de Lex.  ...una mattina, mi son alzato ;  e ho trovato l’invasor... Trouver l'envahisseur chez lui au petit matin. C'était déjà arrivé plusieurs fois, ça. Parce que son associé avait les clefs de son appart, pour pouvoir venir piocher dans son stock d'herbes magiques en cas de besoin. Aussi parce qu'en bientôt deux ans, leurs soirées fumette-quéquette étaient devenues récurrentes. Pour ne pas dire régulières. Ca arrivait qu'ils s'endorment comme des merdes dans les vapeurs de fumée et de sueur, dans le même lit, après une veillée de ce genre. Ca commençait en général en meeting boulot, restock & co, et finissait au lit. Ou sur le canapé. Ou ailleurs. Depuis le temps, tous les recoins de l'appart d'Eli avaient du être utilisés ainsi, ou pas loin. Pas difficile, son chez lui était petit. Pourtant, il ne l'aurait troqué sous aucun prétexte contre aucun palace au monde.

Views:

Eli aimait cet espace envahi de plantes, meublé de bric et de broc ; s'y sentait comme dans un cocon. Tout était de la récup, astucieusement détournée et agencée. Et rejoindre son lit sur la mezzanine, une jauge constante de son niveau de sobriété. Pour y arriver, il fallait sauter d'une estrade en bois a moitié pourri sur une souche, puis d'un bond, parvenir à atteindre le premier assemblage de caisses à bouteilles qui, têtes à l'envers à différentes altitudes, formaient un escalier avec leurs consœurs. Son compte de nuits passées sur le canapé était donc souvent un bon indicateur d'à quel point il avait déconné sur une semaine. Une couverture à rayures bariolées en crochet, fabriquée par la petite vieille du logement voisin à qui il disait toujours que cette odeur chez lui c'était de l'encens, couvrait le lit. Qui trônait sous une serre de potager recyclée en baldaquin-slash-paravent. Un coin cuisine et une minuscule salle de bain complétaient le tout. Ce qu'il préférait, c'était le velux perçant le toit. Un puit de lumière qui inondait l'appartement de cet élément auquel il était lié. Il pouvait passer des heures, surtout la tête pleine de fumée, à regarder les taches colorées projetées partout autour quand les rayons du soleil venaient taper sur... la boule à disco que Lex lui avait ramenée un jour, en mode 'tadaaa...cadeau!'. Pour des raisons assez évidentes, Eli n'avait pas demandé où son trouble-maker favori l'avait dégotée. Ca pouvait être dans une brocante. Et il l'aurait payée. Eventuellement. Ou bien volée. D'où qu'elle vienne, et comment, n'empêchait qu'il y tienne à cette boule à facettes toute kitsch. C'était devenu un de ses objets favoris ; une sorte de memento de la présence de Lex dans sa vie et de ce qu'elle lui apportait ; qui était difficile à résumer mais indispensable, même s'il ne l'aurait pas dit tout haut ; qui l'avait aidé à remonter la pente à son retour et continuait à lui faire voir plusieurs concepts sous un angle nouveau.

Qu'il évite de se poser des questions à ce propos, pour en éviter les réponses, ne changeait rien non plus à ce fait. Ni à la dynamique qui s'installait entre eux. Ce soir là, son visage a demi planqué dans le cou de Lex en guise de sable, il continuait d'appliquer la politique de l'autruche vis-à-vis de cette nébuleuse.

...du parmigiano... avec du pesto... antipasto, tipasto, tipasto-to-to... Non, c'était pas ça. Là, c'était les munchies post production et fumette qui parlaient. Pas les lignes du chant des partisans. Est-ce qu'Eli avait un avis sur la série ? Non. Parce qu'il n'avait suivi qu'à moitié, son cerveau baignant trop les brumes. (Et parce que sa joueuse a jamais vu un seul épisode, en fait.) Etalés comme des larves sur le canapé, Eli faisant office d'oreiller, son œil de tchoin — pardon, son regard appréciateur de l'esthétisme d'autrui — lui avait fait se dire que quand même, Tokyo était sacrément jolie. Pas de réflexions plus sérieuses que ça. Jusqu'à cette question, aux futures conséquences plus ou moins dramatiques, lâchée avec nonchalence. 'Quel nom de ville tu prendrais, si on devait monter une équipe pour braquer la banque de mon père?' Pas Berlin, pour lui. Non seulement s'aurait été plagier, mais en plus nom ne lui rappelait pas les meilleurs souvenirs. Plutôt Honolulu, quitte à avoir l'air con, que Berlin. Clearly. Mais la question avait été posée avec un certain sérieux, mine de rien. Tout comme avait été mené le débat sur les plans de braquage, discutés comme si ça pouvait vraiment arriver. Et pire, comme si ça pouvait vraiment réussir...


