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pas besoin de blues [Oskar]
Lola Böhm
Lola Böhm

die Straßburger Regierung

Arrivée : 17/07/2022
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Sam 6 Aoû - 23:42

JUL.22« Bon, tu ouvres ? »
Petite fille emmitouflée malgré la chaleur qui règne dans le couloir du complexe d’appartements – et à l’extérieur – toque à la porte et tape du pied, impatiente de la réponse derrière une porte qui peine à s’ouvrir. Sous les couches, Lola, t’as du mal à respirer autre chose que la sueur qui parfume l’air dans ta capuche bleue – peut-être l’odeur entêtante du déodorant bon marché qui pue plus qu’il n’annule les gouttes perlant sous tes aisselles, fragrance tout sauf délicate qu’on a jugé bon d’coller au cul des femmes sportives. T’as sottement cru que ça suffirait à ce que t’arrives pas en un état déplorable jusqu’à chez ton ami, guitare au dos.
Bah tu t’es gourrée, petite princesse.

Petite fille sous les multiples couches, maquillée comme un camion volé pour la bonne cause, l’mascara déjà dégouline sur tes joues et le fond de teint bouloche en pépites dégueulasses comme un pull en fin de vie sur la peau douce de tes joues. Il ne faut pas qu’on te reconnaisse, faut pas qu’on te suive hors de l’institut. Oh, pas qu’avoir des ami.es puisse être mal vu ! Mais tu sais que si jamais on t’reconnait, on va analyser chacun de tes pas pour deviner ta trajectoire finale ; qu’on va foutre des photos de ta tenue du jour sur un blog tenu à jour par quelques lunatiques nés au commencement de ta carrière, et qu’on va noter ta démarche et ton sourire ; qu’on va, surtout, s’amuser à suivre et s’intéresser à l’homme que tu rencontres cet après-midi pour qu’en quelques clics tout Strasbourg puisse savoir, sans problème, quelle personne admirable ou détestable partage ta vie.
Tu veux pas attirer trop d’attention inutile sur ton ami.
Tu veux pas attirer trop d’attenton sur toi.
T’veux qu’on te laisse tranquille, qu’on t’imagine toujours cloîtrée dans le clos de l’Institut, vierge sage et intouchable derrière les murs d’une forteresse imprenable.

(Comme si le monde en avait quelque chose à faire de ce que tu voulais, Lola.)

Tu as réussi à enfiler trois sweats sur toi, à grimer ton visage jusqu’à le rendre débilement inconnu. Guitare au dos, le pas modifié par un caillou glissé dans ta chaussure qui t’a forcé à marcher d’une drôle de manière, tu as pris la sortie des employés en agitant ton pass d’un air innocent. Personne ne s’étonne de te voir t’escamoter par derrière lorsque rien ne te retient. (après tout, les caméras à la sortie de la salle de bains savent ce que t’as fait à ta gueule. Le public, lui, n’a pas besoin de le savoir.)
(Si on te demande, tu prétendras que les larmes avaient besoin d’être planquées d’une manière ou d’une autre. )

Dire que t’as fait tout ça, en plein mois de juillet, pour finir à poireauter à la sortie d’un appartement dont la porte ne s’ouvre même pas. Un instant la peur t’assaille (sentiment que t’oublies un peu trop souvent, qui a sa place entre tes côtes lorsqu’il serre ton coeur, accompagné du chagrin et de la rage) : et s’il n’est pas là ? Tu t’es peut-être trompée de date ?
Impossible : tu ne te trompes jamais. Ton poing s’abat à nouveau sur la sonnette, puis sur la porte, et tu lâches un retentissant « Ouvre ou je me fâche. » qui ne ferait peur à personne.
T’es qu’une petite fille, planquée sous trois épaisseurs d’un bleu dégueulassé, qui sue à en crever.
Oskar Schaffer
Oskar Schaffer

die Straßburger Regierung

Arrivée : 15/07/2022
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Dim 7 Aoû - 15:40

JUL.22[b]« Il ouvre la porte, l'esprit si épuisé qu'un instant tout semble juste ne pas être. Oskar a beaucoup de défauts liés à sa santé, cependant pas celui d'halluciner. Simplement, parfois rêves et veille se confondent. Un magma informe, incapable de retenir le repos. Il ferme les yeux, le coeur lourd, s'éveille sans rien pour l'apaiser.
Parfois, Oskar pense à des musiques qu'il a joué déjà, des conversations passées auxquelles il n'a jamais participé. Au commissariat, il entend beaucoup mais quand les autres parlent ce n'est pas à lui. Pas vraiment.
Un nuage de cacophonie comme un bruit de fond constant. Une fois chez lui, Oskar pense encore entendre les autres. Les autres qui discutent mais ne le regardent pas.

