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(fb) do I wanna know ? (lolav) |
| Gustav Schreiber l'Écho
Arrivée : 17/07/2022 Messages : 37 faceclaim : Tomer Kapon crédits : kidd (ava)
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| 03/2020(if this feeling flows both ways)
Ce n’est pas son anniversaire ; ça a pu être son anniversaire, quelques années auparavant, et il a reçu un message d’une vieille connaissance la veille pour le lui souhaiter. Mais nous ne sommes qu’en mars et ce n’est pas son anniversaire. Avec ses bêtises à ne pas vouloir le fêter, il a créer l’incidence que c’est tout de même un anniversaire. Un qui lui donne l’humeur guillerette depuis quelques jours, un qui l’a poussé à s’attarder dans une bijouterie de quartier, un qui lui fait prendre son temps dans sa salle de bain où il se rase avec attention et se plaît dans le crounch crounch que font les lames de rasoir contre sa peau. Il ne pensait pas atteindre quelques dix années de relation, mais comme tout avec Lola cela s’est fait assez naturellement ; avec quelques étincelles de temps à autre, comme l’ordre des choses le veut aussi. Il ne sait pas s’il pourrait y avoir dix années supplémentaires. Il l’envisage pourtant sérieusement et ça le met dans un bonheur affreux, sa mine est bien réjouie lorsqu’il s’observe une fois prêt, et le palpitant est enveloppé d’un velours d’espoir qui lui fait un bien fou.
Peut-être.
Les habits sont enfilés à la va-vite mais époussetés avec attention, le sac est prêt depuis quelques jours et il contient déjà les affaires de sa douce qu’il a chipé sans aucun remords au fil des semaines. Il ne sait pas si l’escapade qu’il a prévu sera une véritable surprise, elle doit bien se douter qu’aux alentours de la date il pense à un quelque chose, mais il espère qu’elle ignore quoi ; au bout de dix ans, tout d’même, ils ont développé leurs habitudes et ont leurs coins et Gus n’est peut-être pas connu pour son originalité. Cela ne l’empêche pas d’aller frapper aux petits aurores dans la chambre de la blonde, qui était ou n’était pas en train de dormir, (elle niera les deux versions) avant de lui donner rendez-vous dans le bout de parking où ils peuvent emprunter quelques voitures. Rien de plus discret qu’une de marque allemande et grise — ne lui demandez pas laquelle il a choisi du moment qu’il sache faire une marche arrière ça roule pour lui.
Le trajet est rythmé de mauvaise musique (selon opinion) et de maigres conversations, une trentaine de minutes suffisent pour arriver à destination. Leur lac trouvé un peu par hasard lors d’une expédition / entraînement, ce qui n’empêche pas l’idiot d’avoir l’air tout fier lorsqu’il tend la main à sa partenaire après avoir claqué le coffre de la voiture. |
| Lola Böhm die Straßburger Regierung
Arrivée : 17/07/2022 Messages : 22 faceclaim : Clara Paget crédits : me
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| Année après année, la même date sur le calendrier juste au pied de ce lit – pris entre deux murs, dans l’alcôve où t’as tes aises – ressort entourée d’un cercle bleu tracé au Bic. Un peu trop insisté, le trait, peut-être : au fil des années le coup a quasiment traversé la feuille. Rage ou passion ? Et chaque fois, le même maudit jour, c’est un cirque identique qui recommence. Tu prépares des cadeaux qu’il n’ouvrira pas, un gâteau qu’il mangera du bout des lèvres car tu sais que t’as mieux à lui offrir, un baiser que tu répètes toute l’année durant contre ses lèvres en préparation de ce jour. (Aussi stupide que cela puisse paraître. C’est un anniversaire de plus à fêter, pas le sien, le votre)
Cette année, le trait a transpercé clairement la page, constates-tu quand des phalanges se râpent contre le bois de ta porte. T’es réveillée depuis une heure, habillée depuis trente minutes, parfumée depuis quinze, coiffée depuis dix – vidant pour l’occasion la fin de ta dernière bombe de laque dans une coiffure savamment naturelle malgré l’aspect rigide de tes cheveux plastifiés. Tu enfiles en toute hâte un peignoir pour planquer le jean et le tshirt lâche sur ton corps constellé de cicatrices comme autant de victoires, baille dans l’entrebaîllement de la porte et lâches un « J’arrive. » pour qu’il ne se doute de rien.