Acte I: Minuit, l'heure du crime — à l'Orangerie



De cette chimère de crime d'envergure internationale, ils avaient viré sur du plus local mais pas moins foireux: voler un piano. Pourquoi ? Parce qu'Eli avait glissé dans un soupir, entre deux grognements dépréciateurs à propos de sa famille, qu'un truc lui manquait vraiment de son passé de fils de riche. Un piano. Jouer du piano, en fait. Mais comme ça ne pouvait pas se faire sans piano et qu'il n'avait pas les moyens de s'en payer un... dans le cul la balayette, comme qui dirait. Et parce que Lex était toujours partant pour monter un coup. C'est donc là que son associé avait mentionné cette cliente du quartier huppé qu'il livrait, qui lui avait donné le nouveau code de la porte d'entrée. Peut-être dans l'espoir qu'il reviendrait pour autre chose qu'une livraison. Peut-être parce qu'il lui avait fait autre chose qu'une livraison. Ca, Lexy les bons tuyaux n'avait pas précisé. Il avait juste vendu l'affaire à base de 'elle est en vacances, elle a sans doute pas emmené son piano avec elle, on peut lui emprunter. Et l'autre con de se dire mais ouais tiens, quelle bonne idée. Il y avait maintes raisons à leur association. Ce genre de process de réflexion à la noix en était une, pour sûr...

...et les avaient menés, past midnight, dans les beaux quartiers. Eli espérait juste que Lex avait un peu étoffé le plan, pendant leur trajet entre Koenigshoffen et ici. Ou qu'au moins, la nana habitait au rez-de-chaussée. Parce que sortir un piano, même droit... par la fenêtre, même du premier... voilà. Adossé à un mur, les bras croisés, il fixait Lex, sourcils froncés et regard inquiet. Son acolyte pouvait lire dans ses yeux un muet mais éloquent 'T'es sûr de vouloir faire ça?'. Qu'il finit par murmurer, en y ajoutant:

— Sans déconner... on fait quoi si le concierge ou le gardien se pointent ? Ou qu'ils appellent les flics ? On prend un vieil accent portugais et on prétend que c'est pour un déménagement ?

Autre question, interne cette fois: est-ce que le Rohan refilait l'adn des magicien.ne.s au gouvernement, en plus des spécificités de leur potentia, quand ils s'enregistraient ? Il préférait se dire que non. Mais doutait que ce soit pas le cas. Quelque chose lui disait qu'ils auraient du rester à la maison à se rouler dessus et qu'ils feraient bien de rentrer pour appliquer ce plan là, beaucoup plus réalisable et safe, en autre. Mais quand même... arriver à chouraver un piano... Leurs maigres chances de réussite ne rendait que plus difficile d'ignorer le côté épique de cet accomplissement utopique.

***


Bonus Track L'autre bande son, pour déloger la 1ere du cervelet.

@Alexis Martin
Alexis Martin
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  (#) |
Ven 30 Sep - 22:04


I hear trouble coming, over and over again


CW : Drogues, prostitution (mentionné seulement)

Quartier de l’Orangerie
Avec surprise, Lex se rend compte qu’ils sont déjà près de l’Orangerie. Il ne se rappelle pas vraiment du trajet, et sans son don, il est presque certain qu’ils se seraient perdu. Il faut dire que ni lui, ni Eli, n’ont les pensées claires, pas avec tout le THC qu’ils ont dans les veines. Et si d’habitude Alexis s’abstient de sortir après avoir fumé, cette fois-ci il a eu une idée – une fausse idée de génie, comme toutes celles ou presque que la drogue génère. Bien entendu, contrairement à lorsque il est en état de formuler un plan, il n’a absolument rien prévu pour atteindre son objectif. Mais Lex n’a rien perdu de sa confiance en soi, et il sait qu’il obtiendra un piano pour Eli, d’une façon ou d’une autre. Ce n’est pas comme si Mme Mertens en a l’utilité pendant ses vacances aux Canaries. « Tonight I’m gonna have myself a real good time, I feel alive ...  » Queen, classique des karaokés, s’échappe de sa bouche sans qu’il en ait la moindre conscience. Au moins les paroles sont plus joyeuses que celles qui hantaient son cerveau un peu plus tôt, et qu’il a chantonné à l’instar d’Eli.