Pourtant on a bien frappé pas vrai? Peut-être que non, peut-être qu'il devient réellement fou pas à cause de son potentia mais de son incapacité à faire partie d'un groupe. Il ouvre la porte, Lola est là. Le maquillage a tout sauf fier allure sur le visage de la jeune femme et la gorge d'Oskar se serre un peu.
Depuis combien de temps ne se sont-ils pas vu?
Elle ne sait sûrement pas pour l'hôpital, les longs jours de coma. Elle aurait pu abandonner, ne pas venir simplement.
C'est simple de ne pas venir, et quelqu'un comme Lola peut facilement trouver mieux à faire.

Il veut l'enlacer, n'ose pas. Ne sait même pas par où commencer. Cela se voit comme le nez au milieu de la figure qu'Oskar a été malade : il a maigri, les cernes sous ses yeux sont profondes. Ses mains tremblent un peu.
Mais Oskar est toujours malade, cela peut lasser.

”Lola” salue-t-il son amie tout en la laissant entrer. Il referme la porte, va aussitôt dans le canapé pour ne pas tomber. La chaleur n'arrange rien, quand bien même les volets sont clos et qu'un ventilateur tourne dans la pièce. L'air lui brûle la gorge, Oskar regarde la jeune femme. Il est heureux, si heureux de la voir.

Il ne sait pas quoi dire non plus, attend presque l'engueulade.

”Je crois que je dormais un peu”, finit-il par annoncer pour xpliquer le délai d'attente. Dormir, il semble bien en avoir besoin...

”Je reprends mon souffle et je te sers à boire.”

Oskar ferme les yeux un instant, se concentre. Ses sourcils se froncent, il se relève finalement, va chercher deux verres. Du frigo, il sort un gros pichet de thé glacé.

”Je n'ai pas pu être là ces dernières semaines, je n'ai pas pu prévenir. Désolé. Pour la musique” Ses yeux vont retrouver ceux de la jeune femme. [color:02a1=green ]”Vraiment désolé. Tu m'as manqué... tu veux bien qu'on rejoue ensemble malgré tout?”

Comme si Lola n'était pas venue pour ça. Mais Oskar hésite, chancelle, vacille. Son esprit, pas son corps heureusement. Il donne à Lola un verre de thé glacé et ne renverse rien.
Un exploit.
Lola Böhm
Lola Böhm

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Mer 17 Aoû - 18:56

JUL.22Tu regrettes presque d’avoir gratté si fort à sa porte – poussée par l’inquiétude et le deuil, la douleur et la colère, l’envie de fuir et les démangeaisons de tes fringues trop abîmées par la température extrême – lorsqu’elle s’ouvre trop lentement à ton goût. Habituée au fracas et à vivre coup après coup, adrénaline en chute libre qui regrimpe à chaque hurlement, chaque surprise désastreuse qu’tu cultives pour garder ton edge, tu as du mal avec les gens qui ne vivent pas au rythme de tes pensées tourbillonnantes, électriques, orage perpétuel. (T’as la tête en bordel)
Et c’t’orage, tu voudrais l’engueuler, le faire taire au lieu d’éclater, lorsque tu découvres le visage de ton ami de l’autre côté du battant. Toute transpirante sous tes couches superposées, tu aurais pensé qu’il dormait juste ou une connerie du style – peu importe à quoi s’occupent les gens qui n’ont pas sur les épaules la lourde tâche de la surveillance de Strasbourg, la cape du devoir comme un super-héros un peu ridicule.