(Il se doute sans doute de tout, il te connaît trop bien)
Tu as mis tes baskets blanches, celles dont la semelle ne laisse aucune trace sur le lino des couloirs rénovés, et t’as sautillé en silence jusqu’à votre lieu de rendez-vous – ne te calmant qu’une fois l’endroit en vue, car t’as pas le droit, Lola, d’être si énergique, si vibrante, si en vie. Au galop reviennent tes mauvaises pensées, tes pires habitudes.
Installée en voiture, genoux qui se touchent et jambes de côté, tu as observé la nature avançant à un rythme irrégulier, bouffée ça et là par un ou deux immeubles incongrus et autres constructions hors du temps qui détruisent le reste de verdure, laissant ta trace indélébile dans une conversation qui ne te marquera pas autrement. L’inquiétude de l’après – que tu ne connais pas – est franchement plus inquiétant. Où allez-vous ? Pour combien de temps ? Tu sais que tes fringues ont un peu disparu, ces derniers temps, mais pas assez pour que tu puisses monter un véritable plan de votre escale.
(T’aimes avoir des surprises, après tout)
Ta main se referme sur celle de Gus, le sourcil froncé, tes pupilles si sombres – lacs insondables aux eaux calmes – sautillant d’un arbre au sac entre vous, à l’étendue d’eau qui remue trop ton palpitant qu’a dérapé dès que t’as ouvert les yeux. « On va faire du camping ? » demandes-tu avec un sourire innocent, pour le coup sans aucune réponse de ce que ton partenaire a pu concocter. « Qu’as-tu donc prévu pour ton anniversaire, dis-moi…. ! » supplies-tu en tirant un peu, à peine, sur sa main abandonnée avec joie à la tienne. C’est sa perte après tout, si jamais il en perd à tout jamais l’usage. « Je sais, rajoutes-tu d’un mouvement de doigts, ta main libre agitée à hauteur des lèvres de sa moitié, que c’est pas ton anniversaire. Notre anniversaire. Pas la peine de me reprendre. » (Surtout pas quand tu souris comme ça, fière de toi, Lola)
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| Gustav Schreiber l'Écho
Arrivée : 17/07/2022 Messages : 37 faceclaim : Tomer Kapon crédits : kidd (ava)
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| Gus ferme un œil à la question ; il ne dira pas qu’il est étonné de ne pas avoir subi un véritable interrogatoire tout le long du trajet, mais sans doute, on peut mettre ça sur la fatigue de l’heure matinale pour Lola et non qu’elle lui fasse au moins un peu confiance.
Il presse doucement la main entre ses doigts, inspire mais n’a pas le temps de répondre quoi que ce soit (de mystérieux) qu’elle insiste et qu’il se met à rire. Dieu merci ce n’est pas encore son anniversaire – faudrait pas qu’elle fréquente un vieux, en plus de tout ?! « Ce n’est pas mon anniversaire. » Il est obligé de fanfaronner, oui, juste pour la contredire une seconde ; il jubile de ce notre, mais son air bienheureux suffit pour qu’elle le sache.
Elle est affreusement jolie lorsqu’elle sourit.
Y’en a qui ne joue pas un jeu très franc.
Le Jäger embrasse plus l’air que les doigts de sa compagne, s’en moque un peu du possible ridicule. Ils ne sont que tous les deux. « On va… » Il commence, hésite. Est-ce qu’il peut la faire miroiter, un peu ? « Passer du temps ensemble, juste toi et moi, » il pourrait chanter, ne le fait pas, se rapproche seulement d’elle pour qu’ils marchent côte à côte, « Il n’existe que cette forêt – et notre lac... » Et pas le Rohan et les autres Jägers, et aucune autre responsabilité qu’être eux dans le moment présent. Du coup ? Oui, ils vont camper.
C’est elle qui sait organiser de vrais chouettes anniversaires surprises. |
| Lola Böhm die Straßburger Regierung
Arrivée : 17/07/2022 Messages : 22 faceclaim : Clara Paget crédits : me
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| Il peut t’éviter, te mentir, jouer sur les mots et les faux-semblants : tu seras toujours, quoi qu’il arrive, en mesure de percer à jour la moindre de ses cachotteries. Vos âmes se répondent et brûlent au même rythme, même si tu pourrais jurer que les vibrations de son corps, lourdes et régulières, contrastent de la pire des manières avec les battements frénétiques de tes envies et les vibrations de tes idées. T’as appris à vivre entre ses bras et sous son regard, loin des images virginales et idéalisées que les médias t’ont collée. Colère des cieux, madone intouchable, à dix-huit ans t’étais déjà terrible sans avoir les épaules pour.