Plus tôt dans l'appartement d'Elijah

La voix du brun le poussait à fredonner en rythme avec lui, lui laissant la responsabilité de citer les paroles, tant bien que mal. Alangui contre le corps de son associé/ami avec bénéfices, Lex se contentait de savourer l’instant présent, la chaleur humaine et la voix qui le poussait vers les bras de Morphée. Mais il ne dormait pas encore, faisant mine de suivre la série télé, alors que son esprit était tout simplement incapable de se rappeler ce qui s’était passé dans l’épisode précédent. Il avait quand même pris note de regarder la Casa de Papel plus tard, car mine de rien, il y avait des idées intéressantes à exploiter. Mais pour garder ces idées au chaud, il fallait que son esprit soit en état de fonctionner, et non pas embrumé par les herbes d’Eli. Heureusement pour lui qu’il avait pensé à remettre son canalisateur, sinon l’odeur l’aurait rendu malade, de quoi plomber l’ambiance. Et il préférait de loin les séances joint/série/câlins que de passer sa soirée la tête au-dessus de la cuvette. La voix de son hôte interrompit ses pensées éparses, le poussant à solliciter tous ses neurones encore actif pour réfléchir à une réponse.
« Humpf … Chaaaiiisss pas. Peut-être Rome ? Je trouve que j’ai une tête de Rome … enfin pas de rom, les gens du voyage, tu vois, je parle de la ville. ‘Fin bref. Ou alors Sydney. C’est une capitale Sydney ? Et pourquoi tu veux braquer ton paternel, c’est plus simple de faire du chantage si tu veux son fric. Même si j’ai rien contre l’idée de le voler hein. C’est comme tu veux. »
Pour appuyer ses dires, Lex tapota la cuisse du magicien, appréciant la fermeté de la cuisse en question. Se repassant la conversation qu’ils venaient d’avoir, une étincelle illumina brièvement le cerveau du blond qui ajouta :
« Et toi, tu choisirais quoi comme nom de code ? »
Il tourna la tête pour apercevoir le visage du brun, son souffle se mêlant à celui de son amant, la série temporairement oublié. Certains trouvaient les situations intimes gênantes, mais ce n’était pas le cas de Lex qui, du genre tactile, adorait se trouvait proche d’un autre corps, même d’un.e inconnu.e. On lui avait d’ailleurs plus d’une fois suggéré de faire commerce de son corps, d’autant que l’illégalité et faire partie de la frange de la société ne le dérangeait pas. Mais Lex avait décrété, dans un rare élan de sagesse, qu’il ne valait mieux pas mêler sexe et argent. Ce qui ne l’empêchait pas de se retrouver suffisamment dans les ennuis comme ça.


Devant un immeuble cossu de l’Orangerie

L’élémentaire aspire une grande bouffée d’air frais, s’apprêtant à taper le code d’entrée de l’immeuble, alors qu’il écoute d’une oreille discrète les inquiétudes de son binôme. Lex lui offre un grand sourire, qu’il veut rassurant, agitant ses doigts comiquement, comme s’il s’apprêtait à faire un tour de magie. Il ricane à l’idée de passer pour des déménageurs d’origine portugaise. Ils ont pas trop le physique, donc Lex doute que ça passe, mais il adore l’idée !
« Tu t’inquiète trop ! Le concierge dort et il parle à peine français en plus. Et puis tant qu’on rentre avec le code, on fait rien d’illégal. Maintenant, chut ! Sauf si tu veux qu’on demande au concierge de nous filer un coup de main. »
Sans attendre de réponse, bien trop impatient de faire son coup, Lex tapote le pad qui lâche un petit bip avant que la porte ne s’ouvre. Fier de lui, il sourit encore une fois à Eli avant de s’avancer dans le hall, comme s’il avait tous les droits de se trouver là. Astuce qu’il a apprise il y a des années : si on donne l’impression qu’on fait partie d’un groupe, ou d’un endroit, alors personne ne pose de question. D’autant plus qu’avec sa gueule d’ange, les gens ont tendance à lui donner le bon Dieu en confession, les pauvres. Il s’avance vers l’ascenseur, se doutant qu’Eli le suit, et appuie sur le bouton pour appeler l’appareil. En attendant que la cabine descende, Lex murmure en rythme :
« I’m gonna go, go, go, there’s no stopping me ... ».
Une fois à l’intérieur et les portes refermées, laissant les deux hommes entre eux, Lex adresse un clin d’oeil au magicien :
« Tu vois, pas de concierge, ni de gardien ! ».


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