« Wow. Eh. Fallait me le dire si tu voulais pas que je vienne tu es au courant ? » t’inquiètes-tu alors qu’il ferme la porte derrière elle, que l’air brûlant de l’appartement ne te prenne à la gorge en refermant ses griffes contre ta trachée : ça plus les fringues que tu t’es forcée à enfiler, la sueur acide perlant dans ton cou et sous tes habits. « C’est pas un reproche ! Mais si tu étais pas bien, ou empêché, t’aurais pu me laisser un message pour me le dire. Il n’y a pas besoin de te forcer, surtout par ces chaleurs. »
D’un mouvement gracieux, à peine énervé, tu tires sur les couches empilées pour t’en débarrasser et ne conserver sur toi que le débardeur d’origine : le tissu fin, quoi que noir, est plus adapté à l’étouffant climat de l’appartement plongé dans la légère obscurité induite par les volets clos. On vit dans le noir lorsque la chaleur se fait insupportable, Lola, t’aimes pas ça. « Tu veux que j’men occ-- non, d’accord, j’ai rien dit, va. »

Il est bien parti sur sa lancée : tu t’assois sans problème sur une chaise déjà à moitié tirée, vérifie que ton téléphone n’est pas en silencieux – des fois qu’un appel urgent te fasse fuir l’instant de calme que t’aimerais t’octroyer – et tu l’attends, jettes des petits coups d’oeils anxieux vers lui. Il a mauvaise mine, ce que tu ne souligneras pas, mais semble tout de même loin d’être au fond d’un trou dont il ne sortira pas. Tu places tes mains autour du verre, lâche un  merci qui s’accompagne d’un petit sourire et lui désigne le canapé du menton. « Maintenant tu te poses pour parler, j’aurais moins peur si tu fais ça depuis une position assise. Ou couchée… Quoi que non, c’est pas une bonne idée, corriges-tu avec un air penseur. Bon. De une : tu ne t’excuses pas, on a tous une vie, j’ai pas besoin de savoir si t’as des empêchements… Surtout imprévus et prenants, d’accord ? Je viens, je poiraute, je me plains, mais personne n’en meurt et surtout pas moi. »
C’est rien, d’être oubliée.
On t’a si souvent laissée sur le pallier que tu n’en as plus rien à faire désormais.
«
 
Ensuite…. »
Tu portes le verre à tes lèvres, serres les doigts pour éviter que le contenant froid et humide ne s’échappe. « Oui, je veux jouer avec toi. Je ne serai pas venue si je n’avais pas envie, tu sais ? Je suis venue voir si tout allait bien, plus que pour jouer, mais aussi pour ça. »
Et y a une douceur dans ta voix, la flamme d’une amitié calme et sincère, de l’inquiétude que t’oses pas formuler.
Oskar Schaffer
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Jeu 18 Aoû - 19:27

L'homme se rabat un peu plus dans le fauteuil sur lequel il vient d'échouer. Il pose à moitié son verre sur l'accoudoir, les yeux mi clos, tête penchée sur le côté. Un demi sommeil, un demi songe, pourtant il regarde Lola. Il la regarde, il sourit, la voix de la jeune femme, Oskar la trouve belle. Elle est du même velours qu'une danse à deux.

 « Comme donc tu parles, Lola... » une seconde d'éternité, puis Oskar se redresse, buvant une longue gorgée de son verre. Lorsqu'il pose à nouveau les yeux sur Lola, il sourit différemment. Ne sais pas par où commencer.


 « J'aimerai... » Un instant les mots s'échappent, ce n'est pas assez.  « J'aimerai te dire qu'il y a eu en effet des imprévus prenants. Le genre musclés en dehors, doux en dedans, avec une culture en littérature classique à faire palir la pléiade mais... » L'amusement pétille dans les yeux du jeune homme, c'est un incendie étrange depuis son sourire jusqu'à son regard.  « Mais je ne connais personne de ce genre. »
Il hausse les épaules, le geste semble lui coûter beaucoup.

[color=green] « J'ai failli mourir encore une fois. On m'a mis dans le coma sans savoir si cela en valait le coup mais je suppose qu'à ma façon, je me suis battu. Et réveillé. »trices nouvelles et anciennes. Oskar agite la main dans un mouvement quasi rêveur, ses doigts sont longs et fins, ils jouent une mélodie de silence sur un piano invisible.