« Pas ton anniversaire, répètes-tu avec un air concentré, trace des rides illusoires au coin de tes joues, contre ton nez. Mais tout de même un anniversaire. »
(Peut-être le plus important, même)
Tes doigts sont des nuages, des éclairs, des ersatz de ton pouvoir : comme tout bon fantastique magicien, t’agites les mains pour détourner le regard du trucage et t’immiscer dans l’esprit de ton aimé – titre que tu ne lui accordes que dans de secrètes pensées. Ses lèvres effleurent à peine les empreintes digitales soustraites bien vite à son emprise. Il ne faudrait pas qu’il ne puisse plus t’avouer tout ce que tu veux savoir sur cette escapade. « Que nous ? Ca me va. »
Ta main glisse dans la sienne et tu serres, comme une enfant dans la cour s’agrippe à son premier amour. Où est la différence, Lola ? « Encore que j’ai vu des films d’horreur qui avaient cette tournure-là dans les premières minutes, tu sais, narquoise, tu ne peux t’empêcher de faire un minuscule commentaire. Je doute que tu fasses ça pour me jeter dans le lac. De toute manière, il y a mieux à faire… Et se baigner, c’est mieux à deux. »
l’immensité bleue, si turquoise qu’on pourrait la penser trafiquée tant sa couleur semble couler d’une cartouche d’encre d’impression, les fixe d’un œil paisible et grand ouvert. Sa forêt, le reste de son âme, vous tend les bras, et toi tu te jettes dans les siens quelques secondes pour déposer un baiser à la commissure de ses lèvres. En un éclair – ah ! – tu te recules déjà. « Allons ! »
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| Gustav Schreiber l'Écho
Arrivée : 17/07/2022 Messages : 37 faceclaim : Tomer Kapon crédits : kidd (ava)
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| Avait-il pensé à l’esprit ravagé de Lola et des scénarios qu’elle pouvait s’imaginer alors qu’il cherche seulement à être ro-man-ti-que ? Il ne s’en étonne pas vraiment, ça a toujours été comme ça ; les grands gestes rapidement moqués, l’histoire écrite de moments de spontanéités et de quelques mots doux volés en cachette. Mais quand même. Gustav éclate de rire, regarde autour de lui avant de regarder Lola à nouveau — et de rire, une dernière fois. « D’accord, certes ; » Mais il a prévu de faire soleil, il ne prévoit pas de l’assassiner pour fêter leurs dix années ensemble, et si quelqu’un leurs cherche des noises eh bien… wrong pals guy, donc ? Tout devrait bien se passer, on laisse l’horreur au fictif ? « Pour te jeter dans l’lac, par contre… » Il ne promet rien, même si effectivement, se baigner c’est mieux à deux. L’habitude fait qu’il n’a aucun mal à réceptionner le poids qui se colle contre lui, qu’il a le temps de fermer les bras sans aucune pression pour permettre à la blonde de s’échapper sitôt le baiser de déposé presque contre ses lèvres. Il rit encore, allons !, avant de suivre le mouvement partagé.
Le premier point de repos n’est pas bien loin, la marche n’est pas difficile et il n’y a que quelques branches à éviter et d’autres à tenir et, promis, ses mains ne sont pas tant baladeuses qu’il s’inquiète seulement de la sécurité de sa belle (dira-t-on). Le (petit) chalet qui leur fera office d’abris pour la nuit est rustique, mais… « Je voulais nous épargner le montage de tente… » Que Lola ne râle pas qu'ils n'y arrivent pas, que c'est vraiment trop nul c'est quoi ce truc de merde où t'a trouvé ça pourquoi t'as pas demandé au Rohan, et le potentiel rhume qu’ils pourraient se ramasser avant de rentrer ?! Aussi, a-t-il posé congé pour Mademoiselle sans lui demander et survivra-t-elle à un (deux ?!) jour de repos ? Les doigts se croisent. |
| Lola Böhm die Straßburger Regierung
Arrivée : 17/07/2022 Messages : 22 faceclaim : Clara Paget crédits : me
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| Tu ne sais pas vraiment d’où te vient cette peur panique, cet appel du vide, pensées parasites. Gustav ne te ferait jamais de mal ; Gustav ne te laisserait jamais pourrir au fond d’une eau trop trouble comme celle-ci. Il y avait toujours des signes avant-coureurs, au moins, les vidéos te l’avait appris. Il y avait une absence dans les yeux, des évitements, une distance. Dans la vraie vie, oui, et pas dans les films d’horreur que tu regardes d’un œil. T’as vu, lu, découvert, un peu trop de true crime pour ton propre bien ou celui de votre rencontre impromptue. Mais dix ans, ça ne disparaît pas à l’acide, ou un pavé aux chevilles au fond d’un lac, pas vrai ?