[color=green] « Je ne suis sorti de l'hôpital que depuis une semaine. Je crois que l'on a même pas prévenu mon père en vérité. Il ne veut savoir que lorsque ce sera la fin et qu'il sera débarrassé de moi pour de bon. Surprise, ce n'était pas la fin. »


Il se lève finalement, va jusqu'au piano et en tire le tabouret pour ne pas que les pensées s'attardent.  « Mais tu es ici pour de la musique, ma chère. Je te laisse le choix de la première chanson. Envoyons mes voisins au diable... »


Le diable, Oskar sourit comme tel en cet instant. Il est heureux, autant que possible tout du moins. L'amitié de Lola lui est chère, la jeune femme l'apaise. Leur âge est le même, à quelques mois près. Ensemble, les deux jeunes gens ont l'intimité des frères et sœurs qu'ils ne sont pas. A moins que la musique compte tout autant que le sang, et pourquoi pas après tout ?
Pourquoi pas...
Lola Böhm
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Lun 19 Sep - 18:39

JUL.22Tu sais ce qui s’étend entre vous, le souvenir des douleurs passées. Les siennes, surtout, toi, t’as jamais eu de véritable saloperie accrochée à toi. Tu fais d’la place pour qu’il puisse tout te dire, qu’il puisse lâcher ce dont il a besoin ; tu fais de la place pour qu’il puisse y déposer, en silence s’il le veut – bien plus parlant que tout le reste – et qu’il puisse ensuite se lancer dans la musique. Ca lui fera du bien, ça te fera du bien, et pendant un temps t’oublieras le deuil que tu ne fais pas, le noir que tu ne portes pas, les larmes que tu ne pleures pas.
Il choisit les mots, tu souris, tu laisses la toile s’étendre entre vous, prête à vous rattraper. Y a rien qui peut te choquer, blondinette, rien pour te faire tanguer – la mort tu connais, les blessures c’est ce que t’es, les saloperies infâmes tu les as depuis longtemps maîtrisées –, qu’il parle donc ! TU sauras l’accueillir, écouter. La tête penchée, les mains jointes sur ton verre, t’hoches la tête et murmures dans un souffle des insultes qui se perdent dans le bourdonnement ambiant d’un appareil électrique.

T’es une sainte virginale et pure, l’image parfaite pour la propagande qui court ces rues : on n’aura jamais ces mots-là dans ta bouche. « Un jour il va me trouver sur le pas de sa porte, il ne va rien comprendre, lâches-tu froidement comme tu donnerais des nouvelles d’un animal de compagnie. Est-ce que… Est-ce que moi, je peux être sur la liste de celleux prévenu.es ? »
La demande résonne entre deux mouvements, tandis que tu sors ta guitare fétiche – celle qu’on a voulu briser, celle qui aurait pu, dans d’autres univers, d’autres réalités, devenir ta vie, ta fortune, ta célébrité. Tu es penchée sur elle que tu enchaînes « Tu peux me dire non, mais j’ai horreur d’être hors de la boucle d’informations lorsque ça concerne les personnes qui me tiennent à coeur, alors… De toute manière, je trouverai le moyen de soudoyer quelqu’un si tu me dis non, tu es au courant ? »
Tu plaisantes.
Le rire un peu déglingué qui passe tes lèvres camoufle parfaitement le sérieux de ta phrase : tu le peux et tu le feras, s’il le faut, s’il disparaît dans la nature et qu’aucune nouvelle ne vient jusqu’à toi. Tu iras jouer de ce charme qui fait trembler les magazines et qui te dédie des articles de Wikifeet, et d’autres encore moins glorieux. Tu réussiras à outrepasser, sans doute, quelques sécurités, t’argumenteras, tu t’accrocheras certaines personnes.
Et dans ton sourire frais d’ange qui ne pense jamais à mal, née des nuages, tu caches la détermination de fer et les horreurs que tu pourrais commettre.

« D’accord. Eh… Oh, je sais. Suis-moi, on commence sur quelque chose de délicat… Les trois prochaines secondes. » Tes yeux se ferment, tu souris dans le vent inexistant. La pulpe de tes doigts trouve les cordes, vérifient à travers tes paupières qui s’entrouvrent que tout est parfaitement réglé. Et doucement commence à résonner la musique, note après note, qui emplit le silence passéiste et l’efface pour ne plus laisser qu’un tout intemporel. (Ca fait trop longtemps que tu n’as pas joué, Lola, et vite, quelques fausses notes se glissent, que tu ponctues de Ah, mer de sable ! Saleté ! Pour éviter les injures trop souvent employées.)
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