Tu le suis sans rechigner, tes chaussures de toile légère dérapent à peine sur un sentier que vous avez déjà, de toute manière, emprunté plus d’une fois. Tu sais où tu vas – tout du moins, ton esprit semble s’en douter, instinctivement, et les panneaux et la main de Gus sur toi savent te mener sans que tu ne t’égares. Certaines personnes disent que t’es attirée par les ondes, radio, wifi, illuminati, reptiliennes, et que t’es aimantée au pôle nord. On dit beaucoup de choses, sur la vierge innocente de l’orage, le courroux du ciel harnachée au plan terrestre par les Jägers. On ne dit par contre qu’elle n’est pas très douée avec ses pieds et manque de trébucher quatre ou cinq fois sur les racines bien planquées sous l’inexistant tapis de feuilles sur le sol. (Peut-être que tu joues, qu’tu te rattrapes à lui par plaisir de le laisser voir la faille qui n’existe pas en toi. L’humanité a b a n d o n n é e dans une des salles de l’Institut, il y a si longtemps, treize ans, plus sans doute.
Avec un sourire, tu te précipites vers la porte du chalet, et agites la sonnette rouillée qui n’émet aucun son. Elle est surmontée d’un petit chien en fonte. Pourquoi la garder si elle ne fait rien ? Décue, tu te tournes vers Gus et penches la tête. « Ca fera l’affaire. C’est définitivement mieux qu’une tente, j’apprécie le geste. La météo risque de tourner à l’orage durant la nuit, en plus. » Tu lèves le nez vers le ciel, inspires à plein poumons l’air encore chargé du matin qui ne sent rien de plus que la forêt délicate où tu as tes aises. « Crois-en mon expertise. » conclus-tu avec un sourire en coin. Tu lui tends les mains, essayes de l’attirer à toi – et de chopper la clé pour rentrer dans le chalet, non sans problème. Oh, tu pourrais casser la porte, ça serait tout aussi pratique, mais tu supposes que ce chalet ne vous appartient pas vraiment et que tu pourrais avoir des problèmes pour ça. « On ira se baigner ensuite ? Tu veux bien ? »
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| Gustav Schreiber l'Écho
Arrivée : 17/07/2022 Messages : 37 faceclaim : Tomer Kapon crédits : kidd (ava)
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| C’est bien la robustesse de parade que Lola se fait toujours un point d’honneur à avoir, même lorsqu’ils sont tous les deux et qu’il la connaît et qu’ils ont partagé des moments plus tendres sans ces barrières, qui le charme toujours un peu. Même aujourd’hui, même dix ans plus tard. Il le regarde, un peu surpris, essayer de réveiller la maisonnée en appuyant sur la sonnette (il la veut exclusivement pour lui tout seul, ils ne vont pas squatter chez de sombres inconnus ?!) et regagne une prestance juste à temps pour s’entendre dire que ça fera l’affaire. Eh. Elle n’a même pas vu l’intérieur…
Gus fronce un sourcil, dubitatif : l’appli météo n’a annoncé aucun orage… « Risque ? » La mine de l’experte se lève, la truffe renifle et l’idiot amoureux porte une main devant le bas de son visage pour éviter d’avoir l’air moqueur. « Uh-uh, d’accord. » Il a pourtant l’impression que la seule possibilité d’orage est qu’il sera provoqué par sa comparse, m’enfin… Il ne dit trop rien. Il la laisse lui piquer les clés qui sont dans la poche de sa veste, la laisse prendre l’initiative d’ouvrir la porte. Ce qui est bien, avec Lola, c’est qu’y’a pas besoin de lui bander les yeux pour essayer de garder l’effet de surprise jusqu’à la fin. Elle n’accepte qu’une infime partie de secrets. « C’est le plan… » Il confirme, un sourire doux sur les lèvres.
Il la laisse entrer, la guide gentiment d’une main dans le dos. Les sacs sont posés là où il y a de la place, Gus allume la lumière avant de se diriger vers la fenêtre de la cuisine pour terminer d’illuminer le chalet. Il laisse Lola avancer jusqu’à la table qui fait jonction entre la petite cuisine et ce qui ressemble vaguement à un salon. Préparée la veille, déjà dressée, un bouquet de fleurs trônant au milieu (avec une petite carte, « Joyeux anniversaire Gustav », juste pour se moquer…) ; l’attrape en cours de vol la tâche terminée, la serre tendrement contre lui et embrasse une joue. « Tu as faim ? » Tout n’est pas exactement frais sorti d’un four (il aurait aimé) mais il y a de quoi les nourrir pour leur escapade improvisée. |
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